Chapitre 82 : Un avion aux couleurs de France et de Thaïlande.

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Après plus de trois heures et demi de voyage, ils étaient enfin arrivés au terrain privé où se trouvait le petit avion. Ils avaient dû emprunter tellement de routes différentes que tous les numéros se mélangeaient dans la tête d'Apsara. Elles se souvenaient bien de quelques unes comme la 217, la 2193, la 226 puis après... Elle ne savait plus. Ils avaient passé un pont puis traversé de nombreux paysages poussiéreux de par les champs sans culture qui s'étalaient à perte de vue. Le transporteur avait insisté pour qu'on change encore de voiture mais Anaya l'avait réduis au silence dans un débat des plus mouvementé. Il avait perdu. Apsara aimait bien Anaya en vérité, elle était plutôt sympa. Apsara remua son pied, parvenant enfin à le bouger sans grimacer de douleur. Sa plaie se refermait proprement à présent.

- « Apsara tu viens ? » l'appela Raquel.

- « J'arrive. »

Avec l'aide de Sergio, elle descendit du véhicule et parvint à marcher jusqu'au petit avion. Elle sourit en voyant les couleurs de ce dernier. Les mêmes que celles présentes sur le drapeau thaïlandais. Elle le trouvait très jolie.

- « J'aime bien les couleurs. » dit-elle en montant à l'intérieur.

- « J'aime bien aussi ! C'est les couleurs du drapeau français dans l'ordre derrière ! » s'écria Paula, ravie en la rejoignant.

Apsara sourit et s'installa sur un siège, Paula se mettant aussitôt à côté d'elle, sautant dans le siège sans aucune douceur.

- « Avec douceur et tendresse Paula... Ce siège ne t'a rien fait chérie. » lui rappela Raquel avec un sourire en coin.

- « Désolée... Pardon le siège... » s'excusa Paula en regardant ce dernier, faisant rire tout le monde.

- « Il s'en remettra ! » dit Anaya en riant.

Sergio entra avec les valises, Mariví et le transporteur à sa suite. Ariana gazouillait dans les bras de Raquel qui s'affairait à essayer de rentrer les valises dans l'espace leur étant réservé. Elle y arriva après plusieurs minutes, aidée par Sergio et Anaya. Mariví s'installa en face des deux fillettes et le transporteur alla trouver le pilote, lui donnant le plan de vol rapidement. Tout le monde s'assît à l'appel du transporteur. Raquel et Sergio côte à côte. Anaya se retint de jurer à voix haute en voyant où et à côté de qui elle devrait passer toutes ces heures de vol à venir. En soupirant, elle s'assît.

- « Tu n'étais pas prévue mais il reste une place. » dit le transporteur en prenant place à côté d'elle.

Elle ne prit même pas la peine de lui répondre, préférant fixer le hublot avec un intérêt feint. Le transporteur soupira. Ce trajet allait être long... Très long...

- « Attachez-vous, on va prendre de la vitesse et décoller ! » les prévint le pilote.

Chacun s'attacha. Les doigts du transporteur effleurèrent ceux d'Anaya mais elle ignora totalement le trouble fugace de ce dernier. Elle se tourna à nouveau vers le hublot, serrant l'accoudoir avec sa main gauche quand elle sentit l'avion bouger, prenant de plus en plus de vitesse. Finalement, il décolla et Anaya ferma instinctivement les yeux. Dieu qu'elle n'aimait pas cette sensation dans le creux de son ventre... Elle faillit hurler en sentant qu'on posait une main sur la sienne qui, soit-disant passant, massacrait littéralement le pauvre accoudoir. Du coin de l'œil, elle vit que c'était celle du transporteur. Ne sachant pas quoi faire, elle le laissa faire. Les battements affolés de son cœur se calmèrent peu à peu au fur et à mesure que l'avion se stabilisait à l'horizontal dans le ciel.

- « Vous avez peur en avion ? » chuchota le transporteur.

- « Seulement quand je ne connais pas le pilote. » rétorqua-t-elle.

- « Pourquoi ça ? »

- « Je ne connais pas ses aptitudes ni ses réflexes, je ne contrôle rien et si il venait à y avoir un problème, j'ignore comment il réagirait et je ne pourrais rien faire. »

- « Vous n'aimez pas perdre le contrôle des choses ? » demanda-t-il.

Elle ne répondit pas. Le transporteur comprit le sous-entendu de ce silence et n'insista pas. Il ne remarqua même pas que leurs mains étaient toujours l'une sur l'autre. Aucun des deux ne les retira, restant ainsi jusqu'à ce qu'une perturbation atmosphérique les déplacent quelques minutes plus tard. Anaya finit par s'endormir, la tête posée contre le corps de l'avion.

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui !

J'espère que ce chapitre vous a plu !
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Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️

¡Besos a todos! 💜

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant