chapitre 83

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Connor.

Je cessais de marcher, arrêtant au passage le jeune gamin. Nous étions revenu au point de départ, au camion en face de l'usine. Il y avait aucune trace de vie.

- Assis toi.

Il s'asseyait donc sur le petit trottoir, et détournait le regard.

- Comment tu t'appeles ?
- Tommaso.
- Eh bien Tommaso, dis-moi où est ton putain de patron ?!
- J'en.. j'en sais rien, bégayait-il difficilement.
- Tu veux vraiment me faire gober ton mensonge à la con ? Je veux bien être gentil avec toi, mais en échange je veux des réponses.

Il détournait le regard, intimidé. Putain ! Si ce n'était pas un de ses camarades, je l'aurais buté ! À quoi je jouais !? Il méritait le même sort que tous les autres !

- Tu sais où est votre QG ?
- J'en sais rien..
- Tu mens ! Tu ne serais pas dans leur putain de gang à la con, si tu ne sais pas où est leur QG !

Je m'approchais violemment de lui, et attrapais mon arme. Je visais son épaule, et tirais sans réfléchir. Le dos du gamin se retrouvait collé au sol, du à l'impact de la balle. À son épaule gauche, du sang coulait par-dessus son costard. Le jeune gamin pleurnichait douloureusement. Un rictus se formait sur mes lèvres.

- Pleure c'est ça.
- Vas te faire foutre !

Je levais les sourcils surpris. Bizarrement, il n'avait pas le même langage que toute à l'heure.

- Tu te sens pousser des ailles ?!

Je lui donnais des coups dans les côtes, pendant qu'il me suppliait d'arrêter. Pauvre type. J'avais précédemment eu de la peine en vers lui, mais maintenant, aucun sentiment n'allait à sa merci.

- Ferme là bon sang.

J'arrêtais à contre cœur de lui faire du mal, et m'asseyais sur un bidon d'essence. Mon regard ne se détachait pas de l'adolescent, j'attendais qu'il parle. Mes yeux étaient sombres et ne reflétaient que de la haine. Je voulais le buter, son caractère m'emmerder ! Il me faisait penser à Scarlett ! Putain ! Pourquoi tous les gens que je rencontrais me faisaient penser à elle ! Bordel de merde, j'en avais assez de penser à cette foutue !

- Cicero, prononçait en pleure Tommaso.

Je clignais des yeux plusieurs fois. Cicero ?! Les JCC était à Cicero ! Sérieusement ?! Cette ville était vraiment nulle à chier ! Surtout pour un gang ! Je riais intérieurement.

- Enfin, tu lâches ton venin.
- Tu sais pourquoi j'ai attendu si longtemps ?
- Non, mais tu vas me le dire.
- Pour ça..

Il souriait joyeusement. Moins d'une seconde, et quelque chose se posait sur mon visage. Un sac en plastique ! Ma vue était coupée, j'étais comme troublé. Je ne bougeais plus pendant quelques secondes, avant de comprendre qu'il s'agissait d'une attaque. Un homme, que je supposais baraque, venait attraper mes mains, pour les attacher dans mon dos. Je reprenais mes esprits et essayais de me débattre. Bordel ! J'étais tout sauf doué dans le noir et sans vue ! J'étais aveugle !

- Merdeux ! hurlait le même type.
- Vas te faire foutre !

Je hurlais des injures en essayant de m'enfuir, mais j'étais sans défense. Je me faisais tirer à l'arrière, merde ! Je perdais équilibre et tombais sur le dos. Je tentais de me lever, mais je n'y arrivais pas. Quelque chose tenait ma jambe fermement. Sans réfléchir, je donnais un énorme coup de pied.

- Ordures, tu vas me le payer !

Oh merde, j'avais frappé un homme ! Je me retournais sur le ventre et me placer à genoux, pour réussir à me lever. Je me mettais à courir dans une direction inconnue, j'avais la vision coupée. Je courrais sans m'arrêter, je fuyais mes ennemis. Ce putain de jeune m'avait eu ! Quel enfoiré ! J'avais eu de la peine pour une enflure pareille ! Je me détestais. Putain ! J'avais foiré la mission !

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant