Petit Ange

Chapitre 26 : « J'aimerai juste être aimée maman... »

Raquel et Sergio revinrent auprès de Mariví. Raquel semblait soulagée et Sergio réfléchissait. Il fut interrompu par un tourbillon de cheveux châtains qui lui sauta littéralement dessus.

- « T'AS SAUVÉ MA MAMAN ! MERCIIIIII ! » s'exclama Paula en sautillant.

Sergio fixa Raquel avec incrédulité et gêne ce qui la fit exploser de rire. Sergio se baissa à la hauteur de Paula et elle le serra dans ses bras. Il la serra contre lui en retour non sans maladresse mais le coeur y était.

- « Oh moins lui te protège, bien que tu n'es pas besoin de protection ma chérie, contrairement à d'autres. » dit Mariví en se levant.

Raquel comprit le sous-entendu et Sergio aussi.

- « Je sais. » répondit simplement Raquel.

Mariví rendit Ariana à Raquel qui serra la petite endormie contre elle.

- « Quand est le premier bus ? » demanda Raquel à Sergio.

- « Dans dix minutes. » répondit Sergio en redressant le tête.

- « D'accord. On devrait partir maintenant alors non ? »

- « Oui il ne faut pas le rater. » dit Sergio en commençant à se relever.

Deux petites mains le retinrent.

- « Attends...! Tu peux me porter s'il te plait ? » demanda Paula en le suppliant du regard.

- « Euh... »

Il interrogea Raquel du regard. Cette dernière souriait, visiblement très amusée par la situation. Elle acquiesça.

- « Bon. D'accord. » dit Sergio.

- « Ouais trop bien ! Merci Sergio ! » s'exclama Paula en sautillant, ravie.

Sergio sourit et se releva en la portant. Paula s'installa rapidement sur ses épaules pour lui permettre de pouvoir porter le peu d'affaires qu'il avait.

- « Tu te tiens bien d'accord ? Je ne voudrais pas que tu tombes Paula. »

- « Promis ! Wow t'es super grand ! Je vois jusqu'au bout de la rue ! » s'exclama Paula en riant.

Sergio sourit, amusé. Raquel ne manqua pas de noter cette complicité naissante entre eux. Elle prit la main de sa mère et suivit Sergio qui avait pris la sienne à travers les passants qui flânaient ici et là, au gré de leurs envies. Au loin, Paula apercevait l'arrêt de bus qu'ils devaient rejoindre. Elle fixa le ciel. Elle semblait bien et en confiance ici. Paula n'avait plus peur. Ça lui faisait tellement du bien. Un homme, pour une fois, était bienveillant à son égard sans chercher à avoir quelque chose d'elle ou de pouvoir amadouer ou approcher sa mère. Son coeur était rempli de joie et de bonheur pour la première fois depuis des années. Elle avait appris à craindre. Maintenant elle comptait bien apprendre à aimer et à être aimer sans se soucier du reste. Sans se soucier des conséquences. Sans se soucier de plaire ou non pour obtenir l'attention de quelqu'un. Son « père » avait toujours fonctionné ainsi, sur ce principe. Elle devait se conformer à ses attentes pour qu'il l'aime. Cela se résumait à dire du mal de sa mère et lui faire croire qu'elle ne l'aimait pas. Elle avait si souvent fait semblant que pendant un temps elle y avait cru, elle s'était perdue. Mais une chose l'avait ramené à la réalité et à ce qu'il était vraiment : un monstre. Elle se souvenait encore des cris, des pleurs, des supplications de sa tante quand son père la frappait en l'insultant. Quand c'était arrivé, cela avait fait comme un écho en elle. Des souvenirs lui étaient revenus. Toujours les mêmes cris, les mêmes pleurs, les mêmes supplications, la même peur, le même effroi sauf que dans ses souvenirs, ce n'était pas sa tante qui criait. Non, c'était sa mère. C'était sa mère qu'elle entendait pleurer presque en silence après chaque séquence de coups. C'était sa mère qu'elle entendait gémir de douleur en se trainant dans la salle de bain. C'était sa mère qui lui faisait croire que tout allait bien. C'était sa mère qui cachait son corps pour que personne ne le sache. Seulement sa mère avait osé dire stop. Sa tante ne le pouvait pas. Si elle le faisait, il le saurait, il la tuerait. C'était ses mots. Les mots de son « père » qui l'effrayait tant. Elle ne voulait plus de lui. Elle voulait quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre qui l'aimerait telle qu'elle serait, qui ne ferait pas de mal à sa mère et qui prendrait soin d'elle. Une personne qui saurait guérir toutes les blessures de celle-ci et peut-être aussi, les siennes au passage. Quelqu'un qui ferait attention à sa grand-mère. Juste quelqu'un d'aimant en fait. Était-il possible qu'elle l'ait trouvé ?

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui ! Je suis soulagée mes deux DST en spé philo et spé littérature sont passés ! On verra bien comment je m'en sors 😂

Voici le nouveau chapitre !
J'espère qu'il vous plaît !
Qu'en avez-vous pensé ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜