La nécessité pour les deux fillettes et la grand-mère de passer rapidement aux toilettes avait conduit le transporteur à devoir se garer devant à un petit restaurant typiquement thaïlandais et qui n'était pas équipé de caméras. Sergio avait accompagné Raquel pour surveiller les fillettes le temps qu'elle change Ariana et Anaya avait suivi la dénommée Mariví « au cas où elle viendrait à oublier l'endroit où elle était ». Le transporteur se retrouvait donc à présent seul dans le mini van, fixant le tronc d'un arbre tandis que mille pensées lui passaient par la tête. Il repensait à sa vie d'avant, à ce qu'il faisait maintenant et allait faire plus tard et puis surtout, il pensait à la première fois où il avait rencontré Sergio. C'était il y a quelques années maintenant...
Flashback :
Un jeune garçon d'une quinzaine d'années se promenait tranquillement dans les rues de Madrid. Il flânait ici et là, au gré de ses pensées. Il était rêveur et on passait son temps à le lui répéter mais il s'en fichait éperdument. Soudainement, quelque chose ou plutôt quelqu'un vint obstruer sa vision du soleil brûlant qui lui tenait chaud en ce mois de mai. Il se stoppa, relevant la tête pour observer la personne qui venait de lui cacher la vision éblouissante de ce soleil radieux de la fin de matinée. Oh non... Pas lui...
- « Bah alors connard ? Toujours à fixer le ciel ?! » se moqua le jeune garçon qui avait deux ans de plus que lui.
Il s'appelait Marcos et celui-ci avait décidé de le prendre en grippe depuis la rentrée... Jusqu'alors, il avait toujours réussi à s'en sortir plus ou moins mais là... Ça allait être compliqué... Surtout que ses trois autres amis venaient de former un cercle qui l'empêchait de s'en aller autour de lui.
- « Laisse-moi passer Marcos s'il te plaît... Ma mère m'attend... » demanda-t-il, essayant de passer sur le côté.
Le bras de Marcos vint heurter ses côtes, lui coupant momentanément la respiration. Il toussa, tentant de reprendre le contrôle de cette dernière.
- « Reste là ! Casos va ! » cracha Marcos d'un air dédaigneux.
Il ne répondit pas, préférant baisser la tête en espérant ainsi éviter le conflit.
- « Hé ! Regarde moi quand je te parle abruti ! » commença-t-il à s'énerver.
Le plus jeune releva un peu la tête sous les rires des amis de Marcos qui, semblait-il, s'amusait beaucoup. Il saisit brusquement le menton de ce dernier qui sursauta, essayant de se dégager.
- « Arrête de bouger ! » ordonna Marcos en le forçant à relever davantage la tête jusqu'à ce que leurs yeux se rencontrent.
Le plus jeune ne dit rien, le regard fuyant.
- « Regarde moi ! Voilà ! C'est bien bon chien ! Et bin tu sais quoi ? Là c'est un manque de respect mon pote ! Vous proposez quoi comme punition les gars ? » demanda narquoisement Marcos.
- « Et si on lui pétait la gueule ? Y'a personne pour te protéger maintenant fils de pute ! » proposa l'un d'eux, jetant un regard moqueur à leur bouc émissaire choisi.
- « Je vote pour ! Ce petit con regarde trop mal ! » renchérit un autre, crachant sur les baskets du plus jeune qui n'osait plus bouger, terrifié bien qu'il essayait de ne pas le montrer.
Le quatrième se contenta d'hocher la tête en le fixant avec froideur. C'était le plus cruel des quatre, il savait où taper pour faire mal en laissant le moins de traces possible. Chacun d'eux se rapprochèrent du jeune garçon qui leva instinctivement les mains pour se protéger le visage, sachant très bien que cette fois-ci il n'y échapperait pas. Il ne savait ni pourquoi ni de quelle manière on en était venu a le détester en vérité à ce point-là... Simplement, ils ne l'aimaient pas, comme la plupart des gens de sa classe en vérité... Personne ne l'aimait réellement... Sa mère lui avait suffisamment répété qu'il n'était pas désiré et son père un bon à rien que c'était comme marqué au fer rouge dans son esprit, résonnant sans cesse dans sa tête sans jamais le laisser en paix, se réverbérant sur tout.
Fin du flashback.
C'est comme ça qu'il s'était retrouvé dans cet hôpital de San-Sebastian, hospitalisé pour de multiples factures et contusions, dans cette chambre aux murs d'un blanc angoissant, avec ce petit garçon d'environ dix ou onze ans qui lisait un livre de géographie de terminal.
- « Sergio Marquina » s'était-il présenté en souriant, remontant ses lunettes encore trop grandes sur son nez.
Ce petit intello comme il le surnommait souvent avait été la première personne de sa vie à lui demander comment il allait avec sincérité, sans chercher quelque chose d'autre que la stricte vérité derrière ce geste. Il avait été son premier ami. L'unique durant de nombreuses années, celui qui lui avait permis de rester en vie juste par sa présence. Il ne lui avait jamais réellement parlé de ce qu'il subissait à l'école mais semblait pourtant l'avoir compris en silence car, du jour au lendemain, quelques mois après son passage à l'hôpital, on avait arrêté de le harceler de la sorte. En vérité, on le fuyait plutôt... Comme si il faisait peur... Sergio lui avait simplement dit que son frère était très protecteur en souriant et il avait compris. Il n'avait jamais oublié. Alors, quand il lui a parlé de son projet et qu'il lui a demandé de devenir un de ses transporteurs, il a accepté sans hésité. De toute façon sa vie n'était qu'une succession d'échecs... Il revint peu à peu à la réalité quand une portière claqua, le sortant assez brusquement de ses pensées où il se perdait. Son regard dériva à l'arrière et croisa celui d'Anaya qui rappelait à Mariví de s'attacher d'un geste. Un sourire perla sur les lèvres du transporteur. Il n'avait pas perdu au change loin de là. Peut-être arriverait-il enfin à réussir quelque chose dans sa vie après tout...?!
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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi je vais bien !
Juste j'ai des bleus parce qu'hier je me suis cassée la gueule comme une merde en sortant de mon lit mais sinon je vais bien ! Ça va ! Je survis !J'espère que ce chapitre vous a plu !
J'ai remarqué qu'on ne savait pas grand chose du transporteur alors j'ai décidé de mettre un bout de son passé ici.
Qu'en avez-vous pensé ?Une dernière chose avant de vous laisser !
Si vous êtes victime de harcèlement parlez en, ne restez pas seul(e) avec ça !
Sachez que vous êtes parfait(e) exactement comme vous êtes et que toute personne qui dira le contraire a tort !
Je vous aime très fort mis pequeños y pequeñas ángeles ! ❤️❤️❤️Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️¡Besos a todos! 💜
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Petit Ange
FanfictionRaquel était venue ce jour-là mais il n'était pas là... Aujourd'hui, Sergio avait quelques minutes de retard... Quelques minutes qui allaient tout changé... C'était allé vite... Si vite... Que faire maintenant ? Son ange était tombé... Le suivrait-e...