Chapitre 10 : Je suis là

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7 mars 2017
Monaco
PDV Emie
10h30

-Vic ? Murmuré-je presque au téléphone lorsque Victoire décroche.

-Ouais Emie ! Ca va ? Me demande t'elle la voix toute enjouée. Gros contraste avec moi.

-Euh... lui répondis-je les yeux embués. Je... tu peux venir à l'appart s'te... J'ai pas le temps de finir que sa voix me coupe.

-Vas-y Jules t'es relou, dit-elle à moitié entrain de rire. Emie t'es là ?

Ok elle m'écoute pas.

-Je vais te laisser, finis-je par dire voyant que je dérange visiblement.

-Non non ! S'exclame t'elle. Excuse, ce couillon... bref vas-y dit moi, commence t'elle son explication avant de se rendre compte que je m'en fous surement.

Derrière elle, je n'entends d'un seul coup plus le bruit de fond qui ambiançait la pièce.

­Du coup, je sais plus quoi lui dire. Sois je vais jusqu'au bout de ma demande et je lui casse sa bonne humeur, soit j'abandonne. Mais je n'ai pas le temps de choisir que sa voix me mets sur la voie de mon choix finale.

-Emie je suis là, dit moi ce qui se passe, me dit-elle alors.

-Je veux pas te déranger mais...tu pourrais passer à l'appart s'te plait ? Lui demandé-je en soufflant doucement.

-J'arrive, me dit-elle tout de suite.

-Si t'es occ...

-J'arrive Emie, me confirme t'elle une secondes fois.

-Merci, arrivé-je simplement à dire avant que ma voix ne se serre.

Sans plus de mot, nous mettons toutes les deux fin à la conversation téléphonique quelques secondes seulement avant que la nausée me monte. Putain.

Il n'a pas fallu plus d'un quart d'heure à Victoire pour toquer à la porte d'entrée de mon appartement. Vu le temps qu'elle a mis, je pense qu'elle était encore à la fac lorsque je l'ai appelé. Moi j'ai fini mes cours du matin à dix heures et je ne reprends qu'à treize heures trente alors j'ai le temps.

-Qu'est ce qui y a ma belle ? Me demande t'elle lorsque je lui ouvre la porte. Je la regarde quelques secondes, et mes yeux trahissent déjà mes émotions.

-J'ai peur... dis-je doucement en essayant coute que coute de ne pas craquer.

-De quoi ? Dit moi, me dit-elle doucement en s'approchement de la même manière pour ne pas me faire encore plus peur.

J'ai l'impression que depuis le week end chez mon frère qui s'est terminé hier matin après être rentrée, le « contact physique » avec les autres s'est beaucoup amélioré et contrairement au tout début, je n'ai plus de mouvement de recule lorsque quelqu'un s'approche de moi. Victoire ne fait pas exception et je crois qu'elle l'a compris puisqu'elle continue de s'avancer mais encore très doucement.

-Je crois que... commencé-je les larmes aux yeux avant de m'effondrer en pleure dans ses bras.

-Je suis là, me murmure t'elle à l'oreille lorsqu'elle me sert dans ses bras. Putain ça fait du bien de retrouver les bras de sa meilleure amie ! Calme toi ça va aller, me dit-elle doucement en passant sa main dans mes cheveux, et l'autre sur mon dos.

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