Après une demi-heure de traversée, car oui Sergio avait pris son temps, celui-ci fit accoster le bateau à côté du ponton prévu à cet effet. Celui-ci se trouvait dissimulé dans la végétation abondante de la forêt et de la petite mangrove qui se trouvait là, protégeant le navire des regards indiscrets. Sergio coupa le moteur. Ariana était toujours réveillée et baragouinait des choses incompréhensibles dans une langue connue d'elle seule. Sergio prit les clés et les rangea dans sa poche avant de quitter son poste. Niran était déjà sur pattes, prête pour une expédition ou toute autre forme d'aventure. Elle courut sur le pont du bateau, manquant de peu d'ailleurs de faire trébucher Sergio. Celui-ci s'approcha de Raquel qui dormait paisiblement, Apsara et Paula blotties dans ses bras. Il les regarda un instant, notant mentalement qu'investir dans un appareil photo devenait nécessaire. Une idée lui vint. Il se souvenait que dans la maison qu'il avait sur cette île, il y avait laissé un vieil appareil photo Polaroïds qui avait appartenu à son frère ainsi qu'un beaucoup plus récent. Andrès, en plus de la peinture, était amateur de photographie. Il en faisait même de très belles. Est-ce que cela ferait l'affaire ? Il jeta rapidement un regard au ciel. La lune était pleine, éclairant d'une vive lueur le paysage autour. Cela devrait probablement suffire comme source de lumière...
Il se retourna en sentant un mouvement dans son dos. Mariví était réveillée.- « Hmmm... Excusez-moi mais pourriez-vous rester sur le bateau le temps que j'aille chercher quelque chose dans la maison et vérifier son état par la même occasion ? » lui demanda Sergio d'une voix fébrile.
- « Quand comptes-tu arrêter de me tutoyer ? Bien sûr vas-y. Je reste ici. » le rassura Mariví en s'asseyant sur la banquette, surveillant du coin de l'œil sa fille endormie ainsi que ses petites-filles.
Sergio s'excusa d'un geste et lui confia Ariana puis quitta le bateau, partant au pas de course vers la maison en utilisant le ponton puis le sentier qui serpentait à travers la dense forêt qui rendait la maison totalement invisible de l'extérieur de l'île. Il arriva rapidement devant l'entrée, ayant fini par courir sur le chemin. Il poussa la porte après l'avoir ouverte, anxieux de ce qu'il allait bien pouvoir y trouver. Après tout, peut-être les avait-on retrouvé ? Peut-être que derrière la porte, des soldats en tenue de combat attendaient patiemment qu'il entre pour pouvoir mieux l'arrêter. Pourtant, seul le silence répondit au grincement de la porte. Il n'y avait personne. Sergio soupira de soulagement, la tension redescendant d'un cran. Rien n'avait bougé depuis ces quelques mois... Absolument rien. Il n'y avait qu'une fine couche de poussière qui recouvrait chaque objet présent. Il s'avança, cherchant automatiquement l'objet qu'il souhaitait. Il ouvrit un tiroir. Il était là.
« Faites qu'il est encore de la batterie... » pensa Sergio.
Comme par miracle, l'écran s'alluma. Il était encore en vie mais il lui restait très peu de batterie en vérité. Voyant cela, Sergio fit demi-tour, ne fermant même pas la porte car c'était inutile. Personne ne vivait sur cette île à part lui et maintenant, sa famille. Il regagna le bateau et remonta à bord, tenant l'appareil contre lui. Il s'approcha de Raquel, toujours endormie, coupa le flash et, sous le regard attentif de Mariví, prit la première photo d'une longue série. Elle était sombre, simple, seule le reflet des rayons lunaires permettait de voir les trois formes endormies. Pourtant, bien qu'un professionnel l'aurait probablement jugé raté, elle était en réalité parfaite, si belle, presque fragile. Elle respirait une paix que Sergio avait cru perdre pour toujours. Il se sentit soulagé. Ils étaient enfin arrivés. Ils étaient en sécurité. C'est sur cette pensée qu'il prit une seconde photo, cette fois-ci de Mariví et Ariana. La première photo de sa fille. Vint ensuite la troisième, Niran, perchée sur ses pattes arrières sur la banquette du bateau offrait une pose des plus sympathiques qu'il s'empressa d'immortaliser. Quelques secondes plus tard, l'appareil s'éteignit mais Sergio s'en fichait. Ces trois premières photos étaient tout ce dont il avait besoin. Une nouvelle vie commençait à présent. Une vie qu'il espérait sans problème, sans nouveau braquage.
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¡Hola mis ángeles!
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Moi je vais bien !J'espère que ce chapitre vous a plu !
Dites-moi ce que vous en avez pensé !Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️¡Besos a todos! 💜
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Petit Ange
FanfictionRaquel était venue ce jour-là mais il n'était pas là... Aujourd'hui, Sergio avait quelques minutes de retard... Quelques minutes qui allaient tout changé... C'était allé vite... Si vite... Que faire maintenant ? Son ange était tombé... Le suivrait-e...