Holding a Heart - Tome 1

Chapitre 39 - Pregnant

CHAPITRE 39

Molly paniquait.

Vraiment.

Ses parents allaient la tuer.

Elle sortit des toilettes, un peu tremblante, se lava les mains, observa le robinet où était gravé un serpent. Pour une fois elle fut reconnaissante qu'il n'y ait pas de miroirs dans ces toilettes des filles. Elle s'appuya au lavabo en se mordant violemment la lèvre. Il fallait qu'elle trouve une solution... puis elle courut de nouveau vers la cuvette et se remit à vomir.

Une solution à ce petit problème de taille.

Marlène entra dans les toilettes des filles. Elle grimaça. C'était celle de Mimi Geignarde mais elle n'avait pas eu le choix, c'était cela ou faire face à son fiancé qui la poursuivait depuis le début de la matinée. Elle s'approcha des lavabos et se pencha pour boire mais elle fut coupée dans son mouvement car une fiole à la couleur rosée attira son attention, elle la saisit en état de choc. C'était une potion de...

Elle se retourna en entendant quelqu'un vomir. Elle s'approcha de la cabine et poussa la porte et vit la petite rousse se relever et se tourner vers elle.

– Molly... dis-moi que c'est pas ce que je crois..., chuchota Marlène et agitant le flacon sous le nez de la petite Gryffondor.

– C'est pas ce que tu crois, répondit Molly, sans grande conviction.

– Avec qui ? demande Marlène en essayant de conserver son calme.

– ... Arthur Weasley.

Marlène soupira, Arthur Weasley n'était pas un mauvais bougre, il prendrait ses responsabilités. Elle baissa les yeux vers le ventre de la petite rousse. Molly Prewett allait devenir... mère. Cette dernière était au bord des larmes. Marlène l'a pris dans ses bras et lui caressa les cheveux, la consolant et la rassurant avec douceur. Molly Prewett allait devenir mère, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant.

Elle parvint à la calmer et elles sortirent de la cabine, Molly essuya les dernières traces de larmes de son visage et quitta les toilettes après que Marlène lui ait dit de partir. Elle lui avait promis de se charger de tout. La première chose à faire était de se débarrasser de cette potion de grossesse.

Elle posa la potion au sol et pointa sa baguette dessus et s'apprêtait à lancer le sort mais elle fut interrompue par la longue plainte du célèbre fantôme des toilettes des filles. Mimi Geignarde. Cette dernière flotta jusqu'à elle et lui fit un grand sourire.

– Félicitation Marlène, tu vas être Maman. Qui est le papa ? Est-ce que c'est Sirius ? Je vous ai vu la dernière fois, dans la troisième cabine.

– Ferme là Mimi ou je te tue une deuxième fois, la menaça Marlène.

Plus tard dans la soirée, lorsqu'elle fit son entrée dans la Grande Salle, un silence de mort s'abattit. Les yeux de tous les élèves étaient fixés sur elle. Elle s'installa à la table de sa maison. Rien ne restait secret bien longtemps à Poudlard. Le fantôme n'avait pas su tenir sa langue. Elle croisa le regard moqueur de Bellatrix.

– J'ai toujours voulu être tante, j'aurais préféré que tu te fasses engrosser par Regulus plutôt que par mon traître à son sang de cousin.

Mais ce ne fut pas la remarque de Bellatrix qui la tétanisèrent, ni le regard méprisant de Narcissa. Non ce n'était ni les murmures, ni les insultes.

La raison de sa paralysie était toute autre.

En croisant le regard sombre de son fiancé... Marlène venait de découvrir ce qu'était la peur. Elle aurait voulu disparaitre, se soustraire à son regard mais elle savait qu'il la retrouverait. Peu importe où elle se cacherait. Il la retrouverait. Car il n'était pas dans les habitudes de Rabastan Lestrange d'abandonner.

Sirius se leva mais James le retint par le bras.

– Si tu y vas... tu confirmeras la rumeur, lui dit Remus d'une voix calme.

– C'est peut-être vrai ! Peu importe, je ne vais pas la laisser se faire...

– Tu crois vraiment qu'elle a besoin que tes groupies hystériques la prennent pour cible ? lui demanda James.

Sirius s'installa de nouveau, tentant de garder son calme malgré les insultes qu'il entendait fuser. Il serra les poings. Alice posa sa main sur celle du garçon.

– Marley est plus forte que ce que tu ne le crois Sirius... elle va tenir le coup, lui dit la jeune fille en souriant.

– C'est toi qui surestimes ta sœur Alice... elle a besoin d'être protégée comme tout le monde.

Il s'apprêtait à se lever de nouveau mais Lily le devança. Les regards se posèrent sur la rousse qui se dirigea d'un pas déterminé vers la table des Serpentards. La Grande Salle était de nouveau plongée dans le silence le plus total. Lily passa devant la table des Professeurs et rechercha l'approbation de ce qu'elle s'apprêtait à faire dans le regard du Directeur qui hocha la tête en souriant satisfait. C'est donc, avec une assurance qu'elle ne se connaissait pas, qu'elle s'installa à la table des Serpentards.

Elle glissa sa main sous la table et attrapa celle de Marlène qui la serra à son tour avec force. Lily tressailli, sa meilleure amie, d'ordinaire si forte était... terrorisée.

De nouveau une insulte brisa le silence de la Grande Salle mais elle fut immédiatement suivie par une explosion. La personne qui avait lancé l'injure se retrouva transformée en... bébé. McGonagall lança un regard à James Potter qui lui riait, fier de lui. Elle ne put s'empêcher de lui sourire. Il était doué, c'était indéniable. Elle n'avait jamais eu un élève aussi doué en métamorphose.

D'autres élèves subirent le même sort. Des murmures de protestations s'élevèrent peu à peu de la table des serpents. Que faisait Dumbledore ? Allait-il laisser la Grande Salle se transformait en pouponnière ? Pourtant lorsque le Directeur se leva pour prendre la parole, ce ne fut pas pour punir le responsable de ce retour en enfance.

– Que l'on prépare des berceaux et des biberons, Poudlard ouvre sa première maternelle.

Cette déclaration provoqua l'hilarité de la plus grande majorité des élèves de la Grande Salle à l'exception de la table des serpents. Minerva toussota pour lui signifier que l'heure n'était pas à la plaisanterie.

– Un peu plus sérieusement, les bébés sont priés de se rendre à l'infirmerie où Madame Pomfresh se chargera de leur redonner leurs apparences. Même si au vu de leur maturité, celle-ci conviendrait bien mieux.

Cette affirmation fut accompagnée des applaudissements de toutes la Grande Salle. Inutile de préciser qu'une des tables demeurait silencieuse. Sirius croisa le regard de Marlène. Comme toujours il n'y trouva aucune réponse. La jolie sang-pure était tout sauf un livre ouvert. Etait-elle réellement enceinte ? Et si oui... était-il le père ?

Elle secoua la tête.

Non.

C'était ce qu'elle lui signifiait. Mais non à quoi ? Non je ne suis pas enceinte. Non tu n'es pas le père. Bon sang c'était intenable. Il voulait savoir.