Chapitre 73 : Emilie Duval, poids plume

1.3K 40 38
                                    

2 Avril 2018
Paris
PDV Kylian
16H55

-Tu viens avec moi ? Me demande Emie lorsque l'on se trouve devant les vestiaires individuels de la salle de boxe.

-Tu veux ? Lui demandé-je pour être sûr de ce qu'elle veut.

-Mh, me confirme t'elle en hochant la tête. Y a personne, ajoute t'elle en ouvrant la porte.

Nous entrons donc tous les deux dans ce vestiaire puis pendant qu'Emie sort ses affaires, je m'assois sur le petit banc face à elle.

J'aime beaucoup aller avec elle aux entrainements de boxe. Ça me permet de sortir de ce que je vois tous les jours avec le foot, mais aussi et surtout de passer du temps avec ma copine sur ce qu'elle aime faire par-dessus tout. C'est donc pour ça qu'aujourd'hui je lui ai demandé si je pouvais venir avec elle.

Pendant qu'Emie se change, je m'occupe à scroller un peu mon instagram jusqu'à ce que sa voix me ramène à la regarder.

-Regarde babe, me dit-elle alors, ce qui me fait lever le visage. Tu trouves pas qu'elle commence un peu à s'effacer ? me demande t'elle doucement en me désignant sa cicatrice sous sa poitrine.

-Enlève ton doigt, lui demandé-je pour que je puisse la voir en entier.

-Je sais pas si c'est parce que ça fait un moment que je l'ai pas vraiment regardé mais j'ai l'impression qu'elle est moins visible, me dit-elle en se tournant face au miroir.

Je décide alors de me lever et vient coller mon ventre à son dos tout en regardant son beau visage d'incompréhension de mes gestes par le reflet de la vitre. Je prends également ses mains dans les miennes pour les lui enlever de devant son corps et nous les laisse retomber tous les deux le long de ses hanches.

-Si toi tu trouves qu'elle disparait petit à petit et que tu la vois moins, c'est le principal Emie, lui dis-je doucement près de son oreille, toujours en la regardant.

-Tu la vois toujours autant c'est ça ? Me demande t'elle sans avoir compris le sens de sa phrase.

-Moi je la vois tous les jours donc j'ai pas de recule pour te dire si oui ou non je la trouve changée. Par contre toi si tu commences à te sentir mieux face à elle et que tu fais moins attention à elle c'est que tu l'acceptes de plus en plus, reformulé-je.

-Mh, baragouine t'elle en baissant le regard dans le reflet de la vitre en direction de sa cicatrice.

-Tu sais quoi, dans quelques années tu pourras dire à ton ou ta filleule qu'avant sa naissance tu t'es battu contre un ours et que c'est la seule trace que ses grosses pattes ont laissé, lui dis-je avec un sourire en coin pour l'amuser.

-Pfff n'importe quoi, pouffe t'elle quand même en me regardant de nouveau.

-Ou si t'aimes pas les ours tu pourras dire que c'est un tigre. C'est pas mal aussi les tigres, affirmé-je en souriant la tête sur son épaules avant de diriger ma bouche vers son cou. En tout cas moi je te trouve magnifique avec, déclaré-je doucement, ce qui, je sais, la fait sourire.

-Merci, me dit-elle presque timidement lorsque l'on se regarde de nouveau dans le miroir.

-Tu verras, un jours, juste en la voyant, cette cicatrice te donnera la force de tout défoncer sur ton passage, supposé-je. J'en suis persuadé.

-EK deux mille vingt quatre on a dit. Je gagnerais l'or. Et on sera un couple olympique, affirme t'elle en reformulant ce qu'on s'est promis de faire.

Un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant