Chapitre 107 : Le port.

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La voiture roulait en silence depuis une bonne dizaine de minutes à travers Pattaya. Le petit groupe venait de quitter l'hôtel il y a quelques minutes. Ils passaient actuellement devant le temple où Miguel et Anaya s'étaient retrouvés avant de rentrer à l'hôtel. Mais ça, personne ne le savait excepté les deux concernés. D'ailleurs ils se glissaient des regards en coin discrets, étant tous deux à l'avant. Derrière on riait, on parlait de tout et de rien mais pour eux, c'était comme si rien d'autre n'existait à part la personne qu'il regardait. Il lui sourit et elle rougit, détournant la tête avec un sourire niais sur les lèvres. Leur prochaine destination était le port de plaisance de Pattaya, Bali Hai Pier, où un service de navette existait pour les emmener à leur dernière escale avant d'arriver dans la maison si lointaine de Sergio. Apsara était dans les bras de Raquel, s'amusant avec les petites mains d'Ariana tout comme Paula. Mariví racontait sa vie, questionnant encore une fois Sergio sur où ils allaient et ce qu'il s'était passé pour qu'ils en arrivent là. Il raconta une nouvelle fois tout ce qui s'était passé : l'accouchement de Raquel, la nécessité d'un médecin pour la sauver, la police qui les avait retrouvé, la tentative d'enlèvement, Malomé et sa famille, leur périple en bateau jusqu'au Vietnam, le transporteur, la rencontre avec Apsara, leur passage au Laos, le fleuve Mékong et la police qui les poursuivait, le moment où les deux filles avaient failli mourir, leur peur et leur douleur en pensant que c'était vrai, Anaya qui les avait retrouvé et ramené, la rencontre musclé entre le transporteur et Anaya, leur passage en Thaïlande, le voyage en avion, les promenades et puis leur périple jusqu'au port et pourquoi est-ce qu'ils devaient y aller. Au fil du récit, Mariví hochait la tête, son regard s'illuminant quand elle se souvenait de quelques choses. Raquel était reconnaissante qu'il prenne le temps de tout lui réexpliquer. Elle le lui montra d'un baiser amoureux sur ses lèvres. Il lui sourit.

- « Merci Sergio. Je suis désolée d'oublier tant de choses aussi importantes... » s'excusa Mariví dans un soupir de lassitude.

- « Ce n'est pas grave voyons ce n'est pas un problème. » la rassura-t-il.

Mariví sourit d'un air désolé. Il lui assura d'un simple sourire qu'elle n'avait pas besoin de s'en faire ou de se sentir coupable. Par la fenêtre, on pouvait apercevoir quelques champs secs et des forêts verdoyantes encadrées par des habitations ici et là au gré des rues et ruelles qui se succédaient les unes après les autres. Certaines étaient plus propres, plus calmes, plus larges que d'autres mais toutes étaient un lieu de vie et de rencontre nécessaire pour ses habitants. Quoi qu'on en dise, elles avaient toutes une place particulière dans le cœur de quelqu'un qui savait les apprécier à leurs justes valeurs, reconnaissant du peu qu'elles pouvaient leur offrir. Les habitants plaisantaient, riaient ensemble, troquant ce que l'un avait contre ce que l'autre proposait dans une harmonie parfaite. Cette partie de la ville était d'une simplicité incroyable et pourtant si belle. Pourtant, au fil de la route, cette simplicité qui semblait être la signature de cette ville laissa place à plus d'habitations plus proches les unes des autres. La modernité prenait la place de la rusticité simpliste qui régnait auparavant. Le silence ambiant présent dans la voiture était plaisant maintenant que tout le monde s'était tu pour uniquement observer le paysage qui défilait sous leurs yeux. Anaya pointa avec ravissement une boutique où on vendait des minis Bouddhas dorés du doigt, la dorure renvoyant les rayons pâles du soleil les faisait passer pour des bébés soleils aux mille couleurs car certains laissaient émaner des couleurs vives à travers la vitre. Les jeux de lumières devinrent encore plus splendides quand un homme passa à vélo avec une citerne transparente remplie d'eau. Les rayons créèrent un arc-en-ciel éphémère de quelques secondes, disparaissant comme s'il n'était apparu que pour leurs beaux yeux. Laissant derrière eux cette boutique et ce souvenir aux mille couleurs, ils continuèrent leur périple à travers la ville aux facettes multiples.

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui !

J'espère que le chapitre vous a plu !
Qu'en avez-vous pensé ?

Aucun rapport mais j'aimais trop cette photo alors je l'ai mise en en-tête de chapitre !

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant