Holding a Heart - Tome 1

Chapitre 29 - I want his heart

CHAPITRE 29

Mary jubilait. Elle serrait la main de Potter en entrant dans la Grande Salle, se délectant de la jalousie qu'elle pouvait lire dans le regard de la plupart des filles de la salle. Elle se crispa en s'installant face à la Garce. La plupart des filles mais pas toutes. Lily Evans leva vers elle ses yeux que James aimait tant. Dans son regard, nulle trace de jalousie. Pire, elle y lu de la pitié. De la pitié ? De la pitié ! Mary sentit la fureur s'emparer d'elle. Il fallait qu'elle se calme où elle deviendrait... ou son visage perdrait ses jolis traits. Elle offrit son plus beau sourire à Lily qui ne le lui rendit pas et se concentra sur le livre qu'elle lisait. Petite Garce ! Elle allait la tuer ! C'est à ce moment-là que James pressa ses lèvres sur les siennes. À quoi bon la tuer. Si elle tuait la Garce, il faudrait jouer la comédie de la tristesse. Et le plan se déroulait comme prévu. Il ne fallait tuer la Garce, que si et seulement si cette dernière était un obstacle. Or elle ne l'était plus.

James détacha ses lèvres de celle de Mary et du se faire violence pour ne pas regarder Lily. Il se tourna vers Sirius et commença à rire avec le garçon. Chaque jour il devait se contrôler, s'empêcher de l'admirer, de la toucher, de lui parler. Il devait tout bonnement faire comme si elle n'existait pas et c'était bien la chose la plus difficile qu'il lui est jamais été demandé. Son monde avait toujours tourné autour de la jolie rousse. Lorsqu'il entrait dans une pièce, il la cherchait du regard, lorsqu'il la voyait sourire il souriait, lorsqu'elle était en colère ou triste il en recherchait la cause même si la plupart du temps... il était cette cause.

Elle était son soleil, tout gravitait autour d'elle.

Prétendre que Mary était celle autour de laquelle son monde tournait désormais, c'était comme se battre contre l'apesanteur. Vouloir voler sans balai.

Il vit Amos approcher et du continuer d'afficher un sourire insouciant, saluant même son rival, faire comme si le voir embrasser Lily ne le tuait pas littéralement de l'intérieur. Continuer à sourire en les voyant s'éloigner main dans la main. Sourire joyeusement à Mary. A ce monstre au visage d'ange. Il n'avait jamais aimé les blondes. A vrai dire, s'il devait choisir quel était son type de fille, il répondrait les « Lily Evans ».

Lily marchait silencieusement au côté d'Amos.

– Je voulais aller à l'infirmerie, dit-elle brusquement.

– Pourquoi, tu ne te sens pas bien ? demanda-t-il sincèrement inquiet.

– J'ai une amie qui y est, répondit-elle.

– Tu veux que je t'accompagne ?

Lorsqu'il se comportait ainsi, elle oubliait presque le chantage qu'il lui infligeait. Comment quelqu'un d'aussi gentil, pouvait-il être aussi manipulateur. C'était insensé, puis elle se figea. Les pièces du puzzle se mettant lentement en place dans son esprit. Mais tout cela n'était que théorique. Il lui fallait une preuve concrète de ce qu'elle avançait. Et cette preuve, elle savait où là trouver.

Molly Prewett.

– Amos...

– Oui ?

– Tu as déjà parlé à Mary McDonald ?

– Une fois.

– Tu te souviens de ce dont vous avez parlé ?

Elle le regarda froncer les sourcils et se concentrer pour se souvenir mais il fut incapable de se remémorer quoi que ce soit de leur conversation.

– Je veux que tu m'accompagnes.

Si son raisonnement était juste, Amos n'était qu'un pion qui s'était retrouvé sur cet échiquier par un malencontreux hasard. Elle entra dans l'infirmerie, Amos sur les talons, heureux qu'elle soit, pour une fois, celle qui sollicite sa présence. Elle s'approcha du lit où Molly était toujours allongé. Elle prit la main de la petite rousse qui fixait le plafond, le regard vide.

– Molly... c'est moi Lily Evans, tu te souviens ? La préfète un peu casse pied qui t'oblige à aller te coucher...

La jeune fille ne sembla pas réagir, pourtant Lily la sentit serrer doucement sa main. Elle sourit. Molly était peut-être plus maligne que ce qu'elle ne pensait. Quelque chose lui disait que la petite rouquine savait pertinemment qu'il serait dangereux pour elle de sortir de ce lit. Probablement parce qu'elle en savait trop.

– Molly, je t'ai apporté de la lecture... Madame Pince m'a dit que tu t'intéressais aux créatures magiques.

De nouveau elle sentit la fille presser sa main. Lily trépigna d'impatience. Elle était donc sur la bonne voie. Elle décida cependant de ne pas se réjouir trop vite. Après tout, si ce qu'elle pensait était juste alors, elle était en danger et... Potter aussi.

– Est ce que tu connaissais les vélanes ? Elles sont fascinantes n'est-ce pas ! Tu vas me trouver bizarre mais j'aimerais en rencontrer une. Peut-être qu'il y en une de cachée parmi nous dans l'école.

Elle sentit son coeur rater un battement lorsque Molly serra une fois de plus sa main. Alors il y en avait bien une de caché ici...

– Mon ami ici présent s'appelle Amos, je crois que vous avez une amie en commun. Est-ce que tu connaitrais une certaine Mary McDonald ?

Elle vit la jeune fille trembler un peu puis serrer sa main.

Mary McDonald était donc une vélane.

Lily s'appuya sur le dossier de la chaise, et ferma les yeux.

Elle les ouvrit de nouveau et les posa sur Amos.

La première étape était de libérer Amos de cette sorte d'Imperium qui le poussait à la menacer.

Elle serra la main de Molly en se levant.

– Je vais te sortir de ce lit Molly... sois patiente.

– James m'a dit la même chose, chuchota la petite rousse.

Lily se figea. Alors il savait. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Comme elle avait souffert les dernières semaines... le haïssant alors qu'il... qu'il essayait de la protéger. Elle laissa Amos, l'entrainer dans les couloirs sans prêter attention au chemin qu'il empruntait. Elle fut tirée de ses pensées lorsqu'il la poussa dans une pièce sombre. Elle s'écorcha les genoux et les paumes en tombant, elle se retourna et le vit refermer les grilles.

– Amos, qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle tentant de ne pas paniquer.

Mais Amos ne fut pas celui qui lui répondit.

– Pauvre petite Lily...

Mary poussa le garçon et la toisa. Son visage reflétant enfin la noirceur de son âme. Lily porta instinctivement la main à sa baguette mais elle ne rencontra que du vide.

– C'est ça que tu cherches ? lui demanda Mary en jouant avec sa baguette.

– Mary laisse-moi sortir !

– Pourquoi je ferais ça ? Demain c'est mon anniversaire et je serais enfin libéré de cette malédiction qui pèse sur mon espèce. Potter sera à moi. Pour l'éternité. Pauvre idiot, il pense m'avoir dupé, mais je peux lire dans le cœur des hommes. Il t'aime toujours.

– Tu as perdu. Il ne t'aimera jamais, répondit Lily avec douceur.

La petite blonde poussa un hurlement strident, puis repris son calme.

– Je le sais ça. Mais il y a une alternative. Quelque chose que ton peuple ignore au sujet du mien. J'ai juste besoin qu'il m'offre son cœur ...

Lily fronça les sourcils ne comprenant pas ce que la vélane voulait dire.

Mary éclata de rire.

– Vous les humains, vous adorez les métaphores. Pour ma part je les ai toujours eus en horreur. Je préfère dire les choses telles qu'elles sont.

Elle mit ses mains en coupe, un sourire angélique aux lèvres.

– Je vais tenir le cœur de ton amant entre mes mains et je le dévorais. Mais pour que cela fonctionne il faut qu'il me le donne de son plein gré, et c'est là que toi ma petite Lily tu entres en jeu.

– Qu'est-ce que... bredouilla Lily, glacé d'effroi en comprenant ce que Mary sous entendait.

– Il me le donnera. Pour toi. Pour te sauver.