Holding a Heart - Tome 1

Chapitre 22 - The girlfriend is a Veela

CHAPITRE 22

Lily Evans aurait voulu disparaitre. Pouf. Par Magie. Mais la magie ce n'était pas ça. Même dans le monde magique on devait assumer les conséquences de ses actes. Potter n'avait pas bougé, elle comprit alors qu'elle était celle qui le retenait, agrippée à sa chemise, ses jambes entourant fermement ses hanches. Elle le relâcha, il se tourna vers Alice, elle ne pouvait plus voir l'expression du garçon. Il la protégeait aussi du regard d'Alice. Elle posa sa main dans le bas de son dos et sentit ses muscles se tendre sous sa chemise.

– Vous jouez à quoi tous les deux hein ? demanda Alice au bord de la crise d'hystérie.

– J'aimerais bien jouer, mais Evans n'est pas d'accord.

Lily agrippa fermement la chemise du jeune homme. Il la couvrait. Il allait prétendre qu'elle n'avait rien fait, qu'il l'avait obligé, elle s'apprêta à l'interrompre mais il poursuivit, sa voix couvrant sa maigre tentative pour intervenir. Il posa sa main sur sa joue, expliquant que malgré la première gifle, il s'était dit que s'il avait deux joues ce n'était pas pour rien et avait tenté une deuxième approche.

Alice ne répondit pas. Le croyait-elle ? Lily attendit anxieusement, ses doigts se refermant un peu plus sur la chemise du garçon. Il fallait qu'elle dise quelque chose... Il fallait qu'elle dise la vérité.

– Je ne te croyais pas comme ça James... tu me déçois, Mary tient sincèrement à toi ! Et toi tu...

– Et moi je taquine Evans comme toujours, les habitudes ont la vie dure.

– Tu ne la taquinais pas tu allais l'embrasser ! l'accusa Alice de manière virulente.

– Comme si ta copine allait se laisser faire ! Tu la connais mieux que ça Alice.

Il soupira avec lassitude, comme si toute cette conversation l'ennuyait et n'avait aucun intérêt.

– On a un cours de potions, je serais sage, tu peux partir Alice.

– Hors de question ! Lily vient avec moi, je ne veux plus que tu l'approches !

Elle entendit les pas de son amie s'approcher du bureau. Elle la saisit par le bras et l'entraina hors de la salle de cours. Elle tourna la tête vers James Potter qui la regarda partir sans tenter de la retenir. Pourquoi avait-il menti. S'ils avaient tout admis... ils pourraient...

Elle grimaça. Mais à quoi pensait-elle ? Elle et Potter... ensemble ? C'était impossible. Cela n'arriverait jamais. Il voulait être avec Mary. Tout comme elle voulait être avec Amos. Elle entendit l'insupportable voix de sa conscience éclater d'un rire sans joie à cette affirmation. Elle ne voulait pas être avec Amos.

Elle voulait être sur ce bureau, dans cette salle de potion, avec James Potter.

Elle écouta Alice maudire Potter sans piper mot.

Elle aurait aimé lui dire que ce n'était pas lui. Pas seulement en tout cas. Qu'elle était tout aussi coupable. Mais ce secret ne lui appartenait pas entièrement.

Tel que Potter avait présenté les choses, il avait tenté de l'embrasser en sachant pertinemment qu'elle le repousserait. Il avait juste voulu l'agacer, comme toujours. Il ne voulait pas tromper Mary, il savait qu'elle ne l'embrasserait pas. Il savait qu'elle le giflerait. Comme elle aurait aimé pouvoir redevenir cette Lily, fidèle à ses principes, qui aurait envoyé valser Potter et la tentation qu'il représentait.

– J'espère que ta gifle lui laissera une marque cuisante sur la joue à ce sombre idiot ! Lâcha Alice, toujours aussi remontée contre son Capitaine.

Lily ne répondit pas, elle détestait devoir mentir et préférait se taire plutôt que de s'embourber un peu plus dans tous ces mensonges. Alice interpréta mal son silence et la prit dans ses bras.

– Lily tu n'as rien fait de mal. James est un idiot mais je ne pense pas qu'il t'aurait forcé à quoi que ce soit, il voulait simplement te mettre en colère pour éviter d'avoir à subir ce cours de potion. Il ne s'est rien passé, ne t'inquiète pas, Amos est un gentil garçon, il comprendra.

Lily se tendit un peu plus à la mention du garçon. Et Alice interpréta une fois de plus cela de travers. La rassurant inlassablement. Lui répétant qu'elle n'avait rien fait, que c'était juste un autre des farces de l'insupportable Gryffondor. Mais Lily savait pertinemment qu'il ne s'agissait pas de cela. Elle était coupable. Si James Potter avait décidé de tromper Mary, elle n'en ferait pas de même avec Amos. Elle allait rompre avec lui. Elle ne voulait pas que plus de personnes soient blessées dans cette histoire insensée.

Mary se releva, le souffle coupé, des gouttes de sueurs perlant sur ses temps, son visage encore plus pale que d'habitude. Elle se traina hors des toilettes où elle s'était réfugiée quand la crise avait commencé. Elle avait cru mourir. Elle se laissa glisser sur le carrelage froid après s'être rafraîchie le visage. Les images refusaient de quitter son esprit. La Garce. Elle l'avait encore touché ! Elle entendit une bruyante explosion provenant de l'une des cuvettes.

Mimi Geignarde.

C'était ses toilettes après tout.

Elle se releva tandis que l'insupportable chouineuse s'approchait.

– Bonjour Mimi, au revoir Mimi, lâcha Mary en se dirigeant vers la sortie.

– Je t'ai vu. Par Merlin, comment peux-tu être à la fois aussi jolie et l'instant d'après aussi hideuse ? demanda le fantôme, moqueur.

– Tu es morte trop tôt Mimi, en troisième année n'est-ce pas.

Connu pour ne pas supporter que l'on mentionne sa mort, elle vit le fantôme bouillonner de rage.

– Les cours sur ce que je suis sont réservés aux cinquièmes années.

– Je n'ai pas besoin de cours pour savoir que tu es un monstre ! Lui hurla le fantôme avant de plonger dans l'une des cuvettes inondant les toilettes.

– Je ne suis pas un monstre, je suis une Vélane ! hurla Mary hystérique.

Elle sortit des toilettes en riant de la détresse de cette pleurnicheuse de Mimi Geignarde, loin de se douter qu'elle n'était pas seule. La porte de l'une des cabines s'ouvrit, laissant apparaitre une petite élève à la chevelure d'un roux flamboyant, un peu en état de choc. Elle courut vers la bibliothèque et se saisi d'un livre sur les créatures fantastiques. Elle était en quatrième année, et tout comme la pauvre Mimi, elle ne savait pas exactement ce qu'était une Vélane.

– Mademoiselle Prewett, ces livres sont réservés aux élèves de cinquième année et plus !

Molly Prewett grimaça et reposa le livre en s'excusant auprès de la vieille bibliothécaire. Il fallait qu'elle découvre ce qu'était une Vélane... Elle regarda autour d'elle à la recherche d'un cinquième année qui accepterait de l'aider. Elle remarqua une chevelure presque aussi rousse que la sienne.

Arthur Weasley.

Il l'aiderait probablement !