Chapitre 8

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Je sortais de la pièce, sans adresser un regard à qui que ce soit. Je mangeais dans la bonne humeur, le repas fait par ma sœur. Sous ses questionnements habituels, de mes affaires criminelles.

- Tu fais quoi demain ?
- Aujourd'hui, du coup ?
- Ouais, c'est la même, riais-je.
- Je vais sortir faire les boutiques, tu veux m'accompagner ?
- Hors de question, marmonnais-je irrité, je suis pas une gonzesse.
- Pff, dans tous les cas. Ça m'aurait étonné.

Je haussais les sourcils, puis croisais les bras en m'observant. Elle engloutissait sa fourchette de pattes, en me regardant perplexe.

- J'ai des choses beaucoup plus importantes à gérer, tu devrais le savoir.

Elle le savait, je lui avais répété un nombre de fois inimaginables, que je ne pouvais pas m'occuper de traîner dans des boutiques. Je lui disais toujours que j'avais un boulot qui ne me permettais pas de pouvoir prendre du temps pour moi-même, ce qui n'était pas totalement faux. Mais Eila n'avait pas l'air de comprendre.

- Ouais, comme d'habitude, prononçait-elle tristement.

Évidemment, elle fallait qu'elle pleurniche.

- Te plains pas, grâce à moi, t'as un toit sur la tête, et du frique.
- Je sais, mais nos moments à deux me manquent.
- Je peux rien y faire Eila, j'essayerais de finir plutôt cette semaine.

Je me levais et mettais mon assiette aux laves vaisselle, sous le regard malheureux de ma sœur.

C'était vrai, nous étions souvent ensemble étant jeunes, mais aujourd'hui, j'étais devenu un homme. Et j'avais des problèmes à gérer. Surtout chez la mafia, c'était compliqué. Même si je m'en sortais les bras levés.

Ma sœur montait dans son ancienne chambre, pas loin de la mienne. Je faisais de même, fermais ma porte, et éteignais la lumière.

Cette journée avait été l'une des plus reposantes de toute cette semaine.

Je m'allongeais sur mon lit, verrifant que mon arme soit chargée. Je la remettais rapidement sous mon matelas. Avant de me laisser bercer dans mon sommeil, par la pluie, et avec plusieurs idées en tête.

J'ouvrais les yeux difficilement, cette nuit avait été la pire. J'avais énormément réfléchi, et j'avais eu du mal à dormir. Mes pensées étaient scotchées à mon rendez-vous d'aujourd'hui.

Je redoutais cette après-midi, mais je n'avais pas le choix. Je devais rencontrer cet homme, et lui faire part de mes projets. Ce type allait m'aider à trouver des solutions pour ne pas attirer les foudres. Un coup de main de quelqu'un, faisait toujours plaisir. Même si j'avouais préférer me débrouiller par moi-même.

Je me levais de mon lit, me dirigeais à la salle de bain. Je ressortais une demi-heure plus tard habillé, comme à mon habitude. Et inhabituellement, je sentais une odeur de cannelle envarir mes narines, ce qui était vachement étonnant et étrange.

Ma sœur avait dû cuisiner, sa parfaite habitude. J'arrivais à la dernière marche des escaliers, et découvrais Eila, cuisinant le petit déjeuner.

- Pas trop tôt, faisait-elle en me voyant, l'air despérer.

Je riais légèrement, me dirigeais vers elle, et lui souriais. Je m'asseyais sur le tabouret en face d'elle. Eila murmurais les paroles d'une chanson. Je l'observais quelques instants, me rendant compte qu'elle n'était plus la petite fillette de six ans.

Le vieux temps me manqué.

Je me servais un pancake, pendant qu'Eila me tendait du sirop d'érable. Que je lui prenais, avant de le laissait couler dans mon assiette.

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant