Kyle
La boule au ventre. Ce sentiment affreux d'angoisse. Suziz Panoas était devant moi, assise sur l'un des fauteuils, le regard vide. Mon estomac grondait, de faim ou bien de gêne.
- As-tu faim ?
- Oui, murmurait-elle honteuse.
- Bien alors commandons.Après avoir appelé, et commandé. Un silence gênant s'était lourdement installé. Suziz était timide, et était mal à l'aise, ce que je pouvais comprendre. Je ne pouvais pas critiquer, car je ne connaissais pas sa vie, je ne savais rien d'elle. Je ne savais même pas ses passions, ni même ses choses préférées. J'étais un inconnu pour elle, et elle l'était aussi pour moi.
J'avais idée de creuser son passé, afin de mieux la connaître. Mais il fallait avant tout que j'arrive à la faire parler. Car nos échanges étaient de simples discussions, et des hauchement de tête de sa part.
- C'est ton vrai nom Suziz Panoas ?
Elle hauchait la tête en jouant avec ses pouces, les yeux rivés sur la vue de la fenêtre. Je me levais et m'appuyais contre celle-ci, pour lui bloquer la vue. Je voulais au moins un contact visuel avec elle.
- Et tu viens d'où ?
- Mexique.
- Oh je vois, c'est simpa là-bas.Elle ne répondait pas et observait seulement le sol. Qui avait bien pu la détruire, pour qu'elle manque autant de confiance en elle ?
- Désolée, ajoutait-elle subitement, excusez-moi.
Je fronçais les sourcils. Pourquoi s'excusait-elle ? Elle n'avait pourtant rien fait de mal ?
- Pourquoi ?
- Je ne réponds pas à vos questions comme vous le désirez.
- Pitié, soupirais-je en riant légèrement, ne me vouvoie surtout pas !Ses joues devenaient rapidement roses. Elle se levait et me contourner pour s'assoir sur le bord du lit, où j'étais précédemment. Les jambes croisés, elle jouait nerveusement avec le tissu fin.
- Je dois vous, corrigeait-elle timide, t'appeler comment ?
- Kyle, Kyle Rohys.Un toquement retentissait à la porte. Je me levais pour ouvrir, sous le regard étonné de Suziz, qui s'attendait sûrement à ouvrir ? Sans grand étonnement, un homme vêtu d'un costard portait deux plateaux. Je le faisais rentrer et il déposait les plats sur la table. Il repartait poliment, après nous avoir souhaité un bon repas. D'après ce que j'avais pu comprendre, il repasserait dans la soirée pour récupérer la vaisselle.
Je devais dire à Suziz de s'installer, étant donné qu'elle n'avait pas bougé. Et étonnamment, elle m'avait remercié. J'avais mis cette scène de côté dans ma tête.
- C'est la première fois que je mange quelque chose d'aussi bon, avouait-elle surprise.
- C'est un simple risotto.Mon sourire la fit tourner au rouge.
- Et bien, je n'avais jamais goûté une telle chose.
- Sérieux ? Tu mangeais quoi habituellement ?
- Le reste des repas, sonnait-elle d'une petite voix, enfin si il en restait.Mon cœur fit un bond terrible. Comment un humain pouvait faire un tel acte à un autre humain ?
- Putain, crois-moi, à partir de maintenant, tu mangeras à ta faim. Sache que je ferais en sorte que tu sois bien nourri à partir d'aujourd'hui.
- Merci, Kyle.Pourquoi mon nom sur ses lèvres me faisait sentir indifférent ?
Scarlett.
- Vas te faire foutre.
- Quoi ? raclait Connor avec étonnement.
- En plus d'être un vrai connard, t'es sourds ?!
- Ferme là, tu devrais être heureuse de te retrouver avec moi, et non avec un putain de violeur.Je me taissais, et ravalais mes larmes. Ses mots étaient des lames, qui s'enfonçaient lourdement en moi, dans ma chair. Tous mes cauchemars revenaient à la surface.
- Enfin, tu la fermes.
Je tournais le dos à Connor, et m'enfermais rapidement dans la salle de bain. Mon corps tombait au sol, sans pouvoir le contrôler. Je me sentais vide. Quelque chose avait été brisé en moi, encore une nouvelle fois.
Des larmes acides coulaient lentement sur mes joues. Je détestais Connor, il m'avait tué. Il m'avait détruit, encore plus que je ne l'étais déjà. En plus de m'avoir laissé seule, le soir de mon enlèvement, il agissait comme si cela ne s'était pas produit.
- J'ai dit quelque chose de mal ?
Sa voix était d'une douceur étonnante.Sans blague ? Un rire nerveux se mélangeait à mes pleures. Pendant que mon corps tremblait affolement.
- Je te déteste.
- Moi aussi poupée.
- Arrête avec tes surnoms à la con !Je l'entendais rire vaguement. Pourquoi ce crétin riait !? Je ne voyais pas en quoi cela était drôle. J'avais seulement envie de l'étouffer. Ma rage augmentait sans s'arrêter.
- Je ferais tout pour toi, poupée.
Des papillons étranges se formaient en moi, une sensation pas désagréable. Mais étrange. C'était sûrement la deuxième fois que je ressentais une telle chose. Mon ventre se mettait à frémir d'une façon inconnue. Et mon cœur, lui battait plus rapidement que d'habitude. Mes mains étaient devenues moites. Pourquoi mon corps se modifiait en sa présence ?
- Ta gueule connard.
- Ferme là moi, j'en suis incapable seul.Je fronçais les sourcils, par où voulait-il en venir ? Normalement, Connor répliquait sans cesse. Un craquement, puis un lourd bruit, la porte s'ouvrait violemment, et une ombre effrayante bloquée la sortie.
- Je ne suis pas venue pour rien, je suis là pour toi Scarlett.
- Tu m'énerves, grognais-je, quand t'es là, mon corps réagis d'une manière agaçante.
- Le mien aussi, Scarlett.Mon nom dans sa bouche, me faisait frissonner. Connor l'avait remarqué, et souriait à cette vue.
- Je te fais de l'effet, poupée ?
- Vraiment pas du tout. T'es vraiment ignoble. Un vrai crétin !Il s'approchait dangereusement de moi, et me tendait la main. Je l'observais simplement, avec une sorte d'incompréhension. Bien sur que non, je n'allais pas revenir vers lui, comme si il ne c'était rien passé. Je lui jetais un regard sombre, qui en disait long.
- Si tu veux pas prendre ma main, alors je vais le faire pour toi.
Il se penchait vers moi, et attrapait mes cuisses. Possant au passage mes jambes sur ses genoux, nous n'étions qu'à quelques centimètres. Je sentais sa respiration contre mon visage, ainsi que ses doigts caressaient lentement le haut de mes cuisses. Mon cœur battait à la chamade, et je doutais même que Connor l'ai senti lui aussi. Sa peau contre moi, était un délice cruel. Pourquoi aimais-je son touché ? Ses simples caresses étaient un désir. Un désir affreux.
- Laisse-moi t'embrasser.
- Quoi ?J'étais complètement sonnée. Ses mots avaient un poid lourd pour moi. C'était une chose si adorable, cela m'avait même surprise, au point de m'avoir fait bégayer.
Il posait finalement une main sur mon bassin, pour me rapprocher de lui. Mon entre jambes était posé sur le sien, j'étais légèrement plus haute que lui. Sa main se posait sur ma joue, avec une délicatesse folle. Son regard me désirait autant que le mien. Prudemment, il déposait ses lèvres sur les miennes. Et rapidement sa langue échangeait avec la mienne, dans un baiser doux.
Le goût du tabac froid, mélangé à la menthe d'un chewing-gum. Une sensation affreusement douce et aimable.
Mes mains glissaient un chemin jusqu'à son cou, que j'attrapais sauvagement, ce qui intensifier le baiser, qui devenait animal.
- J'aimerais passer une nuit à tes côtés, soufflait-il entre nos lèvres.
Je répondais simplement d'un sourire et d'un hauchement de tête rapide.
Cette nuit promettait de durée une éternité.
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Love hard
RomanceConnor, incroyablement élégant, charismatique, mais arrogant, à la tête d'un gang de drogues, il est respecté dans tout le pays. Cet homme sexy, influencé par son cousin, se décide lors d'un soir arrosé, de s'amuser dans un petit hangar. Où des soir...