Ce que nous sommes.

Chapitre 110 : C'est fini, on a survécu !

Chapitre 110 : C'est fini, on a survécu !

Je pris une profonde inspiration en sortant de la salle d'examen. C'était fini. Le dernier examen. Le soulagement envahit mon corps, et une part de moi se sentit instantanément plus légère. Je jetai un coup d'œil autour de moi, cherchant Lenie. Mais elle n'était pas là. Elle était partie avant moi, sans m'attendre. Je n'avais même pas eu le temps de lui dire au revoir. Peut-être qu'elle voulait éviter de me parler, peut-être qu'elle avait besoin d'un peu d'espace. Je n'en savais rien, mais quelque chose dans mon ventre me disait que la conversation que nous n'avions pas eue la veille me pesait déjà.

Julien sortit à côté de moi, un grand sourire sur le visage. "C'est fini, on a survécu !" s'exclama-t-il, tout excité. Je souris à mon tour, mais je pouvais sentir un léger malaise qui persistait. Il continua sur sa lancée, apparemment prêt à faire une grande annonce.

"Une fête, s'impose !" lança-t-il, les yeux pétillants. "C'est la moindre des choses après ces exams, non ?"

Je le regardai un moment, haussant un sourcil. "Tu n'es pas un peu trop pressé, là ?" lui demandai-je. "On peut pas attendre d'abord les résultats avant de fêter ça ?"

Louis, qui venait de sortir à son tour, s'inclina en riant. "Bah, je trouve ça plutôt une bonne idée," dit-il en rigolant. "Comme ça, ceux qui ont leur diplôme peuvent faire la fête tranquille, et ceux qui devront passer par les rattrapages peuvent noyer leur déception sous des rires et des cocktails."

Je souris malgré moi. C'était vrai, c'était une bonne idée. Et même si je me sentais un peu plus nerveuse à l'idée de ce qui m'attendait, je ne pouvais m'empêcher d'apprécier la légèreté de la conversation.

"Ça ne me paraît pas con du tout," répondis-je. "Alors on fait ça ce soir ou demain soir ?"

Julien secoua la tête, tout content. "On en parle sur le groupe. Moi, je vais rejoindre Amélie, ça fait trop longtemps qu'on ne s'est pas vus." Il marqua une pause avant de me regarder avec un sourire en coin.

Louis toussa bruyamment à côté de nous, avant de lancer un regard rieur à Julien. "Canard," murmura-t-il avec un sourire en coin.

Je me tournai vers Louis, éclatant de rire. "Tu es vraiment incorrigible," dis-je, amusée. "Mais tu as raison. Julien, profite et nous on va gérer nos petites affaires."

Julien haussait les épaules avec son sourire habituel. "Ne t'inquiète pas, on se capte après." Et il s'éloigna vers le groupe qui se formait un peu plus loin, déjà prêt à discuter des détails de cette fête impromptue.

Louis et moi, on se dirigea lentement vers la sortie, mais mon esprit était ailleurs. Où était Lenie ? Pourquoi m'avait-elle laissée sans même un mot ? Est-ce qu'il s'était passé quelque chose entre nous ? Est-ce que la conversation que nous n'avions pas eue la veille avait encore des conséquences ?

Je jetai un dernier regard à Julien, qui partait en direction de sa petite amie, et je pris une décision. Je ne pouvais pas laisser les choses traîner, ne pas lui parler, ne pas savoir ce qu'elle ressentait. Les vacances arrivaient à grands pas, et j'avais besoin de savoir si Lenie allait me laisser entrer dans son monde ou si tout était en train de se briser.

Je regardai mon téléphone en l'éteignant, une nouvelle fois frustrée de n'avoir pas pu joindre Lenie. Ses appels étaient toujours redirigés vers le répondeur, et chaque fois cela me laissait un peu plus d'angoisse. Les examens étaient terminés pour nous deux, mais quelque chose en elle semblait s'être brisé. Je ne comprenais pas pourquoi elle se fermait à moi, pourquoi elle m'évitait.