Un jour

Chapitre 49 : Putain ton coeur est fort

30 novembre 2017
Paris
PDV Emie
15H50

-Tous les jours tu vas tester de nouvelles routes ou c'est juste parce que tu te perds tout le temps ? Me demande Kylian alors que je tourne à gauche au lieu de la droite, ce qu'il faudrait pour rentrer chez nous.

-Ecoute Monsieur J'ai-pas-le-permis, lui répondis-je déjà provocatrice. C'est moi qui conduis donc je prends les routes que je veux, lui dis-je pour éviter de lui dire ce qu'il a déjà compris.

-Ok donc tu t'es perdu, en conclu t'il en rigolant.

-J'ai juste pas pris la bonne route, le corrigé-je en tentant de garder mon sérieux.

Fail.

-T'es vraiment un cas toi, rigole t'il désespéré.

-Si t'es pas content, t'as qu'à prendre le volant. Ah bah non, t'as pas le permis, rigolé-je bien volontiers alors que lui est plus sur du faux boudage.

-Je l'aurais avant la fin de l'année mon permis, décrète t'il sûr de lui.

-On verra. En attendant je prends les routes que je veux, réaffirmé-je comme une enfant.

PDV Kylian

Elle fait trop la folle votre pote en voiture.

Après mon entrainement, Emie avait un rendez vous à l'hôpital pour le suivi de sa cicatrice où j'ai décidé de l'accompagner et qui s'est d'ailleurs très bien passé. Elle est donc venu me chercher au stade avant que l'on se dirige tous les deux dans cet endroit où ni elle ni moi n'avions envie d'y remettre les pieds. Mais maintenant on est rassuré puisque le médecin n'a rien signalé et nous voilà donc en route pour rentrer à la maison.

Depuis tout à l'heure on se cherche, on se chamaille, on se pique, jusqu'au moment où je ne l'entends plus répondre à mes provocations. Pire, elle s'est arrêtée en plein milieu de la route.

-Emie ? L'appelé-je en tournant la tête vers elle. Oh Emie ? Recommencé-je inquiet en passant ma main devant son visage pour la faire réagir.

Jusque là j'avais la tête tournée vers la fenêtre donc je regardais sur la droite à l'extérieur. Je n'ai donc pas vu ce qui avait face à moi. Mais c'est en tournant maintenant mon regard dans cette direction machinalement que je comprends pourquoi elle a bugué.

-Emie gare toi s'te plaît, lui demandé-je pour éviter de rester en plein milieu de la route.

À l'entente de ma phrase elle semble se ressaisir quelque peu, juste pour se décaler sur les places parallèles à la route avant que de nouveau, son regard soit vide.

-Tu veux y aller ? Tenté-je de lui demander.

Enfaite, en rentrant de l'hôpital, mais surtout en passant par cette route au lieu de la bonne, on passe inévitablement devant la salle où Emie a boxé pour son championnat, et donc devant la salle où pour elle tout a basculé. Honnêtement, je ne pensais pas qu'on y passerais et j'avais même oublié qu'on pouvait aussi passer par là donc je ne m'étais pas forcément préparé à ce qu'aujourd'hui on tombe dessus. Sauf que maintenant c'est trop tard, il va falloir improvisé.

-Je... Commence t'elle doucement sans détourner le regard face à elle en mettant instinctivement sa main sur sa cicatrice.

-Respire bébé.