chapitre 71

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Scarlett.

Un pas vers la mort. Les deux brutes me descendaient, enfin, me tiraient avec une force surdimensionner. Je voulais me défendre, mais je savais que cela n'allait mener à rien. Je me laissais faire, me débattre était bien trop fatigant. La route avait duré un moment, je ne serais pas dire combien de temps, mais assez pour avoir les jambes engourdies.

- Doucement, hurlait une voix lointaine, ne me la cassait pas !

Je levais les yeux, vers celui qui avait prononcé ses mots ridicules. Un sourire mesquin, une coiffure parfaitement soignée, des vêtements propres et luxueux, je devinais rapidement qui était l'homme de quarantaine. Ses yeux d'un bleu clairs, proche des profondeurs maritimes, m'observaient depuis la rambarde. D'un geste précis, il replaçait lentement ses lunettes, ainsi que sa moustache blanche. Chez lui, tout semblait sentir le frique. Son costume blanc venait d'un couturier célèbre, tout comme ses mocassins aux semelles rouges.

Je relouquais les hommes qui me tenait, eux aussi étaient vêtu de costard blanc, avec des mocassins noirs. Je soufflais exasperer, ici l'odeur de l'argent se sentait à plein nez. Je détestais ça. Sûrement par jalousie, je détestais les bourgeois, surtout ceux qui ce la péter.

- La voilà, tonnait l'un des deux hommes qui me tenais.

Mes pieds retouchaient enfin le sol, un sol de goudron. Un petit chemin suivait l'entrée de la cour, qui au passage était immense, et qui s'arrêtait devant la maison. Des grands arbres parsèmaient l'allée. L'herbe autour semblait synthétique, elle était si verte et si bien coupé qu'elle semblait être fausse.

- Un homme vient la tailler au ciseau, murmurait l'homme à ma gauche à mon oreille en voyant ma perplexité.

Je l'examinais rapidement. Homme de trentaine maximum, cheveux semi-long, roux. Vachement grand, musclé et charismatique. Je detournais le regard timidement, quand le sien faisait de même.

Je reprenais ma contemplation. Dans l'herbe, des tas de fleurs se mélanger au arbustes. Tous taillés au minimetre près. Je réalisais que j'étais tombé chez un fou quand j'appercevais une représentation de Juns, représenté par un arbuste vert. Je riais en voyant l'horreur. Pauvre jardiner. Plus loin, le bâtiment vieu, et énorme me faisait ouvrir la bouche.

C'était une sorte de château. Les pierres étaient usées, anciennes, d'un blanc pures. Quelques fresque étaient dessinées, la plus part étaient rouges ou bleus. Des animaux se discernaient dessus. Devant moi, un mélange entre l'Élysée et le château de Versailles m'époustouffler.

- Tu apprécies la vue ?

Je levais un sourcil, plissé les yeux, puis souffler lourdement. Mon regard s'arrêtait une nouvelle fois sur le balcon, où Juns était posé. Les bras croisés, appuyer sur la rambarde, un verre de vins blanc posé légèrement plus loin. Il l'attrapait et l'apportait à ses lèvres.

- Non.

Mon ton froid l'étouffait presque. Les sourcils levaient, puis froncés, il me jetait un regard assassin. Essayait-il de me jeter un sort ? De me faire peur ?

Je me mordais la joue pour ne pas rire. Manqué, un rire lent et narquois sortait comme un murmure de mes lèvres.

- Enfermés là, hurlait Juns énervé, et apporter lui ce qu'il lui faut !

Les deux hommes, qui ne m'avaient pas lâchés, saisissaient encore plus fortement mes poignées. Ils me conduisaient à l'étage, dans une chambre plutôt grande. Les deux types me lâchaient, aussitôt je m'approchais de la fenêtre où j'y découvrais des barreaux assez épais. Je n'avais pas d'autre moyens de sortir.

- Me voilà devenu Raiponce, sussurrais-je lassé.
- Seulement pour une après-midi.

L'un des deux hommes sortaient, me laissant avec le roux. Les mains dans les poches, je m'allongeais sur le lit, et fixais le plafond. J'essayais de remettre mes idées en places mais impossibles. J'entendais les chaussures du type claquait lentement au sol, puis s'arrête brusque. Je me redressais et le fixais. Au bout du lit, il touchait timidement le drap des bouts des doigts.

- Tu n'es pas le genre de filles à paniquée.
- Je ne le suis plus, corrigeais-je.
- T'as un sacré courage.
- Chaque jour qui passe, les démons m'assombrit. Alors je ne suis plus à ça près.
- Pour une gamine, j'en ai jamais vu deux pareille.

Je ne répondais pas. Devrais-je être en panique, ou bien en pleure ? Certainement. Pourtant je ne ressentais pas le besoin de pleurer. J'étais déjà assez mal pour ça. On m'avait déjà brisé, et une fois de plus, cela n'allait pas changer grand chose.

La voix grave du mec me faisait lever l'œil.

- Tu n'es pas prête pour la suite, marmonnait-il. T'es une nana qui se laisse faire ?
- J'ai l'air inoffensive mais sache qu'en une seconde, je peux te désarmer.

Son regard se glisser sur son glock, ranger dans sa ceinture. Je l'avais remarqué dans la voiture, et à vrai dire j'avais déjà réfléchis à comment la lui voler. J'essayerais de la lui voler ce soir.

- Je reviens ce soir, sois sage. Je t'apporterai de quoi manger, et de te préparer. Un geste de travers et c'est Juns qui s'occupe de toi. Compris ?
- Compris chef, maintenant casse-toi.

Je n'aimais pas sa façon de parler. Je n'étais pas une enfant. Il n'avait pas de conte à me rendre, et je n'en n'avais pas à lui en donner. Il devait ce mêler de son cul, avant que je ne me décide à le planter, comme je l'avais précédemment fait dans la journée. Vide de sentiment, je m'emparais d'un vase, que je brisais au mur. Violemment il s'écrasait au mur et finissait au sol. J'attrapais quelques morceau que je cachais dans mon soutif.

Les heures défilaient comme les pages d'un livre. Dans la même position que tout à l'heure, je me redressais quand j'entendais la porte se déverrouillé. Avoir passé autant de temps ici, dans cette chambre luxueuse, m'avait dégoûté. Dans la pièce il y avait seulement un lit, du style des rois et reines. Ridicules. Une commode, et une armoire, où évidement, il n'y avait rien. Les murs étaient tapissiaient d'une banderole du dix-neuf ème siècle. Rose, brodé de chose toute différente. Animaux, humains, perles, et encore...

- Me revoilà Scarlett.

La porte s'ouvrait sur le rouquin. Je me levais et m'appuyais contre le mur derrière moi. Je le zieutais. Dans ses mains, il tenait un plateau garnis de toutes sortes de nourriture. Avec son pied, il refermait la porte difficilement. Sous le grand plateau, il tenait plusieurs sacs. Il posait délicatement celui-ci, et jetait sur le lit les sacs de shopping.

Je me demandais ce qu'il y avait à l'intérieur. Je me doutais rapidement que dans l'un des nombreux emballage, se discerner une robe. Avait-il choisi une robe de couleur vive ? J'espérais trouver un rouge, ou un bleu nuit. Pourquoi espérais-je une telle chose ? J'étais tarée?! Qui voulait une robe de ses couleurs alors qu'elle était enfermée ?Personne sauf moi.

- Mange, Magalie vient te coiffer et te maquiller dans une heure. Une servante viendra t'accompagner à la douche.
- Quoi ?
- Ne me fait répéter, tu as bien entendu.

Je grimaçais. M'accompagner à la douche ? Me coiffer ? Me maquiller ? Pour qui me prenait il ? Une barbie ?! J'étais capable de m'occuper de moi-même seule !

L'homme s'asseyait sur le coin du lit, et jetais un regard lent vers le plateau. Dessus des montagnes de nourriture étaient posé aléatoirement.

- Je ne sais pas ce que t'aimes, alors j'ai fais de mon mieux.
- Je ne suis pas difficile en nourriture.

Je lui rendais un sourire convaincant. Mes mains soulvaient les bols et les paquets. Entre tomates et chips, je riais en voyant la diversification des aliments.

- J'en ai du choix !

Je gloussais en ouvrant un paquet de monster munch. Une poignée, la bouche pleine, je tendais poliment le sachet. Le rouquin étonné, me remercier et prenais aussi une poignée. Nous commencions à parler, de tout et de rien. J'avais appris que cet homme était l'un des nombreux garde du corps de Juns. Il s'appelait Caddyes. C'était plutôt originale. J'avais passé le restant de la soirée à ses côtés, jusqu'au moment où une femme avait intervenu et m'avait demandé de la suivre.

Le moment que j'apprendrais commencer à arriver petit à petit.

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant