Un jour

Chapitre 59 : Notre bulle

3 février 2018
Paris
PDV Emie
11h09

-Qu'est ce que t'as aujourd'hui ?! Tape bordel ! S'exclame mon coach derrière le sac de frappe.

-Ça fait une heure Bast'! J'en peux plus là, grogné-je essoufflée en le regardant à travers ma garde.

-Si tu parles c'est que tu peux encore. Allez remets toi en place! M'engueule t'il en faisant claquer ses mains sur le sac.

Un coup, deux coups, trois coups, le quatrième ne passe pas.

-Je vais vomir, soufflé-je mes mains sur mes cuisses et la tête en direction du sol.

-Allez souffle. Respire, reprend-il avec une voix plus calme.

Bastien. Voilà le prénom de mon coach ou plutôt mon bourreau du club pro dans lequel j'ai signé le dix neuf janvier, Ce coach a la même approche que Max et j'adore ça mais là j'ai juste envie de le tuer. Je suis complètement morte de fatigue pourtant on est que le matin.

Je n'ai pas cours aujourd'hui alors j'en ai profité pour venir m'entraîner à la salle mais jamais je me serais imaginé que ce serait aussi dur.

Depuis quinze jours je ne fais que des frappes sur le sac et ça suffit pour m'epuiser jusqu'à en vomir. Ça m'est arrivé il y a une semaine et là j'ai l'impression que c'est entrain de recommencer.

D'ailleurs j'étais entrain de me redresser quand je sens d'un coup un haut le coeur m'arriver. J'ai juste le temps de courir en direction des toilettes de la salle, même pas ceux du vestiaires, pour évacuer ce que j'ai mangé ce matin.

-Je te déteste Bastien, ralé-je pour moi même une fois redressée et mon estomac vidé.

-Bah c'est pas très gentil ça.

Cette voix me fait me retourner d'un coup et la personne que je vois n'est bien évidemment personne d'autre que lui. Mon coach.

-C'est la vérité. Je te haie, recommencé-je en toussant légèrement.

-Tu viens de perdre le dernier bout de cerveau qui te restais en vomissant pour dire ça toi, se moque t'il de moi alors que moi ça me fait pas rire du tout.

-Va te faire voir, lui adressé-je un doigt d'honneur avant de prendre la direction de la sortie des toilettes une fois ma bouche essuyé.

-Emie, me rappelle t'il en rigolant légèrement.

-Non, lui répondis-je sans le regarder.

-Promis j'arrête de t'embêter, affirme t'il alors que je l'entends courir derrière moi pour me rattraper. Vient on va parler cinq minutes, me propose t'il ensuite.

Depuis ma signature je n'ai encore pas eu l'occasion de parler avec lui de mes projets, de mes rêves, de ce que je veux et ce que je ne veux pas. Mais étant donné que là je le déteste du plus profond de mon âmes je suis pas très sûr d'être très sympa. De toute façon il commence à connaître comment je fonctionne hein.

-Tu tiens pas à ta vie toi, lui répondis-je en me tournant vers lui.

-J'en ai vu des gens coriaces hein. Mais alors toi ! Je t'attends dans cinq minutes dans la cage là bas, me désigne t'il cette cage d'entraînement du fond de la salle.

-Il casse la tête lui, me dis-je tout doucement à moi même. Cette fois personne n'a entendu !

Je reprends alors quelques dizaines de secondes mon souffle en me dirigeant vers ma gourde pour me réhydraté, puis je finis par aller rejoindre mon coach au fond de la salle.