chapitre 88

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- Connor, réveilles-toi, j'ai peur. Connor, me laisse pas !

Je réveillais en sursaut, putain de cauchemars à la con ! Je calmais ma respiration saccadée, Saha. J'avais réussi à l'oublier, mais voilà qu'elle revenait à la surface. J'entendais encore le son de sa voix, quelques jours avant son décès.

Quelques années en arrière.

J'ouvrais les yeux et me tournais en sa direction. Ses yeux bleus étaient recouverts de larmes, me suppliant de l'aider. Saha, ma beauté divine.

- Saha ?
- Ils vont venir, je te le dis.
- Qui ça ? demandais-je perdu.
- Les sprongs !
- Pourquoi tu dis ça ma belle ?
- Je le sens, pleurait-elle, me laisse pas, pitié.

Je râlais, néanmoins j'essayais de la rassurer, ce qui était assez compliqué.

- Ne pars pas en mission.
- Saha, je dois partir.
- Tu préfères aller à ton fichu boulot, que rester avec ta fiancée !

Ma gorge se nouait. Je l'aimais comme un fou, pourtant, le boulot passait avant elle. Mon job avait toujours passé avant n'importe qui. Et malheureusement, ça n'allait pas changer pour elle, même si c'était dur à avouer.

- Ma beauté, tu sais que je t'apprécie beaucoup, mais je dois aller à cette mission, tu sais comment est Ikia. J'ai des comptes à rendre, et il va me le faire regretter si je n'y vais pas. À moins que tu souhaites me retrouver assassiné un petit matin ?
- Non, bien sûr que non. Je suis désolée.

Je lui tournais le dos, afin d'enfiler mon survet de sport. J'attrapais mes airpods.

- Tu pars déjà ?
- Comme chaque matin, Saha.
- Je t'aime.
- Moi aussi.
- Tu quoi ?
- Moi aussi, répétais-je plus fortement.
- Tu m'as jamais dit : 'je t'aime'.
- Tu le sais, alors j'ai pas besoin de le dire Saha.

Je claquais la porte.

Maintenant.

- Connor ?

Je levais les yeux vers la petite voix. Une brunette me saluait de la main timidement, elle était vêtue d'un short en jean et d'un simple débardeur blanc, qui étaient tous les deux sales.

- Castalia ?!
- Connor !

Ma putain de fausse petite copine ! La fille de Minoi. Que foutait-elle ici ?! Bordel ! Si je voulais les informations que son père détenait, je devais la sortir de cet endroit !

- Mon amour, heureusement que t'es ici !
- Qu'est-ce que tu fous là ?!
- Du calme poussin, j'ai servi d'appâts.
- D'appâts ?
- Ils m'ont dit que si j'allais t'appâter.
- Toi ?
- Oui, moi !

Je me mordais la joue pour ne pas rire. Elle était ridicule.

- Ça a l'air d'avoir marché comme t'es là !
- T'as gagné quoi en échange ?
- Du frique.
- Petite pouff, susurrais-je les dents serrées.
- Tu m'as parlé poussin ?
- Non ferme là.

La pièce était sombre, éclairé par plusieurs bougies, il n'y avait aucune fenêtre. J'étais assis sur le parquet, attaché à une poutre, alors que Castalia était confortablement assise sur un fauteuil rouge, les mains liés dans le dos. Un tapis noir, ainsi qu'une table en bois nous séparés. Les murs blancs, étaient recouverts de taches inconnues, rouges, noirs, et marrons. Répugnant. Il faisait vachement chaud ici.

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