Chapitre 108 : นิรันดร์.

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Les devantures de nombreux restaurants défilaient sous leurs yeux, chacun rivalisant de sa gastronomie qu'ils exposaient fièrement à travers la vitrine. Soudainement, un magasin situé du côté gauche de la rue attira l'attention de Paula. Celle-ci poussa un petit cri et plaqua son visage contre la vitre froide du véhicule, son regard plongé dans celui suppliant d'un être à poil qui avait les deux pattes avant plaquées contre la vitre du magasin. Il semblait hurlé à la mort en la voyant s'éloigner. Une main humaine lui intima l'ordre de se taire d'une tape sur la tête. Celui-ci se tut, son regard désespéré perdu dans celui de Paula.

- « Maman ! S'il te plaît faut que je descende ! »s'exclama-t-elle.

- « Hein ? Pourquoi ça ? » demanda Raquel sans comprendre.

- « S'il te plaît je veux descendre ! » supplia Paula, le regard toujours plongé dans celui de l'animal dans la vitrine.

Dans quelques secondes, ils perdraient le contact visuel l'un contre l'autre et à cette seule pensée, le cœur de Paula se brisa.

- « S'il te plaît maman ! » supplia-t-elle une nouvelle fois d'une voix déchirante.

- « Tu as envie de vomir ? » s'inquiéta Raquel.

- «  Oui ! Laissez-moi descendre par pitié ! » gémit Paula en perdant le contact visuel.

- « Arrêtes la voiture s'il te plaît. » demanda Sergio au transporteur qui s'arrêta sur le bas côté droit.

Aussitôt, Paula descendit du véhicule dans même regarder si il y avait des voitures et elle courut jusqu'au magasin. L'animal en la voyant réapparaître se leva sur ces pattes et son regard se plongea dans le sien avec une joie que Paula sentait. Raquel descendit du véhicule en courant, appelant sa fille qui ne voulait pas faire demi-tour. Ariana était dans les bras de Sergio. Apsara finit par suivre Raquel. Paula s'arrêta essoufflée devant la vitrine fixant l'animal qui lui faisait la fête comme si il l'avait toujours connu. Raquel arriva quelques secondes plus tard. Elle attrapa le bras de Paula pour la ramener à la voiture, comprenant bien que Paula avait menti pour descendre et aller voir le magasin. Cependant, elle s'étonna de voir sa fille et l'animal s'observer, l'un faisant la fête à l'autre tandis que Paula avait un sourire qu'elle n'avait jamais vu sur son visage. En voyant qu'elle posait sa main sur l'avant-bras de sa fille et commençait à l'emmener, le chiot, car s'en était un, poussa un cri plaintif, suppliant Paula de rester du regard. Elle se dégagea de sa mère et reprit sa place devant la vitrine sans pouvoir s'en détacher.

- « On dirait que leurs âmes se sont reconnues. » murmura Apsara.

Raquel se retourna pour la regarder.

- « De quoi ? »

Se rendant compte qu'on l'avait entendu, Apsara rougit.

- « Dans mon village en racontait souvent que les chiens guidaient les âmes vers le paradis après la mort. Il paraît que chacun en a un dans le monde qui le guidera à sa mort et que si on le rencontre avant ce jour, il nous serait impossible de s'en détacher sans avoir l'impression qu'on nous arrache le cœur à mains nues. » raconta Apsara.

Raquel la fixa un bref instant puis tourna le regard vers sa fille qui n'avait toujours pas bougé, le regard plongé dans celui du chiot qui à présent était assis sagement en la fixant de la même manière. Elle plissa les yeux en réfléchissant, elle devait vérifier quelque chose. Elle attrapa le bras de Paula et la força à s'écarter de la vitrine, l'emmenant vers la vitrine. Au moment même où Paula bougea d'un millimètre le chiot se redressa en gémissant, collant ses pattes avant sur la vitre, se mettant à aboyer. Une autre tape tenta de le faire taire mais rien n'y faisait, il continuait. Paula gémit à son tour, ne parvenant pas à le lâcher du regard. Raquel s'arrêta, fronçant les sourcils d'incompréhension. Apsara observait la scène. Le chien gémissait et Paula faisait de même en retour. Elle avait toujours adoré cette légende à vrai dire mais c'était étrange d'observer ce comportement en réalité.

- « Paula il s'appelle comment le chiot ? » demanda Apsara.

- « นิรันดร์ » répondit Paula.

Raquel se figea. Paula ne savait pas parler thaïlandais.

- « Qu'est-ce qu'elle a dit ? » demande-t-elle avec inquiétude à Apsara.

- « Éternelle. Ça se dit Niran en thaïs. »

Raquel était complètement perdue. Paula jouait maintenant avec le chiot, s'amusant à lui faire faire des petits bons en montant son doigts vers le ciel. C'était assez drôle à voir si on n'avait rien suivi mais pour Raquel s'était surtout étrange et inexplicable.

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui !

Ouais on part un peu dans le côté fantastique et inexplicable 😅

Je précise que cette légende n'existe pas en réalité mais je me plais à imaginer que ce soit possible.
Je me suis toujours accrochée corps et âme aux animaux que je connaissais comme si j'y étais liée d'une certaine manière...
Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé...
En tout cas pour ma part la plus grande douleur que j'ai subi était pour un animal que j'ai perdu...

Je précise que Niran se dit « Niranne » phonétiquement parlant.

J'espère que ce chapitre un peu étrange vous a plu tout de même.
Qu'en avez-vous pensé ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant