Love hard

Chapitre 60

Connor.

Après avoir passé la journée à jouer l'inspecteur, je rentrais à l'hôtel et prenais rapidement ma douche. Kyle était dans sa chambre, communicante avec la mienne. J'enroulais une serviette autour de ma taille, puis sortais de la salle de bain, en jetant un coup d'œil à mon reflet. Il était sûrement quatre heures du matin, et je savais que j'allais passer le reste de la nuit éveillé. J'avais toujours eu ce mauvais sentiment, de ne jamais pouvoir dormir sereinement. J'avais toujours une oreille qui écoutait.

J'enfilais un boxer, ensuite je jetais ma serviette dans la chambre, et je finissais par tomber sur le lit. Les yeux fermaient, j'essayais de me concentrer sur les bruits extérieurs. Il n'y avait aucun bruit, seules quelques voitures passagères irritaient mes tympans. L'hôtel était situé en campagne, et à cette heure-ci, les fermiers étaient de sortie. J'osais à peine imaginer leur fatigue, mais après tout, c'était eux qui avaient décidé de leur futur, contrairement à moi. Je ne pouvais pas les plaindre, ils pouvaient s'en vouloir qu'à eux-mêmes.

Mon téléphone vibrait, ce qui attirait mon attention. Je l'attrapais, verrouillé l'écran d'accueil. C'était un message de Steph. Pourquoi m'envoyait-elle un message à une heure aussi tardive ?

" Mike et Stan se sont fait chopper. On est dans la merde. "

Je me levais d'un geste brusque, ce qui m'arracher un soupir douloureux. Mes muscles me brûlaient, pour aucune raison. Je posais un pied au sol, en même temps d'appeler Steph, qui décrochaient à la dernière sonnerie. J'ouvrais en vrain la porte de Kyle, ce qui le fit sursauter.

- C'est quoi cette merde, hurlais-je agacé.

Sous le regard perdu de Kyle, je mettais en haut-parleur Steph. Je m'appuyais contre la porte. Je n'arrivais pas à croire le message de Steph. Il me fallait plus d'informations. Je voulais tout savoir. Comment, pourquoi ? Je brûlais intérieurement. Étaient-ils encore en vie ? En bonne état ?

- Mike et Stan ont échoué leur mission.
- Quoi ? soufflait Kyle encore endormi.
- Je n'ai aucune nouvelle d'eux, il faut que vous les rejoigniez avant demain soir. Si non, on ne sera pas sûr de les retrouver un jour.

Je serrais violemment mon téléphone, lourdement énervé. Étaient-ils si naïfs pour se faire attraper ? Je raccrochais, dépité. Nous avions plusieurs heures de route, alors nous devions partir maintenant. Je soupirais fortement, et tounais les talons.

- On part dans quinze minutes maximum.
- Je serais prêt.

Je sortais de sa chambre, et fermer la porte. Pendant que je m'habillais de vêtements foncés, j'entendais l'eau de sa douche couler, j'en déduisais donc qu'il prenait sa douche.

Kyle sortait enfin de la douche, me rejoignant dans ma chambre, habillé d'une chemise blanche, déboutonné de plusieurs boutons, et d'un jean noir. Je l'observais quelques secondes, avant de rouler des yeux. Ce mec était toujours habillé de cette façon, pour attirer l'attention des nanas. Je riais en claquant la porte derrière moi, je suivais Kyle qui descendait rapidement les escaliers.

- J'ai mis seulement une dizaine de minutes, bafouillait-il.
- Pour une fois.

Il gloussait pendant que je prenais le devant, j'entrais dans la salle de réception, et dévaler encore les nombreuses marches. J'ouvrais, pensif, la porte d'entrée.

- On en a du boulot.
- Ouais, les vacances ne sont pas prêtes d'arriver, disais-je d'un ton septique.

Je démarrais le véhicule, quand Kyle fermer la porte passagère. J'abandonnais ma mission, pour Mike et Stan. J'abandonnais Scarlett, et le peut d'informations concluantes à son propos, pour sauver mes potes. J'espérais au passage qu'ils aient attrapé des informations. Je priais pour qu'ils soient encore en bonne état, et en sécurité.

- Putain, trois heures de route, râlais-je les dents serrées.

Contrairement à ce que je m'imaginais, Kyle n'avait prononcé aucun mot. C'était sûrement dû à la panique qui commencer à la submerger. Le trajet ce passé lentement, dans une atmosphère étouffante. Nous étions tous les deux paniqués pour Stan et Mike. Le pire de tout ce que nous avions aucune idée d'où ils étaient. Je stressais énormément à l'idée de perdre mes potes. Je passais plusieurs fois ma main dans mes cheveux, et serrais le volant fermement.

- On est arrivé, murmurait Kyle en me tapotant l'épaule.

Je me garais légèrement plus loin, le cœur battant rapidement. La crainte de retrouver mes potes morts étaient affreuses. J'avais passé deux jours sans dormir, la fatigue me faisait jouer de sacré scénario. Kyle, en forme, sortait du véhicule en premier. Il rechargeait son arme, tandis que je sortais à mon tour de ma caisse. Je limitais, et m'avançais vers l'arrière de la boîte. À cette heure-ci, il n'y avait sûrement personne.

Je contournais l'entrée, puis j'empruntais une route plutôt sombre. Il n'y avait personne, aucune trace de présence. Je m'aventurais derrière la ruelle assez étroite. Je prenais mon courage à deux mains, les yeux lourds, j'ouvrais la porte arrière avec mon pied. Ce qui brisait la chaîne en métal, Kyle passait devant moi, et rentrait à l'intérieur du bâtiment.

- Personne, affirmait-il en observant les recoins.

Je regardais une dernière fois derrière moi, et rentrais à mon tour, je refermais dû mieux que je ne le puisse la porte en sale état. L'atmosphère de ce bâtiment était assez... étrange? Les lumières étaient éteintes, seuls quelques rayons timides de soleil passaient à travers les vitres. Les meubles étaient retournés, m'indiquant qu'il y avait du mouvement. Des vases avaient étaient brisés, ainsi que des objets de valeur.

Nous avançions, toujours sur nos gardes. Le bâtiment était vide, tous avaient été retourné. Je me sentais mal à l'aise dans un endroit pareil.

- À l'étage, informais-je calmement.

Kyle hochait la tête et s'aventurait en premier à l'étage. Ma tête se mettait à tourner rapidement, je me rattrapais à la rambarde avant de monter avec difficulté les escaliers. Je parcourais les nombreux couloirs pour retrouver Kyle, mais il avait disparu. J'ouvrais chaque porte, prêt à bondir, malgré ma douleur au crâne. Mes yeux se fermaient violemment quelques fois, et j'avais du mal à tenir mon flingue.

- Kyle, soufflais-je à bout, Kyle.

J'ouvrais la dernière pièce, et mon cœur s'arrêtait subitement. Kyle était à genoux, un pendentif en main. Il levait lentement son regard vers le mien, tétanisé. Ce collier, je pouvais le reconnaître entre mille. C'était celui de Stan. À l'intérieur du pendentif, il y avait une photo, de lui, et une femme. Mon cœur se brisait encore plus, Stan avait laissé cet objet, pour nous faire signe de sa présence.

Mes genoux atterrissaient au sol, nous avions presque perdu. Nous n'avions aucun moyen de les retrouver. Stan avait laissé son collier, ce qui était assez important pour lui. Il tenait plus que tout à cette merde, et j'en savais la raison.

- On les a perdu.

Kyle relevait ses yeux vers moi, les mains tremblantes. Je savais qu'il s'imaginait les pires scénarios, alors pour le rassurer, je disais fermement :

- Si il n'y a pas de corps...
- Ça veut dire qu'ils ne sont sûrement pas morts.

Un sourire faible ornait nos visages, affaiblie par le désespoir.