Love hard

Chapitre 16

Nous nous étions assis, autour d'un verre de whisky. Scarlett était installée sur l'accoudoir, et le peu que j'avais vu d'elle, je savais que c'était une habitude. Personne avant elle, s'était assis de cette manière, c'était impoli, surtout devant des malfieux. J'aimais quand elle s'asseyait sur ce putain de canapé.

- Je suis pas là pour jouer aux échecs, ironisais-je en voyant aucun des deux bléraux parler.

Kyle toussait autant irrité que moi, il buvait son verre d'un trait avant de sortir son téléphone de son jean. Je perdais du temps avec eux. Les secondes s'écroulaient lentement.

J'étais coupé dans mes pensées lorsqu'une voix pâteuse et grâve, soupira :

- Je suis venu pour toi.

Markis.
Bordel pourquoi j'étais dans la même pièce que lui, et en face de lui. Mon sang chauffait, il en fallait peu pour m'énerver. J'avais un tempérament compliqué. Moi-même je n'arrivais pas à me supporter, alors je me demandais comment mes potes et ma sœur pouvaient vivre en ma compagnie. Je claquais des doigts, impatient.

- Parle au lieu de laisser un silence de merde.
- Scarlett est avec nous, murmurait mon cousin en la regardant.

Elle le regardait avec dégoût, puis elle riait seule. Je pinçais son dos, et elle comprenait qu'elle devait arrêter de faire sa gamine. Elle se taisait déçue.

Sans qu'elle n'y s'attendait, je prononçais fièrement :

- Fala em nossa língua.
- Sim, mas é suspeito para a outra garota.
-Eu não dou a mínima.

[- Parle dans notre langue.
- Ouais mais c'est suspect pour l'autre fille.
- Je m'en fou.]

Petits, avec Corty nous avions été obligés à apprendre le portugais. La langue maternelle de mon géniteur et du sien. À neuf ans, j'arrivais parfaitement à parler trois langues, l'italien, le portugais et le français. Sans compter ma langue nationale, l'anglais. Quelques-uns de mes potes comprenaient certains mots, et d'autres étaient totalement perdus. Ça me faisait rire.

Scarlett posait sa main sur ma cuise, toute souriante. Alors que Stan me regardait étrangement, il grimaçait pour essayer de déchiffrer notre discussion. Cette vue me donnait envie de rire. Mais je me retenais en pinçant mes lèvres entre elles.

- Eu posso entender algumas palavras, s'exclamait Scarlett joyeusement.
[- Je peux comprendre certains mots.]

J'étais étonné, comment avait-elle appris cette langue ? Avait-elle comprit que nous parlions d'elle ?

Scarlett avait dû apprendre comme la plus par des gamines de son âge en cours. Et j'espérais qu'elle avait compris qu'elle me cassait les couilles, à s'introduire dans mes affaires. Je laissais un murmure de mécontentement, sortir de mes lèvres. Scarlett retirait sa main, pour la poser sur le dossier.

- Tu fais chier, râlais-je en buvant mon verre entier.
- On s'en bat les couilles d'elle.
- Pour une fois, je suis de ton avis Markis.

Il riait en me voyant m'avachir dans le canapé.

- J'ai besoin de toi, avec un marché, j'ai des putains de merdier à San Francisco. Et je peux te jurer que si tu m'aides à régler mes histoires à deux balles. Je te promet un servis en échange et je te ferais plus chier.
- Et sa consiste à quoi, je dois faire quoi encore ?

Je passais ma main sur mon visage d'espérer. Je savais que si je l'aidais, j'allais avoir des problèmes. Mais le plus lourd à venir, c'était savoir ce qu'il avait foutu. J'avais espéré que c'était un simple échange de drogues, d'armes. Ou des trucs dans le genre. Je ne voulais pas buter quelqu'un pour lui, il ne le méritait pas. Je devais m'informer de son bourbier avant de m'aventurer dans un gouffre sans fin.

Markis reprenait son sérieux.

- Je cherche une nana, appelé Angel. Elle travaille pour un type que tu connais. Il me la faut, c'est une grosse pute, hurlait-il en fin de phrase. Elle a volé mon frique et celui de ton cousin ! Je vais la buter... mais j'ai personne pour la trouver, aide-moi. Fait le aussi pour ton cousin. Je dois la ramener à un groupe de connard. Je leur dois une dette, et c'est celle-là.

Au milieu de son discours, je sentais Scarlett se tendre. Elle avalait difficilement sa salive. Elle caressait sa jambe, qui tremblait doucement. Elle murmurait des injures inaudibles pour nous tous. Qu'est qu'elle avait pour trembler autant ? J'avais l'impression qu'elle avait un orgasme. Mais elle me prouvait le contraire en grimaçant.

- Ta quoi encore ? susurrais-je à son oreille, énervé.
- J'ai oublié mes médocs, c'est juste une petite crise. T'en fais pas.
- C'est censé me faire éprouver de l'empathie ?

Elle grognait à mon oreille, je suivais brevement la conversation entre Markis et Corty. Ce n'était rien d'intéressant. Je croyais même qu'ils avaient oublié leur venue.

- Comment tu peux calmer ça, murmurais-je en pointant du menton sa cuisse.
- Je sais pas, j'ai toujours pris mes médicaments..

Je roulais des yeux, sa jambe tremblante me cassait les couilles. Ça me stressait. Voir son mouvement répétitif, me donnait plusieurs idées en tête. Ce n'était pas le bon moment pour penser à ça. Mon côté charo était toujours présent.

Sans me contrôler, ma main se posait comme un signe habituel, sur la cuisse de Scarlett. Pourtant c'était la première fois.

Elle frémissait au contact de ma peau, qui la sienne était totalement glacé. Instinctivement, mon pouce formait des ronds. Et elle ne refusait pas mon geste.

- Ce serait pour quand ?

Je venais d'interrompre la conversation de mes "clients". Ils se retournaient vers moi, un sourire illuminé sur leurs visages.

- Eh bien...

Une putain d'heure, qu'ils me racontaient leur plan. Que j'avais malheureusement accepté. Entre temps, la tension entre moi et Scarlett avait augmenté. Elle me dévorait du regard, et je faisais pareil.

Ma main était toujours posée sur sa cuisse, qui c'était réchauffer en mon contact. Elle s'était calmée, je ne savais pas si s'était grâce à moi. Ou si s'était simplement avec l'adaptation.

Scarlett me fixait intensément, produisant milles frisons en moi. Mais ce bâtard de Markis, coupait notre moment. Car il lui demandait de se casser, pour me faire part de son merdier en détails. Et elle avait accepté !! Sans broncher ! Alors que quand c'était moi qui lui demandé, il fallait faire recours à la violence.

Je me levais, la conversation terminée depuis au moins une demi-heure, ils m'avaient fait par des moindres détails vis à vis du plans.

Je comptais retrouver Scarlett.
Je ne disais rien, et je quittais la salle sans un regard. Je descendais les marches quatre par quatre.

Arrivé en bas, la musique jallisait à mes oreilles. Des gens se déhanchaient, et je n'avais pas le choix de passer entre eux, pour retrouver l'autre nana. Mais je ne savais pas où elle était.

Je zieutais la pièce, en oubliant aucun recoin. Je comptais la retrouver avant la nuit tombée.