Chapitre 28

166 6 0
                                    

Nous étions sorti de l'une des nombreuses boutiques que nous avions faites. Eila avait les mains remplis de sacs, et malheureusement, moi aussi. Ma sœur m'avait obligé à acheter des fringues, car elle m'avait dit que grâce à elle « je serais à la mode ». Je la laissais m'imaginer dans les vêtements qu'elle avait choisis, puisque je ne comptais pas les mettre. Eila m'avait supplié de faire du shopping et j'avais cédé pour son plus grand plaisir.

Nous avions passé une bonne après-midi, pourtant nous n'avions pas parler de notre petite dispute. J'attendais d'avoir le bon moment pour en discuter, ou qu'elle entame le sujet, mais aucun de nous deux avait envie d'en parler. C'était con de notre part...

Ma sœur ne m'avait pas adressé la parole, sauf quand elle m'avait obligée à prendre les fringues. Je savais qu'elle m'en voulait d'avoir dit des choses blessantes, surtout que je savais que ça allait la vexer, et lui faire du mal mais je n'avais pas pu m'empêcher. J'étais un vrai connard, j'avais vexé ma sœur. Néanmoins, elle n'avait pas à fouiner ou décider ma vie, c'était de sa faute.

- On rentre ? soupirais-je agacé de son silence.
- Si tu veux.

Elle haussait les épaules et ses sourcils de façon hautaine, avant d'avancer rapidement vers ma bagnole. Je marchais lentement, de quoi la faire ronchonner et s'impatienter, puis j'ouvrais ma caisse.

Eila ouvrait le coffre nerveusement, puis elle jetait tous ses sacs merdiques à l'intérieur. Je m'adossais contre la portière, les mains encore remplies, en observant l'air ahuri de ma sœur, qui ne semblait pas me remarquer. Seulement quand elle tournait les talons pour s'installer dans le véhicule, elle s'arrêtait pour me regarder avec questionnement.

- On rentre, faisait-elle sans la moindre émotion.
- Ouais mais d'abord, c'est quoi ton problème ? prononçais-je sèchement.
- Je n'ai pas envie de te parler.

Elle avançait vers ma voiture pour y rentrer, mais je la verrouillais instantanément. Eila voulait fuir la conversation, et je ne comptais pas la laisser partir.

Je faisais le tour de ma voiture en peu de secondes. Je devais me calmer. J'attrapais son bras violemment, la faisant retourner face à moi. Cette fois, son visage était expressif. Eila semblait stressée ou perdue.

J'avais décidé de régler nos problèmes maintenant. Même si elle ne voulait pas m'adresser la parole, j'allais le faire pour elle.

- Lâche-moi Connor, grognait-elle en se débattant.
- On doit parler.
- Là ?

Je regardais autour de nos, observant les rapidement les passants qui n'avaient pas l'air de nous remarquer.

- Ouais, ici. Sinon je sais que tu ne parleras jamais de ça.

Eila soufflait irritée.

- Je n'ai simplement pas envie de te parler, c'est tout, s'exclamait-elle en reculant.
- Monte.

Je soupirais en ouvrant ma caisse. Eila s'installait directement sur le siège passager, les bras croisés comme une gamine, en observant la vitre. J'étais despéré, ma sœur me cassait les couilles à jouer la rebelle. Heureusement qu'elle était ma sœur, sinon elle aurait mangé.

Je déposais mes conneries de sacs à l'arrière, puis je m'asseyais au côté conducteur. Une fois ma ceinture bouclé, je démarrais rapidement avant d'entamer le retour. Têtue comme était ma sœur, elle avait son regard noir planter dans le mien.

Bordel elle commençait à me faire chier. Eila ne savait pas qui j'étais, et jouer à un duel de regard avec moi, n'était pas une bonne stratégie pour elle.

- Regarde la route, murmurait-elle en détournant le regard.

Je restais là, à la regarder.

J'étais taré, nous étions sur une autoroute, et je ne faisais pas attention aux bagnoles. Mais j'avais l'habitude puisque j'étais un malfieux.

Mon compteur de vitesse augmenté d'un trait, et je sentais Eila se tendre violemment.

J'avais participé à de nombreuses courses, c'était pour ça que j'aimais la vitesse et le risque. Même si avec courses ou non, je savais très bien conduire. Vu le nombre de fois inimaginables où j'avais été suivis par des ennemis ou des flics. J'avais eu ce don de pouvoir disparaître en un claquement de doigt.

- T'es bipolaire, susurrait ma sœur lentement, à l'intention que je n'entendais pas.
- Répète plus fort, prononçais-je en tournant ma tête vers elle, hargneusement.

Elle avait lentement sa salive, puis tournaient les yeux vers moi. De quoi m'énerver.

- T'es bipolare, faisait-elle timidement en jouant avec ses petites peaux.
- Moi ? Bipolaire? Mais t'es vraiment trop conne, tu penses que c'est une bonne remarque à dire ? Ferme ta gueule avant que je la ferme, hurlais-je en appuyant sur l'accélérateur.

En moins de vingt secondes, j'étais à deux cent seize kilomètres heures sur l'autoroute. Je savais que c'était dangereux pour ma sœur, mais moi j'avais l'habitude donc je m'en foutais.

Eila me cassait les couilles, j'avais besoin de rentrer rapidement avant d'exploser et de buter quelqu'un de sang-froid. Je ne souhaitais pas lui faire du mal. J'essayais de paraître calme.

Je n'aimais pas la blessée, mais je ne faisais pas exprès.

J'avais toujours été blessant, vexant et méchant. Seulement j'avais été forger comme ça, j'avais enduré tellement de choses que j'étais devenu un vrai connard.

Le trajet était passé rapidement dans un silence vénéneux. Ce qui n'avait pas été agréable.

Je sortais de la bagnole, suivi de près par Eila traînant ses sacs. Je n'avais aucune envie d'adresser un mot à qui que ce soit. Je voulais être seul, sans un bruit, essayant de me reposer.

Mais je me rappelais que Scarlett était dans la baraque....

Love hard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant