chapitre 106

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Connor.

Mon téléphone vibrait depuis au moins une quinzaine de minutes. Je soufflais agacé, avant d'attraper difficilement mon smartphone.

Douze appels manqués de Ikia, seize de Corty, quatre de Milena, et sept de Lugue. Sans oublier vingt-deux messages non lus.

Tous avaient envoyé à peu près le même message :
Urgent, rdv à 5h45 chez Lugue.

Je me redressais brusquement, provoquant le râlement de Scarlett. Celle-ci soupirait fortement, avant de replonger dans un sommeil profond.

Je n'aime pas faire ça Xohó, mais je dois te quitter cette nuit, sans explication.

J'enfilais rapidement un sweat à capuche noire, ainsi qu'un jogging gris. Une fois mes baskets mises, je fonçais dans ma voiture.

••

Scarlett.

Je me réveillais difficilement, j'avais affreusement mal aux muscles. Néanmoins, je souriais en repensant à la nuit que j'avais passée avec Connor. Tous les détails de la veille resortaient, son corps contre le mien, son sourire radieux, sa pomme d'Adam, tellement sexy. Ma main se baladait sur le lit, à la recherche de son torse brûlant. Mon sourire s'effaçait instantanément. Le lit était froid. Il n'était pas là. Il était parti. Le drap n'avait pas conservé sa chaleur corporelle. Il était parti depuis un moment. Combien de temps ? Assez pour que son côté du lit soit froid.

J'ouvrais les yeux brusquement. Rapidement, je m'habillais d'un cycliste rose bonbon, et d'un long sweat à Connor, bien trop grand pour moi. Je passais à la vitesse d'une flèche dans la salle de bain. Après avoir passé un filet d'eau sur mon visage, et réuni mes cheveux dans une queue de cheval, je me rendais au salon.

Aucune trace de Connor.
Dans la cuisine.
Aucune trace de Connor.
Dans son bureau.
Aucune trace.

Je m'affalais sur le canapé, le cœur affolait. Était-il parti ? Ou avait-il disparu ? Était-il parti de son plein gré ? Était-il forcé de partir ? Où était-il ? Pourquoi ne m'avait-il pas prévenu ? Des questions sans réponses.

Je prenais en main mon téléphone, sur l'écran de verrouillage, l'heure indiquait neuf heures cinquante deux. Devais-je l'appeler ? Certainement. Mais si il était parti c'était pour une bonne raison, donc il n'avait sûrement pas besoin que je le dérange. Je posais mon téléphone sur la table basse. Étais-je inquiète ? Oui, beaucoup trop.

Je restais assise pendant un long moment, engloutie par le canapé. Le temps s'écroulait lentement, pourtant, je ne bougeais pas pour autant. Je n'avais pas la moindre force physique ou mentale pour faire un pauvre geste.

Je sursautais en entendant la sonnette de la maison. C'était la première fois que je l'entendais. Je restais toujours assise, n'ayant aucune envie de me lever. Quelqu'un allait bien venir ouvrir ? Non. Pourquoi personne n'était là ?

Je râlais en me rendant devant la porte d'entrée, sous le bruit hystérique de la sonnette. Je soufflais agacée. La seule chose que j'avais envie de faire actuellement, c'était de m'allonger, et de fixer le plafond.

- Il y a quelqu'un ? hurlait une voix masculine de l'extérieur.

Cette question me semblait idiote. Je me voyais bien, dans l'un des Scary Movie, dans la même situation, face à cet inconnu. Et répondant un "non" beaucoup trop assuré. J'imaginais le visage de cet homme, perplexe. Il finirait par s'en aller, croyant que je disais la vérité.

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant