Chapitre 59

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Stan.

Je collais lentement mon dos contre le mur, près de la porte du bureau de Darek, tendant mon oreille contre celle-ci. Une discussion assez intéressante parcourait mes tympans.

- Ouais, bien sûr.

Un long silence venait me faire perdre patience, je restais tout de même debout, impatient. J'en déduisais qu'il était au téléphone, mais je n'arrivais pas à entendre la voix à travers la porte. Seulement une voix grave me faisait remarquer que c'était un homme au bout du fil.

- Devine combien il a misé sur cette nana, grognait-il faiblement avec désespoir.

Un murmure long étouffait le blanc, qui s'installait à nouveau.

- Un million deux cent mille. J'espère que cette nana en vaux le coup. Le pire c'est qu'elle m'a vraiment fait confiance.
- Cette Scarlett ? hurlait un homme dans une joie improbable, putain j'ai hâte d'être à vendredi !

Je fronçais les sourcils, de quoi parlaient-ils? Pourquoi Scarlett était au cœur de leur conversation ? Pourquoi était-elle toujours mêlée à des histoires de gang ? Qui avait misé sur Scarlett, et dans quel but ? Qu'est-ce qu'il se passait vendredi ? Où était-elle ? Que savaient-ils?

- Je vais la buter si elle fait la maligne avec moi.

C'était de trop pour moi, j'ouvrais avec mon pied la porte, d'un geste rapide et violent Elle s'ouvrait sur Darek, installé sur sa chaise de bureau. Son expression changeait instantanément, il passait d'un mode décontracté, calme, à un air plutôt affolé et effrayé.

- Stan, murmurait-il flippé.
- Darek, comment vas-tu ?

Il retirait son téléphone de son oreille, et susurrait calmement à son interlocuteur :

- Je te laisse, j'ai de la visite.

Il raccrochait, tétanisé. Mon arme se pointait doucement vers lui, pendant que je fermais de mon autre main la porte, face à lui. Darek me regardait quelques instants, avant de se lever d'un mouvement doux.

- En quel honneur es-tu là ?
- C'est moi qui pose les questions.
- Je vois, prononçait-il en s'asseyant sur le bord de son bureau.

J'attrapais la clé de son bureau, accroché au mur et fermer la porte à double tour. Je mettais le trousseau dans ma poche. Maintenant, j'étais face à lui, et mon angoisse qui ne faisait qu'augmenter.

- C'était quoi cette discussion ?
- Qu'est-ce que ça peut te foutre.

Je souriais devant sa réflexion. Connor l'aurait sûrement tué pour son comportement, je riais en pensant à cette scène. Je contournais son bureau, et prenais place derrière lui. Je posais lentement mon flingue derrière son crâne, avant de souffler dans son oreille :

- Réponds-moi, à moins que tu ne veuilles finir en miettes, et voir ton empire se briser.
- Ferme ta gueule, t'es même pas capable de buter une mouche.

Je souriais, et jouissais intérieurement de plaisir. Je jubilais presque. Darek restait assis, sûr de lui, alors que je sortais un couteau de la poche intérieure de ma veste en cuir. Sans qu'il ne s'y attende, j'enfonçais brusquement la lame dans son épaule droite, qui traversait ses vêtements. Il gémissait de peur, et de douleur. J'en profitais pour remuer l'arme blanche, avant de la retirer sauvagement.

- Alors, qu'est-ce tu disais déjà ?

Mon regard le défiait, mais étrangement, Darek fuyait mon regard. Évidemment, il n'assumait pas que je sois plus fort que lui, et que je prenne le contrôle. Je jouais justement avec ça.

- Je reprends, râlais-je, c'était quoi cette discussion ?
- C'était à propos de Scarlett.
- Sans blague, dis m'en plus.
- Il faudra ma peau.

Je roulais des yeux, désespérer devant son manque d'intelligence. Mon poingt atterrissait sur son menton, il tombait alors à la renverse. À plas ventre, je posais un genou sur son dos, et attrapais sa chevelure avec hargne. Darek me suppliait d'arrêter, et hurler à tout va. Heureusement pour moi, la musique recouvrait tout ce bordel. J'approchais dangereusement mon couteau vers son œil droit.

- Parle ou bien je te tuerais à petit feu.

Devant ma menace, il se mettait à chialer. Sérieusement ? Était-il assez faible, au point de se mettre à chialer devant moi ? Ouais, carrément. Il était à bout.

- Je parlerais, soufflait-il dans un gémissement d'horreur, seulement lâche-moi, et éloigne cette arme.

Je l'écoutais, me redressais et m'asseyais sur sa chaise de bureau. Voir ce type se donnait en spectacle, était affreusement bon. Darek se levait difficilement, et s'appuyait sur le mur, face à moi.

- C'était à propos de la vente de femme. Tu en as sûrement entendu parler.
- Non, blâmais-je sèchement.
- C'est les Sprongs qui ont organisé la soirée de vendredi. C'est une sorte de vente privée, où des hommes apportent leur meilleure femme ou adolescente.
- Continue.
- Plusieurs personnes donnent un prix, et le plus élevé remporte celle qui lachoisit.
- Et donc, où veux-tu en venir ?

J'avais très bien compris ce qu'il essayait de faire. Il comptait vendre Scarlett, et j'allais tout faire pour l'en n'en pécher. Personne n'avait le droit de faire ça, je connaissais cette douleur, et je ne voulais que personne ne la connaisse.

- Scarlett va être vendu par les Sprongs.
- Putain Darek, t'es au courant et tu n'agis pas ?!
- C'est moi, murmurait-il à lui-même, c'est de ma faute. C'est moi, qui l'ai vendu au Sprongs, en échange de supprimer mes dettes.

Je me levais, furieux. C'était lui, qui avait contribué à sa disparition. C'était lui, qui allait la mettre dans une merde pareille. J'approchais de Darek, les mains crispées, prêt à bondir. Mais malheureusement, je me faisais interrompre par la voix de Mike.

- CASSE-TOI STAN ! hurlait-il paniqué.

J'avais seulement eu le temps d'ouvrir la fenêtre, que la porte explosé. Je découvrais derrière moi, un groupe d'hommes, armés de flingues impressionnants.

Putain, j'étais dans une sacrée merde. Je devais m'y sortir avant demain. je devais prévenir Connor avant de creuver.

Hii, comment allez-vous ?
Vous êtes en vacances ?
Personnellement, ouiiii !!!

L'histoire vous plaît toujours ?
Pas de vent please :(

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant