Chapitre 51 : La loyauté dépend du coeur et non d'un serment.

129 8 59
                                    

La loyauté. Qualité si importante dans tant de métier. Particulièrement dans la police. Simplement, la loyauté ne dépend pas d'un code, d'une signature sur un papier ou même d'un serment prêté sur un objet sacré ou devant un représentant hiérarchique important. Non. La loyauté dépend du coeur. Vous ne pourrez jamais forcer quelqu'un à vous êtes loyal s'il n'accepte pas ce que vous faites car dès qu'il ou elle le pourra, elle vous échappera, rejoignant le côté auquel cette personne est réellement loyale au fond d'elle. C'était déjà arrivé à une personne que nous connaissons tous. Raquel Murillo. Sa loyauté allait à la police il y a un an. Mais aujourd'hui, elle a changé de camp. Son coeur lui a dicté sa conduite, la marche à suivre, arrêter de faire semblant d'être en accord avec un système injuste qui élève les plus riches et écrase les plus pauvres. Ce système qui fait passer les victimes pour les coupables et les coupables pour des martyrs, des anges torturés par d'autres. Ce système qui se cachait derrière ses lois pour mieux diviser, agir dans l'ombre en toute impunité. Ce système même qui l'avait bafoué aux yeux de tous, tant sur l'affaire que dans sa vie privée. Un système archaïque, qui n'était plus en accord avec ce qu'elle voyait maintenant. Sergio lui avait ouvert les yeux même si au fond d'elle-même, cela faisait déjà bien longtemps que sa loyauté avait vacillé. Cette fois-ci, elle avait simplement changé de camp. Définitivement. Sachant pertinemment qu'à présent, elle pourrait se regarder dans une glace sans avoir honte de ce qu'elle avait bien pu faire ou ne pas faire. Cette même flammèche venait de s'éteindre dans le coeur d'Anaya. Ces deux fillettes étaient mortes. Mortes à cause de cette police. Celle à laquelle elle appartenait. Celle dont elle avait à présent honte. Voilà pourquoi maintenant, elle courrait dans les rues de Paksé. Elle avait une information en sa possession. Elle savait où était les deux fillettes. Personne n'avait pensé à remonter le cours du fleuve pour essayer de les retrouver à part elle. Comme si ces deux enfants innocentes étaient elles aussi coupables des crimes de leurs parents. Anaya courrait, elle devait les retrouver au plus vite avant que d'autres ne les trouvent. Cela faisait deux jours qu'elle les cherchait inlassablement mais discrètement dans le dos de tous. Elle pénétra dans la forêt. Elle avait déjà traversé le fleuve. Elle courrait, sautant par dessus les plantes et les racines, les feuilles lui fouettant le visage, se baissant pour éviter les branches trop basses des arbres. Elle suivait la route qui passait non loin du fleuve mais en restant sous le couvert des arbres pour éviter que les images satellites ne puissent la voir et la suivre. Elle savait pertinemment qu'à cette heure-là, ses collègues écumaient la zone à travers les satellites, se demandant sûrement pourquoi est-ce qu'elle n'était pas là. Elle avait précisément six heures devant elle avant qu'on ne la signale comme désertante. Pourtant, malgré la sanction irrévocable qui l'attendait à coup sûr en Cour Martiale, elle n'avait pas peur. Elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Elle n'avait plus de famille depuis longtemps alors aucun moyen de pression ne pouvait être utilisé contre elle. Elle se consacrait tellement à son boulot que les interactions sociales n'étaient pas son point fort, elle préférait l'art. Elle s'arrêta pour reprendre son souffle. Anaya était une femme d'une vingtaine d'années. Vingt-sept pour être précis. Elle avait des cheveux assez long et bruns foncés. Sa peau était assez claire, elle venait directement d'Espagne et passait son temps derrière un ordinateur donc elle ne voyait pas souvent le soleil. Elle avait un grain de beauté sur la joue gauche. Ses yeux étaient bleus clairs, chose assez rare. Elle mesurait un mètre soixante-douze et était assez fine. Elle vérifia à nouveau dans son sac si elle avait bien tout puis reprit sa course folle. Il lui fallait traverser environ deux à trois kilomètres de forêt. Cela ne la dérangeait pas, elle aimait courir mais néanmoins son sac était très lourd et la ralentissait.

- « J'espère qu'elles vont bien... » se murmura-t-elle à elle-même sans s'arrêter.

Son sac rebondissait sur le bas de son dos, la faisant grimacer. Elle allait sûrement avoir un bleu... Ces cheveux longs lui fouettaient la nuque et ses bras nus à chaque pas. L'air sifflait à ses oreilles tandis que le sol défilait sous ses pieds. Elle s'amusa à s'imaginer Amazone dans l'Antiquité grecque. Elle aimait particulièrement la mythologie grecque, Anaya trouvait cela très poétique. Elle sentit un vent frais caresser sa peau. Elle frissonna. L'air commençait à se rafraichir. Le soleil commençait à descendre à l'horizon, emportant avec lui sa chaleur bienveillante. Anaya devait absolument réussir à arriver avant la nuit. Il pouvait faire très froid au bord du fleuve en particulier après le crépuscule. Elle avait déjà parcouru la moitié de la distance. Le silence de la forêt qui s'assombrissait de minutes en minutes était angoissant. Seul lui répondait le bruissement des feuilles bousculées par la brise et le bruit de sa course. Le fleuve avait encore changé de sens, le courant remontait à présent. L'étendue d'eau qui réfléchissait à présent les rayons oranges du soleil couchant était paisible. Sa surface était comme un miroir qui reflétait à la perfection le tableau magnifique qu'offrait le ciel. Les ondulations de l'eau faisait bouger l'image, la rendant presque vivante. Perdue dans sa contemplation, elle n'entendit pas tout de suite le cri qui résonna dans la nuit. Elle cessa sa course.

- « Apsaraaaa ! Non non non réveille-toi ! »

C'était la voix d'une petite fille. Elle les avait trouvé. Elle reprit sa course, ne prenant même plus la peine d'esquiver les branches et les feuilles, se contentant juste d'aller le plus vite possible. Elle déboula sur le sol sablonneux de la crique. Son regard se porta aussitôt sur la fillette qui avait crié. Elle était en pleurs, suppliant une autre fille de rester consciente. Cette dernière papillonnait des yeux, luttant pour ne pas sombrer. La blessure à son pied était très infectée. Même à la lumière du soleil couchant, il n'était pas dur de deviner que ce n'était pas beau à voir. Elle devait absolument les aider.

*************************************
¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi je vais bien !
Ma journée était plutôt pas mal et là votre ?
Heureux d'être en vacances ?

Voici donc le nouveaux chapitre avec du retard je m'en excuse.
J'étais entrain de lire puis on m'a appelé pour aller manger et je me suis rendue compte que je n'avais pas posté le chapitre boulet que je suis...

J'espère qu'il vous a plu !
Que pensez-vous de ce nouveau personnage, Anaya ?
Quel rôle occupera-t-elle dans la suite de l'histoire ?
Avez-vous des théories ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜

PS : est-ce que vous allez regarder Miss France ce soir ? Moi personnellement oui 😂

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant