Chapitre 59 - Their way

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CHAPITRE 59

Ils marchaient silencieusement... main dans la main. Si proches que leurs épaules se frôlaient. Lily frissonnait à chaque contact. Elle hésita et fini par prendre la parole.

– Qu'est ce qui ne va pas ? Ça ne te ressemble pas d'être aussi calme...

– Tu vas trouver ça idiot, dit-il sans la regarder.

– Je te trouve idiot la plupart du temps, tu devrais avoir l'habitude, dit-elle le taquinant avec douceur.

Il s'arrêta devant une magnifique porte en bois sculptée. Elle était de toute beauté.

– C'est la chambre de mes parents... et en ce moment même une femme qui n'est pas ma mère est à l'intérieur avec mon père.

Lily ne pouvait pas... non c'était plus que ça, elle refusait de croire que Charlus Potter soit capable de tromper le Professeur Dorea Black, ou plutôt Dorea Potter. Il n'était pas comme ça, il était comme James. Elle regarda le garçon qui fixer sombrement la porte.

– Tu es sûr de toi ? Je veux dire... ça me semble improbable.

– Tu es comme Remus ! Tu refuses de me croire ! Je te dis que la femme derrière cette porte n'est pas ma mère !

– Ce n'est pas que je ne te crois pas, mais j'ai rencontré ton père et... ta mère est arrivée toute à l'heure, je le vois mal faire cela alors que sa femme est sous son toit.

– Elle a pris l'apparence de ma mère !

Lily poussa un soupir de soulagement. Alors le père de James n'était pas au courant ! Il ne voulait pas tromper son épouse ! Il avait lui-même était trompé par cette imposteur ! Mais il fallait le prévenir avant qu'il ne commette une grossière erreur ! Elle tendit la main vers la porte mais James la retint fermement.

– Mais James il faut le lui dire ! Avant qu'il ne...

– Il le sait. La coupa-t-il.

– Quoi ? Non... non c'est impossible.

James l'entraina loin de la porte, il descendit en trombe les escaliers sans lâcher sa main. Elle du trottiner derrière en se concentrant pour ne pas tomber.

– Où est ce qu'on va ? demanda-t-elle en essayant de ne pas se prendre les pieds dans le tapis.

– J'ai besoin de prendre l'air, dit-il sans ralentir.

Ils se retrouvèrent dans les jardins du manoir. Lily eut à peine le temps d'observer les magnifiques parterres de fleurs, et les buissons taillé et agencé à la française. En opposition complète avec les jardins anglais, tout était symétrique, les allées étaient parfaitement tracées et définie. C'était tout simplement magnifique ! Digne d'une toile d'un artiste de la Renaissance.

Il se dirigea à grand pas vers la forêt en serrant un peu plus sa main dans la sienne comme s'il craignait qu'elle ne s'échappe. Elle pressa à son tour sa main pour lui signifiait qu'elle ne comptait nullement l'abandonner. Il s'arrêta à la lisière de la forêt et se tourna vers elle, semblant enfin remarquer sa présence.

– Evans...

Elle tira doucement sur sa main. Il avait l'air tellement désemparé... elle glissa ses bras autour de son cou en se mettant sur la pointe des pieds. Il se figea un instant, puis l'entoura à son tour de ses bras. Il la serra contre lui, enfouissant son visage dans son cou. Il murmura son prénom d'une voix que l'habituelle assurance avait quitté. Elle croisa ses bras derrière son cou dans une volonté de lui redonner un peu d'énergie à travers cette étreinte. Elle le sentit resserrer ses bras autour d'elle.

Elle poussa un léger cri de surprise lorsqu'il la souleva et qu'elle ne sentit plus le sol sous ses pieds. Elle posa ses mains sur ses épaules, le dépassant désormais d'une tête. Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Elle se souvenait parfaitement de la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans cette position. Il leva les yeux vers elle. Il lui avait souvent dit qu'il aimait ses yeux. La vérité était qu'elle aimait ses yeux tout autant. Toujours empli de malice, brillant d'intelligence, noisette, chocolat. Beaucoup se serait contenté de dire qu'il avait les yeux d'un marron banal. Mais rien n'était banal chez lui. Ses yeux ne pouvaient l'être. En cet instant, ils étaient si clairs qu'on aurait pu les croire dorées.

Il la fit lentement glisser vers le sol, jusqu'à ce que son visage soit à hauteur du sien. Elle retint son souffle, ses doigts caressant les lèvres du garçon comme s'ils étaient pourvus de leur propre volonté. Elle frissonna lorsqu'il les embrassa. Elle voulait que ses lèvres se pressent sur les siennes. Comme cette nuit-là dans la Grande Salle. Cette nuit qui semblait désormais si lointaine, si irréelle.

Elle leva les yeux vers le ciel.

Il était bien réel cette fois ci.

Les étoiles.

La lune.

Rien n'était artificiel.

La magie n'émanait pas des lieux cette fois-ci.

Elle baissa de nouveau les yeux.

Ce qui se passait entre eux.

C'était ça qui était magique.

– Lily Evans je vais t'embrasser, dit-il avec cette détermination qu'il lui était si propre.

– Non, répondit-elle avec la même fermeté.

Elle le sentit se tendre. Elle ne put s'empêcher de sourire. C'était peut-être présomptueux de sa part mais elle avait la nette impression qu'elle avait un certain pouvoir sur le réputé indomptable et impétueux Gryffondor. C'est comme si James Potter était...

– Je suis amoureux de toi, tu le sais n'est-ce pas ?

Elle le regarda. Oui elle le savait. C'était probablement la chose dont elle était la plus sûre au monde. C'était ce qui n'avait jamais changé. C'était la constante. James Potter l'avait aimé dès le premier jour et l'aimait encore aujourd'hui. Mais c'était plus qu'une simple habitude désormais. Elle se rendait compte qu'elle ne pouvait supporter qu'il... se détourne d'elle. C'était terriblement égoïste. Elle qui ne lui donnait jamais rien en échange de cet amour inconditionnel.

– Pourtant tu es sorti avec Mary, lui reprocha-t-elle.

– Et toi avec Diggory, répliqua-t-il durement.

– On a rompu ! protesta-t-elle vivement.

– Elle a voulu me dévorer le cœur ! Je pense que je t'ai battu sur ce coup-là, répondit-il amusé.

Elle lui donna une tape sur l'épaule, tandis qu'il la redéposait avec douceur au sol. Puis sans prévenir il déposa un léger baiser sur ses lèvres. Ce fut si léger qu'elle douta un instant que cela soit véritablement arrivé. Mais le sourire du garçon lui confirma qu'elle n'avait pas rêvé. Puis il l'entraina de nouveau vers le manoir. Il fallait qu'elle lui dise. Que les amis ne faisaient pas ce genre de choses... D'un autre côté, toutes les amitiés ne se ressemblaient pas.

James et elle étaient amis.

À leur manière.

Holding a Heart - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant