Chapitre 48

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Scarlett.

- Tiens, ton téléphone.

Stan me le tendait, un sourire peiné. Je n'avais pas besoin de son regard, ni de son empathie. Je haïssais le fait que des gens pouvaient penser que ma peine n'était pas comparable à la leur, ou bien qu'elle n'était rien. Pourtant des tas de choses avaient fait de moi, celle d'aujourd'hui.

Après que Connor m'ait clairement viré de sa villa, Billie avait déboulé et m'avait informé que je n'allais plus pouvoir revenir ici, ce qui ne me déranger pas. Du moins, c'est ce que je pensais. Elle m'avait aussi raconté des tas de choses à propos du règlement à respecter, que je n'avais pas écouté, puisque cela était bien trop ennuyant.

Je prenais mon smartphone, l'allumant directement. Et j'avais appeine eut le temps de déverrouiller mon mot de passe, que des tonnes d'appels manqués venant de mon patron, déboulé l'écran tactile.

- On se reverra, souriait Stan, un clin d'œil timide.
- Non, pas à ce que je sache.
- Je te dis qu'on se reverra.

Il souriait avant de s'enfoncer à l'intérieur de la maison. J'étais maintenant seule, dans l'avant-cour de leur QG. J'espérais que quelqu'un m'amène à mon domicile, ou m'accompagner, car étant donné qu'il était vingt-trois heure passées, je n'étais pas à l'aise de parcourir les nombreuses ruelles, où des tas de choses disparaissaient ou s'échanger.

Avec mon gps, la tête baissée, je parcourais les ruelles, le cœur battant trop rapidement. D'habitude, à cette heure-ci, je n'osais point sortir seule, néanmoins ça m'était déjà arrivé, et ça avait d'ailleurs mal terminé. C'était pourquoi je détestais rester seule, pendant la nuit. J'avais une profonde haine envers Bille, qui était censée m'accompagner à mon appartement, mais d'après elle, je n'étais pas une petite fille. Et j'étais capable de me défendre.

Si seulement elle avait su, le nombre de fois que je m'était fait agressé.

Mon téléphone affichait un nouvel appel, mon patron. Je décrochais, les mains fébriles, et mon cœur pouvant exploser à tout moment.

- Scarlett, hurlait-il, où était tu ?
- Je..

Putain, je n'avais pas pensé à ça.

- Je m'en fous, finissait-il avec hargne, tu viens maintenant.

L'appel se coupait, et instantanément, je savais que la suite n'allait pas être facile.

J'étais à quelque pâtés de chez moi, et je me sentais étrangement mal à l'aise. Je devais rentrer pour me changer, et soigner ma blessure, qui s'était rouverte.

Jetais des coup d'œil à chaque coin de rue, par peur. Pourtant, sans que je n'avais pu vérifier cette fois-ci, une ombre derrière moi, avait surgit, et m'avait étouffé avec un chiffon.

C'était sûrement la fin.
Ma fin, celle que j'attendais depuis si longtemps.

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