Chapitre 168 : Je suis maman.

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10 Août 2019
Paris
PDV Emie
2h16

-Vous allez pouvoir accoucher dans la position que vous le souhaitez, commence par m'expliquer la sage femme alors que je tente de gérer au mieux mes contractions qui augmentent encore. Si vous voulez accoucher dans une baignoire, elle est prête dans la salle juste à côté d'ici, si vous voulez vous mettre debout, accroupie, à quatre pattes, sur le côté tout est possible. C'est vous qui décidez.

-Comme ça, lui confirmé-je ma position classique sur le dos.

Alors que je termine à peine mon mot, une nouvelle sensation que je n'avais jamais connu se créer en moi lorsque je demande à ce que mes jambes soient surélevées.

-J'ai envie de pousser, c'est normal ? Lui demandé-je les dents serrées et complètement essouflée à force de retenir ma respiration pour calmer la douleur.

-Allez y, faite le. L'infirmière et l'auxiliaire puéricultrice vont arriver, m'autorise t'elle tandis que mes mollet reposent sur des sortes d'étrillés. Vous repren...

Elle n'a même pas le temps de finir que je suis déjà entrain de pousser, pile au moment où Kylian surélève ma tête avec sa main. Chose qui m'aide énormément.

-Vas-y bébé. Lâche pas, me dit-il d'ailleurs lorsque j'entends deux nouvelles voix entrer dans la pièce. Allez pousse bébé. Encore encore encore encore, répète encore et encore Kylian qui a donc une de ses mains juste derrière ma tête.

-Ça avance pas, me plaigné-je dès lors que je lâche ma respiration.

-Si ça avance, me confirme la sage femme. Vous faites un très bon travail Emilie. Continuez comme ça. Vous gérez super bien vos contractions.

-Bébé faut que tu continues. T'es trop forte, tu vas y arriver, déclare Kylian tout près de moi.

-Ça fait mal putain. Je sens tout c'est horrible, dis-je les larmes aux yeux sans avoir l'impression que quelqu'un me comprenne vraiment.

-Tu vas y arriver beb. J'ai aucun doute. Tu vas y...

-aaah, grogné-je de douleur avant d'instinctivement me mettre à pousser vers le bas durant plusieurs longues secondes.

-Allez bébé allez.

-Ça descend, dis-je à bout de souffle lorsque je relâche tout.

-Tout se passe très bien. Votre bébé descend bien, vous poussez super bien. Vous êtes au top du top, affirme la sage femme. Il ne reste vraiment plus grand chose avant de voir votre bébé.

Je crois que l'expression "être au bout de sa vie" est pleinement une définition de mon état actuel alors que je suis entrain de la donner.

Mais j'ai pas trop le temps de réfléchir plus que ça que déjà je sens de nouveau une contraction.

-Allez Mademoiselle, allez y, m'informe donc l'infirmière cette fois juste avant de ressentir cette contraction. Votre bébé est juste là. Je vois sa tete, me prévient-elle.

-Quoi ?! M'exclamé-je d'un seul coup tant je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise cela.

-Vous voulez toucher ?

-Non! M'exclamé-je de nouveau du tac au tac.

C'est bizarre de toucher la tête de son bébé alors qu'il n'est pas sorti de vous non? Ou c'est moi qui suis bizarre?

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