Chapitre 91 : Il n'aurait pas dû la toucher...

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Leur petit avion avait atterri pas très loin de Phra Prong Reservoir où il y avait bon nombre de petits baraquements pas très loin d'eux si bien qu'ils avaient pu récupérer un peu de vivres bien utiles pour la route à venir. L'endroit se trouvant à l'orée de la forêt, ils avaient dû emprunter quelques petites routes sinueuses où les roues avaient parfois du mal à effectuer convenablement le travail de motrices du véhicule qu'ils utilisaient dans le sable qui apparaissait ici et là au gré des tournants. Cependant, ils avaient réussi à atteindre la route numéro 3395 jusqu'à l'arrêt pipi urgent réclamé par les deux fillettes. Le transporteur s'était donc arrêté devant un temple bouddhiste ravisant, le Wat Pa Nong Lom. Et maintenant, ils roulaient vers le sud ouest de la Thaïlande à vive allure. Ils passèrent devant un hôpital où deux ambulances stationnaient, sirènes hurlantes. Anaya sursauta sur son siège. Les sirènes lui vrillaient les tympans d'une manière insupportable même à travers la carrosserie et la vitre du mini-van la conduisant à devoir se bouger les oreilles pour ne pas avoir de migraines. Une fois qu'ils se furent suffisamment éloignés de l'hôpital, elle soupira de soulagement, enlevant enfin ses doigts de ses oreilles. Le voyant du carburant était déjà allumé depuis plusieurs minutes si bien qu'arrivé au croisement de la 33 et de la 3395, le transporteur dût ralentir pour se diriger vers une station service.

- « Il n'y pas beaucoup de caméras de surveillance dans les stations services thaïlandaises surtout quand elles sont aussi éloignées des grandes villes mais vous devriez vous cacher le visage c'est plus prudent ? Et vous Prof... Vous devriez passer derrière... » les prévint-il.

- « Excellente idée. » nota le Professeur.

Le transporteur se gara sur le bas côté de la route, permettant au Prof de passer derrière.

- « Anaya, tu devrais passer devant tu es la moins recherchée ici... » dit le Professeur en voyant que tout le monde était serré à l'arrière.

Anaya lança un regard stressé à Raquel. Celle-ci lui adressa un regard compatissant. Finalement, Anaya soupira et monta devant. Le transporteur la regarda s'attacher. En se retournant, elle croisa son regard.

- « Quoi ? » demanda-t-elle brusquement.

- « Rien. » répondit-il.

Elle leva un sourcil et posa sa tête sur sa paume, son coude contre la vitre de la portière, regardant nonchalamment la route. Quelques mètres plus rien, il tourna vers la droite, passant dans une petite rue qui les emmena jusqu'à la station service de la petite ville. Il tourna une nouvelle fois à droite, pénétrant sur la terrain qui l'accueillait. Il se gara près d'une pompe.

- « Il faudrait que tu viennes m'aider à surveiller que personne ne cherche à regarder par les fenêtres Anaya. » dit le transporteur en coupant le moteur.

- « D'accord. » dit-elle en descendant de la voiture, soupirant discrètement.

Elle se plaça devant la pompe, balayant du regard les alentours pour vérifier que personne ne s'approche du mini-van.

- « Hey ma p'tite dame ! Je peux vous aider pour quelque chose ? » demanda un homme bedonnant dans un espagnol ayant un fort accent anglais.

Elle se retourna, le regardant de haut en bas avec dédain.

- « Non merci. » répondit-elle en se retournant.

- « Tu pourrais être poli c'est pas parce que t'es bonne que t'as le droit de mal me parler ! » râla l'homme en s'approchant.

Anaya se retourna à nouveau.

- « Je te parle comme je parlerai à quelqu'un de pervers qui regarde plus mon cul que l'essence qui déborde de son réservoir ! » cracha-t-elle.

Il retira la pompe en quatrième vitesse, râlant en insultant le monde entier sauf lui de sa connerie. Anaya se reconcentra sur le transporteur qui s'occupait de remplir le réservoir du mini-van de l'autre côté de ce dernier, elle étant à l'avant. Soudainement, elle sentit qu'on lui mettait une main aux fesses.

- « T'es bonne toi tu le sais ça... » souffla une voix masculine d'une haleine puant l'alcool à son oreille.

Elle se retourna et mit une énorme claque à l'homme bedonnant.

- « Ne me retouchez plus jamais ! » siffla-t-elle furieuse.

Il lui attrapa un poignet en approchant son visage d'elle, les traits tirés par la fureur, rouge de colère et de l'alcool mêlée.

- « Lâchez-moi ! » s'écria-t-elle en se débattant.

- « Arrêtes de bouger sale pute ! » s'énerva-t-il.

Une main attrapa Anaya par la taille, l'autre écrasant le poignet de l'homme d'une main de fer, le faisant glapir de douleur.

- « Je vous déconseilles de la toucher ! » siffla le transporteur d'une voix menaçante, les yeux plissés par la colère.

L'homme en face de lui blêmit légèrement.

- « C'est ta femme ? » s'étonna-t-il.

- « Ouais et je déconseilles de l'emmerder encore une fois où je te pète la gueule c'est clair ! » le menaça-t-il, serrant les poings.

Anaya ne bougeait plus, son regard passant de l'un à l'autre.

- « Faudrait la dresser, elle agresse les gens comme ça ta femme, elle devrait apprendre à respecter les hommes ça va lui attirer des ennuis un j... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un coup de poing lui cassa le nez.

- « Tu lui reparles comme ça et je te fais la tête au carré ! » cracha le transporteur.

- « Mais t'es complètement timbré toi ! » s'écria l'homme en se tenant le nez, ce dernier saignant abondamment.

La main d'Anaya s'écrasa sur sa joue.

- « Respectez mon « mari » ! » répondit-elle.

Le transporteur lui adressa un sourire avant de la guider vers la voiture. Elle monta à l'intérieur tandis qu'il en faisait de même. Le silence régnait dans la voiture, tous les regardaient, se retenant de rire à grande peine en voyant l'état de l'homme qui avait eu le malheur de toucher Anaya.

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¡Hola mis ángeles!
Ça va ?
Moi je vais bien !

J'espère que ce chapitre vous a plu !
Qu'en avez-vous pensé ?
Cet homme me dégoûte !
Et j'adore le côté protecteur du transporteur !

Prenez soin de vous !
Je vous aime ❤️❤️❤️

¡Besos a todos! 💜

Petit AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant