Chapitre 149 : Prend ma main

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Flashback
Dimanche 1 février 2015
Cap blanc Nez
PDV Emie

-Tu sais que maman va te tuer si elle sait que tu m'as emmener ici en moto, dis-je à Sandro en posant mon casque sur le siège arrière de sa bécane. Il caille en plus. T'es chiant hein, grogné-je en grelotant malgré les couches épaisses de vêtements que je porte.

-Tiens, prend mon blouson et arrête de râler, râle t'il en retour lorsqu'il enlève sa veste pour me la lancer.

-Et toi ? L'interrogé-je en attrapant et enfilant sa veste de motard.

-J'ai pas froid, me répond-il simplement en me faisant dos. Allez vient, m'appelle t'il à s'approcher de lui juste après. Et papa est au courant donc maman va rien me dire. Puis de toute façon je suis majeur je fais ce que je veux, ajoute t'il en référence à ce que je lui ai dit il y a quelques secondes.

Je n'ajoute rien à ce qu'il vient de dire puisque de toute façon c'est pas moi qui vais lui interdire quoique ce soit, et en plus ca me fait plaisir d'être avec mon frère ici.

-Non mais regarde comment c'est trop beau, me coupe t'il dans la réflexion alors qu'il est dos à moi, à deux pas du vide.

-Sandro t'es trop prêt du vide là, m'inquiété-je en m'approchant tout doucement de lui.

-Vient vers moi au lieu d'avoir peur. Je suis là pour te protéger moi, souffle t'il en abaissant ses épaules.

Et si bientôt tu ne l'étais plus ?

A mon tour je souffle et finis par le rejoindre en passant par dessus le garde corps qui protège du vide.

-Regarde comment elle est trop belle cette vue. En plein virage personne s'arrête jamais, m'explique t'il alors que je m'accroche à sa main. Face à la mer.

-Tu t'arrêtes souvent ici toi ? L'interrogé-je en le regardant fixer l'horizon.

-Des fois ouais, me confirme t'il. Quand je vais assez doucement pour pouvoir m'arrêter, sinon je trace comme une fusée , m'explique t'il en souriant.

-T'es pas drôle Sandro, soufflé-je alors que lui tourne la tête juste avant d'exploser de rire.

-Ca va j'déconne, pouffe t'il. Je trace pas souvent ici, donc je profite de la vue assez souvent, me dit-il un peu plus sérieusement. Mais des fois je vais vite parce que tu sais très bien que j'adore ça. Comme la boxe. Les deux ça va pas sans moi.

-Oui je sais, confirmé-je en m'asseyant sur le garde corps. C'est vrai que la vue est très belle.

-Tu vois je t'avais dit. Il s'assoit à côté de moi , ce qui me permet de poser ma tête sur son épaule.

-Un jour je serais championne Olympique Sandro. Je te jure, dis-je d'un seul coup en fixant l'horizon.

Mais ma tête sur son épaule me permet de sentir un petit sursaut rieur au moment où je lui dis cette phrase, me faisant me tourner vers lui lorsqu'il s'adresse à moi.

-Bah ouais je sais, affirme t'il comme si tout était normal. Et je serais le premier à venir te sauter dans les bras quand t'auras la médaille autour du cou.

-Chiche, rigolé-je en lui tendant mon poings qu'il check.

-Je serais toujours fier de toi p'tite soeur, me dit-il en jonglant entre l'italien en le français lorsqu'il me regarde.

-Je sais... Mais je veux te rendre encore plus fier. Matt aussi. Je veux qu'on réussi tous les trois.

-Tu y arriveras. Matteo aussi. Moi on verra, enchaîne t'il, ce qui me fait froncer les sourcils.

Un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant