Chapitre 4 : Je me dégoute.

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15 février 2017
Monaco
PDV Emie
18h45

Je suis assise sur le sol de mon entrée depuis que Sacha est parti, le parquet va sans doute se transformer en piscine d'ici peu, et si ça continue comme ça moi je vais me transformer en glaçon tellement que la sensation de ses mains sur mon corps me glace le sang. Mais dans un élan de semblant de mieux, je parviens à me lever de contre ce meuble. Mes jambes me tiennent à peine, mes mains tremblent, et lorsque j'arrive dans la salle de bain dans l'espoir de me prendre une bonne douche chaude, mon reflet dans le miroir me donne un haut le cœur.

Je me dégoute.

Le peu de chose que j'ai mangé aujourd'hui ressortent à l'instant par ma bouche dans l'évier de ma salle de bain alors que là, la seule chose que j'ai envie de faire c'est disparaitre. Et encore plus lorsque quand je tourne la tête machinalement je remarque le t-shirt de Sacha qu'il a oublié en sortant de la douche une nouvelle fois, mon estomac déjà vide, continue sa purge au même endroit qu'il y a quelques secondes.

Qu'est ce que j'ai fait pour que ça arrive ? J'aurais peut-être dû lui donner ce qu'il voulait. Après tout, j'avais juste à me laisser faire. Il a dit qu'il gérait.

Et si la porte de l'immeuble n'avait pas claqué quand il m'étranglait, je serais encore là ? Et si cette personne n'avait pas monté les escaliers au même moment ? Peut être que j'aurais fini par me laisser faire.

Mais j'ai plus envie d'y penser sauf que son putain de t-shirt traine encore sur le sol de ma salle de bain. Il faut que je le détruise, que je le fasse disparaitre. Il faut qu'il n'y ai plus aucun objet ou vêtement à lui chez moi. Et heureusement pour moi je n'habite pas ici depuis longtemps, ce qui fait qu'il n'a pas eu le temps de laisser trainer tout son bordel ici.

Après avoir vidé mon estomac déjà très peu plein depuis ce matin, j'attrape ce t-shirt qui me dégoute autant que moi et part à la rechercher de tout ce qui pourrait lui appartenir dans toutes les pièces de mon appartement. Avec ce haut, je récupère donc la statuette que j'ai faillit lui écraser sur la tête, ainsi qu'un short de sport qu'il a oublié.

Depuis plus de deux heures, mes larmes n'ont pas quitté mes joues et mes yeux n'ont pas été d'une autre couleur que rouge. Je me déteste putain. J'ai même pas pris le temps de me doucher, ni même de rattacher mes cheveux correctement que je suis déjà hors de mon appartement après avoir claqué la porte de rage, les trois objets dans mes mains.

Les escaliers des deux étages qui me séparent du rez de chaussée me paraissent être une éternité. Mes larmes coulent encore pourtant le dos de ma main essayent tant bien que mal de les effacer. Je trébuche à de nombreuses reprises, loupant par la même occasion plusieurs marches qui auraient pu me couter une cheville, mais dans mon malheur, je n'ai rien de cassé.

Lorsque j'arrive enfin au rez de chaussé, je me dirige immédiatement dans le local où se trouve toute les poubelles. La pièce est lugubre, la saleté est présente de partout, même sur les bords des containers et l'odeur est répugnante mais je crois qu'elle me dégoute moins que moi même à cette instant précis... et c'est même dans cette pièce où habituellement j'évite au maximum d'y aller, même pour jeter les poubelle que je craque une nouvelle fois.

-J'te déteste, j'te déteste, j'te déteste, m'exclamé-je sans arrêt en me défoulant sur les vêtements que j'ai encore dans les mains en les tirant dans tous les sens.

Les insultes fusent, le volume de mes cris ne cesse d'augmenter et mon cœur et mon souffle arrivent très vite à saturation.

-Je te déteste tellement Sacha Leroy ! Terminé-je par hurler en balançant ses affaires complètement détruite, folle de rage dans la poubelle que j'ai fini par ouvrir.

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