Love hard

Chapitre 32

Connor.

Kyle servait trois verres de vins joyeusement, on aurait dit un gamin. Il était extrêmement content des propos de Lugue. Mais il était bien trop excité pour annoncer la nouvelle aux autres.

- Triquons à cette nouvelle, s'écriait-il en distribuant les coupes.

Nous apportions tous nos verres à nos lèvres, buvant le liquide brûlant. Kyle sautillait toujours en secouant son verre comme un idiot.

- Calmes toi Kyle, je vais avoir mal au crâne.
- Ça faisait tellement longtemps que j'attendais un nouveau bal !
- Ouais je sais mec, mais reste sérieux, gloussais-je en posant mon verre vide sur la table.

Nous étions toujours dans mon bureau. Mais cette fois nous étions autour d'une table basse, sur différents canapés en cuir. À vrai dire, j'étais fou de cette matière et la couleur marron pour mon mobilier. La pièce était spacieuse, comme toutes celles du qg. De magnifiques lustres en diamants recouvraient les ampoules blanches. Une énorme bibliothèque surpomblait le mur gauche, sur celui d'en face, un meuble avec des étagers décorer de plusieurs babioles donnait un air sérieux à l'endroit. Il y avait aussi un renfoncement, où plusieurs étagères transparentes, remplis de bouteilles alcoolisées s'y trouvaient. Une baie vitrée couvrait le mur central de la pièce, avec vue sur la ville. Me donnant accès à l'incroyable vu sur la ville et ses bâtiments. Mon bureau était près du mur, mais centré, j'avais un écran d'ordinateur énorme, prenant le tiers de sa surface en marbre. Dessus un tas de documents en plusieurs pilles étaient posé en bordel, ce qui représenter ma personnalité.

- Alors, quoi de neuf ?
- Connor a ramené une gonzesse, riait Kyle en me jetant un regard rapide, personne ne sait pourquoi elle est là.
- Oh je vois, c'est ta copine, souriait Lugue joyeusement.
- Nan, c'est juste une pute, disais-je sèchement. C'est une gamine.
- Tu dis ça mais tu l'aimes bien ta Scarlett, prononçait avec sarcasme Kyle.

Je roulais des yeux, ça m'énervait que Kyle raconte ma vie sans même me demander l'autorisation. Je n'aimais pas qu'il ait le contrôle de ma vie, même si ce n'était rien de particulier. Je détestais aussi qu'il parle de Scarlett à mon inviter. Je connaissais Lugue et je savais qu'il était capable de mêler la gamine à mes affaires. Et je ne comptais pas le laisser faire. Lugue était manipulateur, il savait comment gérer les gens, il avait un don pour ça. Donc je devais me méfier de lui, rester sur mes gardes quand je lui parlais de ma vie personnelle. C'était pour ça que je gardais tout pour moi.

Lugue avait la trentaine, et il était encore trop jeune dans sa tête. Il aimait avoir des tas de nanas à ses pieds. C'était pour ça que j'allais rarement chez lui, par dégoût de croiser une fille peu vêtue dans chaque pièce. Même si ça ne me dérangeait pas, au contraire, mais je n'aimais pas être entouré de femmes comme celles-ci.

- Scarlett, murmurait-il dans ses pensées, ça me rappelle quelqu'un..
- Sûrement ! C'est une fille qui bosse au bar de Darek. Tu sais le patron au quels tu as eu des soucis.
- Ouais, ce mec est énervant, disait-il dans un long soupir.
- Ne m'en parle pas, grimaçais-je agacé.
- Mais Scarlett, c'est le nom d'une fille que je connais. C'est la fille d'un de mes ennemis il me semble, c'est une longue histoire. Enfin.., tu voudrais bien me la présenter ?

Je haussais les sourcils surpris, puis je les fronçais. Pourquoi voulait-il que je lui présente la gamine ? Je ne voulais pas la lui faire rencontrer. C'était hors de question. Il pouvait rêver. Je laissais un grognement sortir de ma bouche, avant de faire un signe négatif de la tête.

- Tu peux toujours rêver mon pote, cette nana tu ne la verras jamais.
- Tu es vraiment étrange toi.
- Non, je veux pas qu'elle te rencontre c'est tout.
- T'es possessif, gloussait Lugue en secouant la tête.
- Pas avec cette gamine, et puis j'en ai rien à foutre d'elle.
- Si tu en as rien à faire d'elle, comme tu le dis, disait-il avec un sourire étrange, alors il n'y a pas de quoi paniquer.

Je me levais déterminé à le faire virer de chez moi. Lugue riait en comprenant mon geste, puis il levait les mains comme un innocent. Je commençais à m'énerver pour rien, cette nana pouvait rencontrer n'importe qui, je m'en foutais. Mais j'éprouvais un sentiment étrange. Je voulais simplement qu'elle reste seule. Qu'aucun type ne la fréquente. Peut-être pour que je puisse la détruire, c'était sûrement pour ça que j'agissais comme ça..

- Vas-t'en, on a fini ce rendez-vous.
- C'était un plaisir les mecs, oubliez pas vingt-deux heures ce soir. Je compte sur vous.
- Ouais ouais, coupait Kyle en me voyant sur la crise de nerfs.

Kyle sortait de la pièce accompagné de notre invité. Je m'asseyais sur ma chaise de bureau. Avec une bouteille de rhum à la main, mes lèvres se posaient sur le goulot. Et je laissais le liquide acide couler le long de ma gorge. À ce contact, je me sentais détendue, j'avais l'impression d'avoir bu toute la bouteille, mais j'avais seulement avaler la moitié.

La porte s'ouvrait, me prenant en flagrant délit. Je soupirais en me retournant vers Kyle, posé contre la porte qu'il venait de fermer. Il semblait surpris, et triste.

- Tu bois encore ?
- Ouais, je bois encore, un peu.
- Un peu trop, répétait-il tristement.
- Je sais.
- Alors arrête de boire Connor.
- C'est une addiction, j'arrive pas à m'en décrocher.

Kyle ne répondait pas, il m'observait simplement, son regard abattu jongler entre la bouteille et moi. J'avais l'impression d'être un gosse surpris dans un événement con, comme les gamins le soir, cachant leurs téléphones sous la couverture.

En vérité j'étais encore un gosse, j'aimais jouer avec les gens. Et ça faisait de moi un enfant, pourtant j'avais eu mes vingt-deux ans. J'étais jeune, et j'étais accro à l'alcool. Depuis un certain temps déjà, malheureusement je noyais mes problèmes dans ça. C'était le seul moyen de me déconnecter de la réalité, et d'avoir des moments où je pouvais me d'entendre. C'était ma façon de contrôler le chaos qui était en moi.

- On devrait rejoindre Stan. Et leur annoncer la nouvelle de ce soir.
- Ouais bonne idée.. Je te rejoins, prends de l'avance.
- Tu vas encore boire ?
- Non, j'arrive.

Il soufflait désespéré. Je savais qu'il était déçu. Je décevais tout le monde, même les gens qui était là pour moi. J'admirais Kyle car il était fort, il m'encourager à arrêter de boire, du moins à boire seulement pendant des événements. Comme aujourd'hui pour le vins, mais là j'avais besoin de boire. Boire à en oublier mon nom et mes activités, j'avais tellement de problèmes à gérer. J'avais des tas de gens à rembourser, mon champs de drogues avait gâché des relations avec mes clients. Et j'avais perdu tellement de choses en peu de temps. Mon frique avait été bousculé, j'avais perdu de l'argent. Et c'était des milliers de dollars.

C'était ça le risque du métier. J'avais une vie merdique, je devais m'occuper de choses énormes, et j'étais seul à être au commandement de toutes ses activités. Même si j'avais un patron, j'avais quand même énormément de travail.

Heureusement pour moi, cette semaine et la prochaine était une sorte de repos. Je ne pouvais pas prendre de vacances, puisque qu'aucuns criminels ne le pouvaient. Aucuns malfieux n'avait le temps à des vacances, c'était bien trop fou et dangereux. Mais mon chef m'avait réservé un voyage au Mexique, afin d'avoir plusieurs rendez-vous, de régler quelques problèmes, et de pouvoir aller à des soirées. J'avais tellement hâte d'y aller.

Je sortais de la pièce, une fois la bouteille terminée. Je ne voulais pas bouger de mon siège, j'étais trop fatigué. Mais je me levais et je rejoignais Kyle, qui m'attendait, le dos posé contre la porte.

Je ne savais pas si j'avais envie d'aller à la soirée de ce soir, en général j'étais un accro aux teufs mais là, je n'avais aucune envie.

Kyle souriait de toutes ses dents en me voyant, je ne savais pas ce qu'il avait mais, j'étais sûr qu'il n'était pas dans son état habituel. Il semblait trop heureux ?

- Hey mec, viens avec moi. On va rejoindre Stan ! Il est dans le salon avec ta sœur, je l'ai est entendu parler.

Je hauchais la tête, puis nous partons en direction du salon, où des voix différentes se faisaient entendre du couloir.