Chapitre 17 : Éclaircissements en Révisions

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Chapitre 17 : Éclaircissements en Révisions

La semaine de révisions battait son plein. L'appartement résonnait de rires, de blagues et parfois de cris de frustration face à des exercices impossibles. Pierre, Candice, Margot, Axel et moi étions tous réunis autour de la grande table, mais mes pensées étaient principalement accaparées par Lenie.

Un après-midi, alors que nous prenions une pause, je vis Lenie, perdue dans ses pensées, assise sur le canapé. Je me levai discrètement et m'approchai d'elle, m'asseyant à ses côtés.

— Ça va ? lui demandai-je, posant ma main sur la sienne.

Elle sursauta légèrement, comme si elle revenait à elle.

— Oui, je... je pense juste à tout ça. À nous.

Je sentis un frisson d'excitation, mais aussi d'inquiétude. Les autres étaient absorbés dans leurs livres, mais je savais que ce moment était crucial.

— Veux-tu qu'on parle un peu ?

Elle hocha la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

— Ça serait bien.

— Je sais que cette semaine est chargée et que nous avons plein de choses à gérer, mais je ne veux pas que ce qui se passe entre nous, nous mine le morale.

— Je ressens la même chose, Helena. J'apprécie tellement les moments que nous passons ensemble et ...

À ce moment-là, Candice arriva, un paquet de biscuits à la main, et interrompit notre échange.

— Alors, qu'est-ce que vous vous racontez ? Des secrets, peut-être ?

Je lançai un regard complice à Lenie, qui avait rougi.

— Juste un peu de révisions, dis-je en riant.

Candice, intriguée, leva un sourcil mais ne poussa pas plus loin. Elle partit, emportant son paquet de biscuits. Je me retournai vers Lenie.

— Est-ce que tu veux qu'on en parle maintenant où qu'on attende ?

— Parlons-en, j'en ai besoin. Je ne veux pas que ça installe de la distance.

Je pris une profonde inspiration, réalisant à quel point c'était important pour nous deux.

— Je tiens à toi, Lenie. Mais je veux que tu saches que je ne suis pas prête à aller trop vite. J'ai peur de ce que ça pourrait impliquer.

— Je comprends. Mais ce que je ressens pour toi est sérieux.

Je sentis mon cœur se serrer. Je savais qu'elle avait raison, mais la peur de ce que cela pourrait signifier pour nous deux me retenait.

— Écoute, je veux qu'on prenne notre temps. Je ne veux pas que les autres s'en mêlent non plus.

Lenie parut déçue mais hocha la tête.

— D'accord, je respecte ça. Mais ça ne change rien à mes sentiments.

Juste à ce moment, Axel arriva avec une pile de livres.

— Hé, vous deux, pas trop de chuchotements, hein ? On a du boulot ici !

Lenie et moi échangeâmes un regard, un mélange d'amusement et de gêne. Axel s'installa à notre table, et je réalisai que notre conversation devait attendre. Mais j'étais reconnaissante que Lenie ait partagé son envie de parler.

La semaine se poursuivit ainsi, entre moments de révisions sérieuses et instants de détente. Pierre, avec son humour habituel, essayait de détendre l'atmosphère.

— Bon, qui est prêt pour un petit défi ? Celui qui échoue à résoudre cette équation paie le goûter !

Margot, l'air concentré, lança un regard sceptique.

— Pas question que je paie encore pour vos bêtises.

Nous riions tous ensemble, mais au fond, je savais que les choses entre Lenie et moi restaient en suspens.

Un soir, alors que nous étions tous fatigués après une longue journée, je pris enfin le temps de parler à Lenie en tête-à-tête. Nous étions assises sur le balcon, la nuit étoilée au-dessus de nous.

— Alors, comment te sens-tu vraiment ? demandai-je, plus sérieuse cette fois.

Elle se tourna vers moi, son regard pétillant sous la lumière des étoiles.

— Je suis nerveuse. Parfois, je me demande si je fais le bon choix en m'engageant dans quelque chose qui pourrait être difficile. Mais en même temps, je sais que je tiens à toi.

Je me penchai en avant, prenant sa main.

— Je tiens aussi à toi, Lenie. Mais je ne veux pas que tu penses que je te fais du mal en hésitant. J'ai besoin de temps pour m'adapter à tout ça.

— Je comprends, mais ça ne change rien à ce que je ressens pour toi. J'espère juste que tu me laisseras une chance.

À ce moment-là, Margot apparut, un sourire amusé aux lèvres.

— Alors, qu'est-ce que vous faites ici ? Un tête-à-tête romantique, peut-être ?

Lenie et moi échangeâmes un regard complice, mais je sentis une petite boule dans mon ventre.

— Juste un peu de révisions, dis-je en essayant de garder un ton léger.

Margot haussait les épaules, mais je voyais qu'elle n'était pas dupe. Elle repartit en rigolant, et je me tournai à nouveau vers Lenie.

— Je veux que tu te sentes libre d'exprimer ce que tu ressens, même si moi je ne suis pas encore prête à tout.

— Ça me va. Mais promets-moi juste que tu ne disparaitras pas si ça devient compliqué.

Je lui souris, heureuse de voir qu'elle comprenait.

— Jamais. Je ne veux pas te perdre.

Je l'embrassai doucement déposant mon front contre le sien, savourant ce moment de connexion qui nous unissait dans un monde parfois si bruyant. Nous savions toutes les deux que ce chemin serait sinueux, mais nous étions prêtes à le parcourir ensemble, pas à pas. 

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