Chapitre 51 - Fifty Shades of Black

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CHAPITRE 51

Marlène s'étira doucement ce qui fit s'agiter Sirius. Elle s'apprêtait à sortir du lit mais il la retint fermement contre lui en marmonnant. Elle se tourna vers lui tandis qu'il resserrait un peu plus son emprise autour d'elle, elle se retrouva le visage contre son torse. Elle pressa ses lèvres sur la peau du garçon et le sentit frissonner à son contact.

– Tu n'es donc jamais rassasié ? Lui demanda-t-il moqueur.

– Venant de ta part, je trouve ça plutôt culotté.

– C'est toi qui en redemandais.

– Je ne suis même pas sûr de pouvoir marcher à cause de toi !

– Tu ne te plaignais pas hier pourtant... « Oh oui Sirius, plus
fort ».

Elle lui mordit violement le torse et l'entendit pousser un cri de douleur. Il la coinça sous lui et plongea son regard dans le sien. Elle se perdit dans le gris de ses yeux. Merlin, comment pouvez-t-il être aussi beau ?

– Je vais te donner une bonne raison de ne plus pouvoir marcher... lâcha-t-il d'une voix basse et menaçante, voilée par le désir.

Il la retourna brusquement. Elle tenta de se redresser, désormais à quatre pattes. Marlène agrippa les draps anxieusement. Non... pas comme ça. Elle le sentit faire glisser sa main le long de son dos, faisant courir ses doigts en de lentes caresses sur son dos. Elle se cambra instinctivement, rejetant la tête en arrière tandis qu'il se plaçait derrière elle. Elle sentit son érection effleurer son intimité et remonter vers... Non ! Mais tout ce qui s'échappa de sa bouche fut un gémissement de plaisir. Elle serra les dents en le sentant agripper ses fesses à pleines mains. La suite fut beaucoup moins agréable... ou peut-être l'était ce... Elle se sentit défaillir lorsqu'il s'enfonça en elle. Elle l'entendit pousser un gémissement rauque et jurer entre ses dents, s'arrêtant à mi-chemin. Elle crut un instant qu'il se retirait... renoncerait à cette idée.

Mais c'était bien mal le connaitre, sans prévenir il se saisit de ses bras, laissant glisser ses mains jusqu'à ses poignets. Il entrelaça ses doigts avec les siens. Elle retint son souffle... anticipant ce qui allait suivre.

– Sirius... murmura-t-elle.

Il tira brusquement ses mains vers lui, la relevant sur les genoux, la pénétrant d'un coup de rein. Elle sentit quelque chose se déchirer en elle lorsqu'il s'enfonça entièrement en elle. BOR... DEL. Elle appuya son dos contre le torse du garçon, le souffle coupé par le plaisir, les larmes aux yeux car à ce plaisir se mêlait la douleur. Il resta un instant sans bouger, puis il glissa ses mains sur sa taille, caressant son ventre. L'une de ses mains remonta jusqu'à sa poitrine et saisi fermement dans sa paume son sein tandis que l'autre effectuait le chemin inverse, descendant avec lenteur entre ses cuisses s'emparant de son intimité, lui arrachant un gémissement de plaisir. Elle se cambra de nouveau et l'entendit pousser un autre juron.

Elle tremblait de plaisir.

Il enfonça ses doigts en elle et ce fut à son tour de jurer. Elle l'entendit rire et entamer de lents mouvements de bassin, adoptant le même rythme de ses doigts. Elle ferma les yeux et rejeta la tête en arrière en le sentant déposer une pluie de baisers dans son cou. Elle glissa sa main derrière la nuque du garçon agrippant ses cheveux. Ce fut lent, douloureux... mais le plaisir qu'elle ressenti n'était en rien comparable à ce qu'elle avait vécu auparavant.

Il la poussa en avant et elle se rattrapa, de nouveau à quatre pattes. Il adopta alors une cadence plus rapide, s'enfonçant toujours plus profondément. Elle étouffa ses cris de plaisirs dans un oreiller, se cambrant davantage.

– Sirius ! SIRIUS !

Il sembla perdre tout contrôle de lui-même. La pénétrant sauvagement. La douleur était supportable. Le plaisir insoutenable. Elle parvenait difficilement à respirer tant son souffle était saccadé. Et soudain, elle le sentit se tendre. Il allait... Non ! Pas ici... Pas là... Elle poussa un cri où on ne décelait aucune trace de douleur. Seul demeurait le plaisir. Primitif. Enivrant. Elle se laissa retomber sur le ventre tandis qu'il se dégageait d'elle et se laissait retomber à côté d'elle.

– Je te hais, lâcha-t-elle après avoir repris son souffle.

– Menteuse.

Elle se leva, tituba pour ramasser ses affaires. Il ne la retint pas cette fois. Il avait eu ce qu'il voulait. Elle tenait difficilement sur ses jambes. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Où était cette foutue petite culotte ! Elle concentra toute sa colère dans la recherche active de celle-ci. Elle enfila sans trop savoir comment son pull et sa jupe et sorti de la chambre en tenant dans sa main la « foutue petite culotte » que Sirius avait trouvée avant elle. Il agitait celle-ci.

– C'est ça que tu cherches.

– Je te hais ! dit-elle en la lui arrachant.

– Tu te répètes.

Elle claqua la porte, se retenant de le gifler.

Elle se figea.

Remus lui faisait face.

Il observa un instant son visage encore baigné de larmes, puis baissa les yeux sur sa main dans laquelle elle tenait la « foutue » ...

Elle le vit serrer le poing.

– Remus...

– LA FERME ! lui hurla-t-il avant de partir en courant.

Elle sursauta. C'était bien la première fois qu'elle voyait Remus Lupin perdre son sang-froid. Non... c'était définitivement la première fois. Ses dernières forces l'abandonnèrent et elle se retint de justesse au mur. Elle remarqua la présence de Lily qui la regardait. Cette dernière semblait en état de choc.

Lily ne pouvait pas le croire. Ce n'était pas de Emmeline que Remus était épris... mais de Marlène. Elle n'eut pas le temps de réfléchir et se précipita vers son amie qui ne tenait que difficilement debout.

– Marley ! Mais qu'est ce qui t'est arrivée ?

– Tu connais l'expression « ne pas abuser des bonnes choses » ? Je crois que j'ai un peu abusé de Sirius Black.

Oui c'était exactement cela.

Elle s'était un peu trop approchée du soleil alors qu'on lui avait dit de faire attention. Tout comme Icare, elle s'était brûlée les ailes et entamait une longue chute qui prendrait fin avec son mariage avec ce monstre de Rabastan Lestrange.

Avec lui le plaisir ne viendrait nullement compenser la douleur.

Sa vie ne serait que souffrance et indifférence.

Holding a Heart - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant