CHAPITRE 78
La fête battait son plein... Ou plutôt l'after de la réception que l'Institut Salem avait donné en leur honneur. Le bal avait été organisé par les sulfureuses américaines mais la présence des professeurs avait empêché les débordements... Mais c'était SANS compter l'ingéniosité des jeunes sorcières. Elles avaient organisé une soirée digne des célèbres Spring Break dans les sous-sols de l'école, véritable labyrinthe de salles et de couloirs tous empreint d'une atmosphère terrifiante et surnaturelle.
Remus ne put s'empêcher de regarder James et Sirius avec admiration. Les deux Maraudeurs venaient de faire leur entrée provoquant les applaudissements de l'assemblée. Même sur un autre continent ils étaient parvenus à se rendre populaires. Il comprenait mieux pourquoi ils avaient passé autant de temps à la bibliothèque au cours des semaines précédant le voyage. Ils avaient réuni toutes les informations possibles sur leur destination découvrant que les cours du pensionnat se déroulaient de nuit.
Tout prenait désormais un sens... Le vol d'une des calèches de Poudlard et l'escapade dans celle-ci, tiré par les Sombrals. Ils avaient voulu calculer combien il fallait de temps aux équipages pour effectuer le voyage. Ils en étaient parvenus à la conclusion qu'ils arriveraient tard dans la soirée, soit au début des cours. James possédait un plan de l'asile, s'était faufilé dans celui-ci caché sous la cape et avait réveillé à sa manière les élèves de l'école. Suite à la panique provoquée par l'alerte incendie, les cours avaient été annulés. Cela pouvait semblait ridicule d'annuler les cours pour une simple fausse alerte... Mais dans une école ou la plupart des ancêtres des élèves et professeurs avaient brûlé sur un bûcher cela prenait tout son sens.
Le déferlement de filles en chemises de nuit transparentes n'avait été qu'un petit bonus et non pas l'objectif de tout ce remue-ménage.
– Moony ! dit Sirius en passant son bras autour de son cou.
– Joyeux anniversaire Sirius, répondit son ami en souriant.
– Et mon cadeau ? demanda le séduisant Gryffondor en affichant une moue déçue.
– Si tu acceptais de choisir une date fixe pour ton anniversaire plutôt que de faire ça sur un coup de tête, j'aurais le temps de te préparer un cadeau, lui répondit Remus amusé.
– Oui mais ça ne serait pas aussi amusant ! protesta Sirius.
– Pourquoi tu refuses de nous dire ta date de naissance ?
Sirius attrapa un verre et le descendit d'une traite. La boisson lui brûla la gorge, on était loin du ponch qui avait été servi quelque heure plutôt pendant la réception « officielle ». Il refusait de l'admettre... Pas même à Remus ou à James... Mais la raison pour laquelle il refusait de choisir une date fixe était sa génitrice.
Walburga oubliait chaque année cette date. Alors pour son sixième anniversaire, il s'était levé et n'avait rien espéré. Si elle s'en été souvenu il en aurait été heureux et si ce n'était pas le cas... Alors il ne serait pas déçu. Les jours étaient passés et un matin elle le lui avait souhaité... À sa manière tout du moins. Le gratifiant d'un « n'est-ce pas bientôt ton anniversaire à toi ? », et il avait répondu que oui. C'était un mensonge mais c'était mieux que rien, il avait eu un gâteau et des cadeaux. Et chaque année il avait attendu qu'elle se réveille et lui demande sur ce même ton d'agacement profond si aujourd'hui n'était pas le jour de sa naissance. Pendant des années il l'avait laissé choisir le jour où elle décidait que sa naissance lui était assez supportable pour la fêter.
La seule personne au monde qui avait remarqué ce petit manège était désormais morte. Il attrapa un autre verre et le but de nouveau cul sec. Dorea Potter, née Black, était chaque année conviée à la petite fête organisée par sa mère pour célébrer sa naissance qui avait été désiré et très rapidement regretté. Elle avait remarqué au fil des années que la date changeait à chaque fois. Oh certes il s'agissait d'un écart de quelques jours ou quelques semaines mais elle l'avait tout de même remarqué.
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Holding a Heart - Tome 1
Fanfiction{TERMINÉE} Ce n'était plus de simples exercices dans une salle de cours. C'était réel et à tout moment elle pouvait mourir. Elle le vit courir dans la direction opposée. Vers les affrontements. Elle ne l'avait même pas remercier. Il venait de lui sa...