Chapitre 5 : T'avais raison

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16 février 2017
Monaco
PDV Emie
8h00

Je n'ai absolument rien dormi de la nuit. Entre les sursauts à chaque bruit que j'entendais, les images d'hier qui m'ont tournée dans la tête pendant des heures, et les cauchemars avec cette homme en ligne de mir c'était une catastrophe. Et pourtant j'avais et j'ai encore sommeil. Enfaite j'avais l'impression que de fermer les yeux m'aurait renvoyer instantanément dans ses griffes donc j'ai lutté pour ne pas m'endormir. Le problème c'est que maintenant il est huit heure, je suis censé avoir cours dans une demi-heure et j'ai absolument aucune envie ni volonté d'y aller.

Depuis que je suis rentrée hier à vingt heure, je n'ai toujours rien touché à mon appartement ni même à mon téléphone. Je crains le pire.

Après une bonne dizaine de minutes à me motiver à me lever enfin de mon lit, j'arpente doucement les pièces de chez moi, comme si à chaque coin quelqu'un allait me sauter dessus. J'y peux rien, c'est par instinct. Et lorsque j'arrive au niveau du salon, où je vois encore et encore ce canapé laisser tel quel un haut le cœur me vient immédiatement. Une main devant ma bouche, je délaisse cette vision pour courir en direction des toilettes. En vingt quatre heure j'ai mangé seulement un plat de pate et tout vient de ressortir. Mon estomac est vide, comme mon cœur.

Je ne saurais pas dire le nombre de minutes que je reste penchée au dessus de ces toilettes, mais ce que je sais, c'est qu'en me redressant, croyant que j'aurais la force de le faire, en croisant mon regard sur le miroir face à moi, ma tête plonge une nouvelle fois en avant. Comment c'est possible de vomir du vide comme ça ? Putain je me déteste. J'ose même pas imaginer mon état s'il avait réussi à aller plus loin...

Enfin ça, j'ai même pas plus le temps d'y penser puisque j'entends à l'instant quelqu'un toquer assez fort à la porte de chez moi.

-Milie ouvre moi ! S'exclame cette voix presque apeurée.

Ce surnom. Au moment où je l'entends j'ai un mouvement de recul. Seul deux personnes m'appellent le plus souvent comme ça. Mon frère, et Sacha. Mais je sais que ce n'est pas mon frère. Il est à Toulouse, et travail là bas en ce moment. Sacha, j'ai même pas le courage de faire un pas en avant en pensant que ça pourrait être lui.

Mais c'est une seconde voix qui me fait reconnecté le cerveau.

-Emie s'te plait ouvre putain ! S'exclame alors la voix de Victoire sur le même ton que la voix de tout à l'heure, où je comprends qu'enfaite, il s'agissait de celle de Jules.

Il a dû m'appeler par mon prénom en entier, mais j'ai juste pas fait attention.

-J...j'arrive, dis-je presqu'inaudiblement, sans être sûre qu'ils m'aient entendu.

Ils ont pas cours à cette heure ci eux ?

PDV Victoire

On n'a plus de nouvelle d'Emie depuis hier en milieu d'après midi après qu'elle nous ait dit sur le groupe qu'elle avait enfin fini sa journée de cours. Au début, avec Emma on s'est pas trop inquiété. Les garçons étaient encore en cours à ce moment là donc ils n'ont pas fait attention n'ont plus, mais plus les heures passaient plus on trouvait ça tous les quatre bizarre qu'elle n'ait donné de nouvelle à personne. Puis après réflexion, on s'est souvenu qu'elle devait voir Sacha alors une nouvelle fois on n'a pas trop fait cas. Le truc, c'est que même si Emie est assez solitaire et n'est pas du genre à envoyer des messages toutes les trente secondes, certain soir, vers dix neuf heure trente vingt heure, on se fait un facetime à quatre pour se raconter nos potins, nos journée et craché sur nos profs pour nous détendre. Faites pas genre, je sais que tout le monde le fait !

Un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant