CHAPITRE 90
Sirius ferma les yeux, chaque muscle de son corps tendu par le plaisir. Il ne put retenir un gémissement qui, lâchement, parvint à s'échapper de ses lèvres désormais entrouvertes. Un soupire se fraya également un chemin vers cette liberté tant convoitée, ne devant son salut qu'à une excellente habilité « linguistique » de la jolie blonde qui s'affairait à genoux devant lui. Merlin, il allait...
– Marley... supplia-t-il entremêlant ses doigts dans la chevelure dorée de la jeune fille.
Marlène McKinnon aurait probablement affiché un sourire victorieux si ses lèvres ne s'appliquaient pas déjà à infliger la plus douce des tortures au garçon qui semblait prêt à défaillir à chacune de ses tendres morsures.
Elle n'aurait su dire comment elle s'était retrouvée dans ce placard exiguë après avoir passée les derniers mois à éviter le séduisant et irrésistible Gryffondor. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle n'avait pu résister longtemps dans l'espace plus que réduit déjà bien rempli par les balais.
Elle s'était d'abord emportée contre l'insupportable sang-pur, l'accusant de l'avoir leurré dans un piège. Elle avait ensuite concentré sa colère sur la porte qui tout comme le Gryffondor, semblait complètement imperméable à sa colère. Et il s'était mis à parler. De cette voix outrageusement sensuelle.
– C'est toujours fascinant de voir la célèbre Reine des Glaces perdre son calme. Peut-être que tu devrais évacuer ce trop-plein d'énergie dans une activité plus constructive.
Puis il s'était rapproché de cette démarche lascive, chaque geste dégageait une grâce et une élégance d'une noblesse rare. Sirius Black n'avait pas besoin de crier sur tous les toits qu'il était de sang-pur. Chaque parcelle de son être semblait le clamer haut et fort. De son port altier au raffinement de ses tenues. La famille Black s'était toujours enorgueillie d'être l'équivalent d'une famille royale pour les sorciers. Cette idée absurde ne l'était plus tout autant lorsque l'on posait son regard sur l'héritier de l'illustre lignée.
– Je ne coucherais pas avec toi Sirius, avait-elle asséné, tant pour lui que pour se convaincre elle-même.
– Vraiment ? Avait-il susurré en la coinçant habilement contre la porte.
La nature avait fait le reste du travail. Son parfum, ses yeux assombris par le désir, son corps se pressant contre le sien. Comme le venin d'un serpent, il était parvenu à endormir ses sens, réduisant au silence sa conscience et la petite voix de la raison qui tenta en vain de se faire entendre. Ses mains s'étaient animées d'elles même, déboutonnant le pantalon du garçon, libérant sa virilité gorgée de désir pour elle. Merlin, c'était un euphémisme de dire que la nature l'avait bien doté.
– Marley... La supplia-t-il une fois de plus d'une voix rendue plus grave sous l'effet du désir.
Sirius était désormais incapable d'aligner deux pensées cohérentes. Il aurait aimé pouvoir ce souvenir de cette chose si importante... Mais par Merlin cette fille était une déesse. Voilà des mois qu'il se languissait de ses caresses. Parfois il se prenait à rêver d'elle. Dans cette position, sa langue s'appliquant à lui faire oublier la réalité. Ses lèvres l'asservissant peu à peu. Ses délicats suçons et ses morsures brûlantes lui envoyant des décharges de plaisir si délicieuses qu'il n'en était jamais repu. Elle faisait naître chez lui un appétit insatiable. Il n'en avait jamais assez.
Il remerciait celui qui l'avait enfermé avec la sulfureuse Serpentard. C'était probablement le mauvais tour le plus agréable de l'histoire. Celui qui avait fomenté ça méritait d'intégrer les maraudeurs. Ce que Sirius ignorait c'est que la personne en question faisait déjà parti des maraudeurs. La baguette pointée sur la porte, maintenant difficilement le sort de verrou, Peter Pettigrow transpirait à grosse goutte. Il ne devait pas relâcher sa concentration. Pour le moment les ébats se déroulaient sans anicroches mais quand les deux adolescents en chaleur auraient épuisé leur petit jeu coquin ils tenteraient de nouveau de sortir.
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Holding a Heart - Tome 1
Fanfiction{TERMINÉE} Ce n'était plus de simples exercices dans une salle de cours. C'était réel et à tout moment elle pouvait mourir. Elle le vit courir dans la direction opposée. Vers les affrontements. Elle ne l'avait même pas remercier. Il venait de lui sa...