Chapitre 58

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Tw : scène qui comporte un après viol. Contenu sensible.


Scarlett.

Mes yeux s'ouvraient, et je les refermais instantanément avec angoisse. Mon corps brûlait, il me détruisait. J'avais atrocement mal au muscle. Je ne me souvenais de rien, j'avais oublié les événements passés. J'en avais même oublié mon prénom. Où étais-je ? Qui étais-je.

Quelques scénarios se formaient dans ma mémoire, et des visions floues défilaient devant mes yeux. J'étais en robe jaune, défilant les champs de blés, et sautillant. J'étais âgée de six ans. Putain ? Qu'est-ce qu'il se passait? Alors que le scénario continuait à se dérouler, il s'arrêtait subitement. Une porte avait claqué, férocement, suivit d'un cri hargneux. Cette voix ne m'était pas inconnue.

Tétanisée, je me levais du lit en fer, recouvert seulement d'une couverture bien trop fine. Mon dos me faisait atrocement mal. Je ne tenais plus debout, mon corps tombait au sol. Je ne ressentais plus aucune douleur. Le sol en béton était maintenant tâché de sang, un sang nouveau. Le mien. Je baissais la tête, guidant mon regard vers mon sort. Figée, j'observais le liquide rouge, couler de mon entre jambes.

Avais-je mes règles ?
Non, c'était bien trop tôt.

Des idées se formaient en tête, c'était sûrement dû au stress, ou bien à quelques chose dans le genre. Ça avait sûrement déclenché mes règles.

J'essayais de me rassurer, ce qui ne marchait pas.

- Scarlett, murmurait une voix triomphante.

Je levais lentement mon regard vers la porte, tremblante je restais sur place. Incapable de bouger, j'étais paralysée.

- Bien dormis ? riait le même homme.

Le verrou de la porte produisait un son vague. Tandis que j'essayais de garder mon calme, la porte s'ouvrait sur le type d'hier. Tout d'un coup, un flash s'éclairait en moi.

- Fils de pute, crachais-je avec haine.
- Bébé, soufflait-il, tu n'es personne ici. Alors cesse d'essayer de jouer la sauvage.

Un frison de dégoût parcourait mon être, et j'osais à peine bouger. Mon regard dans le sien, ne reflétait que rage et amertume.

-Aimes-tu t'as nouvelle chambre? J'ai opté pour une salle assez convenante pour toi, si tu es sage d'ici quelques mois, peut-être que tu auras une chambre à l'étage.

Je regardais rapidement la pièce. Rien. Il n'y avait rien dans cette soi-disante chambre. Seulement un lit en fer, recouvert d'une couverture grise usée par le temps. Et une table de chevet, en bois, énormément abîmé. Il n'y avait aucun tiroir. Au-dessus du lit, une fenêtre étroite avec de fins barreaux ornés le mur blanc, tâchait de toutes sortes de tâches.

- Connard.
- Tu as sûrement oublié ce qu'il c'est passé hier, mais c'est normal, comme j'ai dû t'endormir. Tu veux que je te le rappelle ?
- Plutôt mourir.

Un sourire mesquin s'affichait sur ses lèvres gercées.

- Il ne faut pas me le dire deux fois.

À la fin de ses propos, il me tournait le dos, pour sortir de la salle. Sans un mot, il claquait avec rage la porte et au son, je pouvais entendre qu'il l'avait fermé à clé.

Je restais au sol, sans la moindre expression, ou émotions. Il m'avait brisé, mais il n'allait pas me tuer. Il m'avait touché, sans mon consentement. Il avait brisé mon intimité. Je ne ressentais plus rien, je n'étais même pas anéanti. J'avais trop utilisé de larmes, j'avais trop de mal pour réussir à réagir.

Quelques heures s'étaient écroulées. Au début, j'étais restée au sol, sans bouger. Puis après je me mettais ressaisi. Personne ne pouvait me détruire, je n'avais pas le droit. J'avais passé le reste du temps allongé sur le lit, tâchant en même temps la fine couverture de sang. J'avais longuement réfléchi. Mais je n'en avais rien déduit.

Des pas rapides et lourds venaient m'alerter. J'entendais le verrou s'ouvrir. Je levais lentement les yeux vers la porte, prête à agir si il le faut.

La porte laissait un faisceau lumineux traverser la petite pièce. Contrairement à ce que je pouvais penser, une personne inconnue bloquée le couloir.

- Je suis là pour toi.

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant