Chapitre 49 : Solitude brisée.

124 9 41
                                    

Seule dans l'obscurité, Apsara sombrait lentement dans un sommeil sans fin. Soudain, cette même voix l'appela, la suppliant de revenir. Cette voix lui disait quelque chose mais elle était si fatiguée qu'elle ne parvenait pas à réfléchir. Elle tendit une main dans le noir, essayant peut-être d'attraper hypothétiquement cette voix. Elle se referma sur du vide. Ses larmes affluèrent à nouveau, dévalant ses joues.

- « Je ne veux pas être seule... Je vous en prie s'il vous plaît pas ça... » supplia-t-elle, recroquevillée sur elle-même, se balançant d'avant en arrière, la tête enfouie dans ses genoux.

- « A...ara... » l'appela cette même voix.

Elle était si ténue, si imperceptible qu'elle crut rêver un instant mais elle l'appela à nouveau.

- « Ap...ara...ré...ille...oi...il...plaît... » supplia-t-elle à nouveau.

Elle redressa la tête, ses yeux fouillant l'obscurité à la recherche de l'origine de cette dernière. Elle se sentit aspirer hors d'elle en sentant un contact physique. La voix devrait plus forte. S'accrochant à elle et à ses sensations, Apsara tenta d'émerger de cette état d'inconscience. Elle retomba plusieurs fois mais continua, les joues striées de larmes. Soudain, un rai de lumière l'oublie. Elle ouvrit les yeux. Le soleil lui brûla la rétine et elle les referma aussitôt. Tout son corps lui faisait mal. Son pied tout particulièrement. Elle entrouvrit une de ses yeux. Aucun gémissement ne passe ses lèvres malgré la douleur, sa gorge était aussi sèche que le plus aride des déserts. Elle avait mal à la tête, tellement que c'en était insupportable. Elle discerna son pied. Il était enflé. La plaie était infectée. En relevant le regard, elle aperçut une personne accroupit au bord de l'eau. Ne parvenant pas à parler ni même à bouger tant elle avait mal, elle parvint seulement à gémir. Un gémissement si ténu qu'elle crut un instant qu'elle ne l'avait pas entendu. La personne se retourna.

- « APSARA ! » hurla la petite en courant vers elle.

Elle se jeta dans ses bras. Apsara grogna de douleur.

- « Pardon... Je... Je pensais que tu étais morte... Tu voulais pas te réveiller... J'ai eu très peur... » gémit Paula en pleurant.

Au prix d'un effort surhumain, Apsara parvint à bouger ses doigts pour caresser l'avant-bras de Paula, essayant de la rassurer.

- « Tu...gémissais tout le temps... Des...Des fois tu criais... Tu avais beaucoup de fièvre et t'étais toute pâle... » dit Paula d'une voix brisée par l'émotion.

Apsara esquissa un souvenir. Elle essaya d'ouvrir la bouche mais c'était au dessus de ses forces. Paula sembla comprendre.

- « Je... Attends ! J'ai trouvé de l'eau hier... Il en reste un peu ! » dit-elle en se levant.

Elle attrapa une gourde d'eau qui vu son état avait été perdu par un randonneur. Elle était toute cabossée. Paula s'approcha, la bouteille à la main et aida Apsara à boire un peu.

- « Mer...ci.... » parvint-elle à murmurer.

- « De rien... »

Elle se tortillait sur place, visiblement mal à l'aise. Apsara lui lança un regard épuisé mais interrogatif, l'invitant à lui poser la question qui visiblement lui brûlait les lèvres.

- « C'est...c'est qui Mekhala... » murmura Paula.

Le regard d'Apsara s'assombrit et elle le détourna, fixant le ciel sans répondre.

- « Pardon... Je... Tu as crié ce nom-là hier et...je me demandais pourquoi je... »

Elle se tût en voyant une larme coulée sur la joue d'Apsara.

- « Oh...Oh non pleures pas pardon ! Je recommencerai plus c'est promis désolée... » balbutia Paula en faisant un câlin à Apsara.

Elles restèrent un temps indéfini ainsi. Paula écoutait le cour d'Apsara battre. Elle avait eu si peur de la perdre, de se retrouver seule ici... Elle était comme une grande soeur pour elle. Elle se sentait en sécurité avec elle. C'était inexplicable mais Paula l'aimait, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Terrorisée de penser à la possibilité qu'elle pouvait être seule, Paula avait passé deux jours entiers à pleurer, supplier Apsara de se réveiller. Quand celle-ci avait commencé à s'agiter dans son sommeil, à gémir, crier, elle s'était blottie dans ses bras. Cela semblait calmer cette dernière qui s'apaisait un peu. Paula ne parvenait à s'endormir qu'en sentant sa présence contre elle. Ce prénom, Mekhala, l'avait marqué. Apsara s'était mise à remuer, à gémir, à supplier qu'on ne la laisse pas en demandant pardon... Rien n'avait pu la calmer... Paula avait remarqué à ce moment-là qu'elle était brulante de fièvre. Elle avait fait comme dans les films qu'elle avait vu, mouillé un morceau de tissu pour le mettre sur son front. Ça n'avait pas servi à grand chose mais bon...

- « C'est...ma...petite...soeur... » murmura Apsara dans un souffle rendu brûlant par sa fièvre qui était loin d'avoir baissée.

Paula redresse la tête. Le visage d'Apsara exprimait toute sa tristesse. Ces quelques mots semblaient lui coûter. Aucune larme ne coulait. Elle était trop déshydratée pour... Mais néanmoins, son regard trahissait une détresse émotionnelle immense. Paula lui fit un câlin, ne sachant pas comment l'aider. Fixant le ciel d'un bleu limpide, Apsara déglutit difficilement. Un besoin de parler lui comprimait le coeur. Mais... Est-ce quelqu'un pouvait comprendre sans la blâmer...?

*************************************
¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi oui.

Voici le nouveau chapitre !
J'espère qu'il vous a plu même si il est moins dark et moins poétique que les autres.
Qu'en avez-vous pensé ?

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant