Chapitre 13

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- Pourquoi t'agis comme ça ? m'énervais-je en plaquant ma main sur son bras.
- BORDEL MAIS LÂCHE MOI, s'écriait-elle d'une voix cassée.
- Réponds-moi Scarlett.
- Ferme ta gueule connard !

Elle pliat son genou pour me frapper l'entre jambes. Je ne laissais aucune douleur apparaître sur mon visage, mais au fond de moi, j'avais atrocement mal. Cette fille m'exaspérait, elle jouait un rôle qui n'était pas le sien. Et sa se voyait.

Remplis de rage. Je n'arrivais plus à me contrôler, alors, ma main atterrisait sur sa joue. Causant un ignoble bruit.

Premièrement, elle n'avait pas eu de réaction, puis ensuite, ses traits s'étaient déformés. Ses mains s'étaient fermés avec agressivités. Je la fixais, les bras croisés, avec un air calme. Je me demandais si elle allait répondre. Mais non, j'étais surpris quand elle me tournait le dos.

Elle devait être vexée, mais j'en avais rien à foutre. Comme toujours. Elle s'asseyait sur un rebord de meuble, face à moi, les bras croiser, avec un sourcil haussé. En attendant que Scarlett se calme, j'observais le lieu.

La pièce était petite, mais suffisante pour quelques employés. Il y avait un petit meuble en bois, dans lequel des bouteilles d'entretien étaient disposées. Scarlett était assise dessus. Près d'elle, se disposait un porte manteau avec quelques vestes. Une table était installée maladroitement, seulement une chaise en fer la complètée. En la voyant, je la prenais sous le regard curieux de la gamine.

Je retournais la chaise, pour m'asseoir dessus, les deux bras croisés sur celle-ci, et mon ventre collé au dossier. Scarlett jouait avec son t-shirt gênée, avant de relever la tête, qu'elle avait baissée.

- Bon, je suis pas là pour compter les moutons. Tu comptes parler ? Animé le silence ? Parce que là, on risque de s'ennuyer, râlait-elle.
- Si tu fermais ta gueule, je pourrais parler, la coupais-je en passant une main dans ma chevelure.

Elle posait ses pieds au sol, et s'avançait vers moi, le menton haut. Scarlett me giflait avec un sourire étincelant. Putain, elle avait quoi cette pouffe ? Je me levais, énervé mais aussi parce que face à un adversaire, je préfèrais être à sa hauteur.

- Tu me casses les couilles, avouais-je en roulant des yeux, je crois que tu sais pas qui je suis.
- Hum, laisse-moi réfléchir.. Un gros con ?
- Fait la maline, je te buterais. On verra qui rira le dernier.

Je lui jetais un regard assassin, en m'approchant d'elle. Je sortais une arme de mon jean, sous son regard peureux.

- Alors Scarlett, on a peur des armes ? prononçais-je avec amusement.
- Non.
- C'est pas ce que dit ton corps, tu trembles comme une mauviette devant un flingue. Ça c'est être faible.

Je me moquais d'elle, ce qui la déstabilisée. J'adorais voir mes ennemis être au dépourvu devant moi, surtout quand ils éprouvaient de la peur. Je pointais mon arme sur son front, alors elle cessait de respirer. Je mettais un doigt sur la gâchette, et son corps commençait à trembler. Je croyais voir une larme couler sur sa joue. Mais elle l'effaçait du revers de sa main. Était-elle entrain de chialer ?

- Crois-moi, tu ne me verras plus jamais pleurer. Je ne compte plus me laisser faire, donc enleve ton arme de mon crâne.
- Wow, t'es sauvage. Mais tu parles trop.

C'était ce que j'attendais d'elle, je voulais que Scarlett me réponde. Et elle l'avait fait. Alors, je n'arrivais pas enlever à décrocher un sourire de mes lèvres.

Je restais planté devant elle, toujours avec mon fligue posé sur son front. Même si elle essayait de me convaincre, elle avait toujours peur.

J'aimais son rôle de femme courageuse. Ça la rendait sexy.

- Excusez-moi, murmurait une voix âgée dans mon dos.

Je me retournais vers la porte agacé, une petite dame de la soixantaine se tenait à quelques pas de nous, avec un balai dans les mains. Une femme de ménage, sans doute.

- Pourquoi pointée vous une arme sur cette jolie fille, prononçait-elle timidement en rentrant dans la pièce.
- En quoi ça vous regarde ?
- Eh bien, je crois que vous êtes dans mon vestiaire. Alors, cela me regarde jeune homme.

Cette vieille me dérangeait, je n'avais pas pu finir ma conversation avec l'autre nana. Elle se prenait pour je ne sais qui. Pourquoi elle ne s'occupait pas de ses problèmes ?

- J'en ai rien à foutre de vous. Alors taisez-vous. Si vous dites quoi que ce soit, de ce qu'il vient de se passer, je vous buterais.
- Très bien, bégayait-elle, mais pouvez-vous baisser votre arme. Je n'aimerais pas nettoyer derrière vous.

Je haussais les sourcils, surpris. Elle n'avait pas peur de moi, ni de cette arme, pourtant je pouvais en finir avec elle à tout moment. Et son air amusé, faisant révérence au sang, était vachement étrange. Quel genre de vieille parlait de cette manière ?

Elle avait l'air d'avoir déjà vu des gens de mon genre. Ça n'avait pas l'air de la choquer. Pourtant une personne simple, se pisserait dessus. Je remettais l'arme dans ma poche, laissant un rire traverser mes lèvres. Sous le regard de Scarlett étonnée.

Cette vieille femme, me disait quelque chose.

- Enchanter, moi c'est Anastasia Moreal.
- Connor, souriais-je, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu.
- Sûrement, j'ai l'habitude de quelque arrangement.
- Je vois, et bien à bientôt !

Je prenais le bras Scarlett, et je la tirais en dehors de la pièce. Sans oublier de claquer la porte. La gonzesse éclatait de rire, jusqu'à s'en tenir à la barrière, près des escaliers.

- Tu fais copain copine ?
- Non.
- À bientôt, m'imitait-elle avec ses mains, formant des guillemets.
- T'es jalouse ?

Je lui donnais un coup d'épaule en passant devant elle. Scarlett ouvrait la bouche, prise par surprise, avant de souffler. Je descendais les marches, suivi de près par elle, qui bafouillait, je ne sais quoi.

- T'es devenu taré, je ne suis pas jalouse ! Et puis, pourquoi je le serai ? Tu m'agresses, et t'es narcissique !
- Pauvre chaton, gloussais-je, et je suis pas narcissique.
- T'en est sûr ? Tu passes tous les temps tes mains dans tes cheveux !

Je soufflais agacé par son air enfantin.

- Ouais, peut-être que je le suis, mais j'en ai rien à foutre. Au moins moi, j'ai pas peur d'un flingue.
- Tu changes de sujet !

Je roulais des yeux.

Les garçons étaient assis sur des canapés. Sans le type de toute à l'heure. Je les avais complètement oublié. Je les rejoignais rapidement, laissant derrière moi Scarlett se plaindre toute seule.

- Vous en avez mis du temps, souriait Kyle avec un sourire pervers.
- J'ai pas couché avec elle.

Je m'asseyais à sa droite. Pendant que Scarlett arrivait à notre hauteur, les bras croisés, lui donnant un air autoritaire et sexy. Derrière notre canapé, elle s'exclamait :

- Je ne couche pas avec des mecs aussi narcissiques !

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant