Chapitre 109 : Coup de froid.

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Note de debut : 

Vous pouvez remercié Anais pour avoir droit au chapitre ! Bien joué à l'Italie, mais qu'ils nous vire se coach de merde ! Le mec fin du match il sourit aller mais c'est quoi ca... Ouai je suis un peu vénère. 

La génération avec Eden, Kevin, Witsel et co sa manque de ouf ! 


Chapitre 109 : Coup de froid.

La journée s'était écoulée dans une routine calme, presque mécanique. Les révisions continuaient, entrecoupées de petites pauses, mais une étrange tension flottait dans l'air. Nous avions fait une bonne partie du travail, jusqu'à 13h, avant de reprendre un peu de forces avec les restes du chinois de la veille. Tout le monde était concentré, et pourtant, il me semblait que quelque chose n'allait pas, quelque chose qui me frôlait sans que je puisse vraiment l'identifier.

À 18h, quand l'heure de partir arriva, je pensais que Lenie allait rester un peu plus longtemps avec moi, voir meme rester dormir comme depuis presque deux semaines. Mais, à ma grande surprise, elle m'annonça qu'elle devait rentrer ce soir, que ses parents l'avaient appelée. Elle demanda si Julien pouvait la déposer en partant. Un coup de froid me traversa, et bien que je n'aie rien dit, je ne pus m'empêcher de me sentir un peu déçue. Pourquoi ne m'avait-elle pas dit plus tôt qu'elle devait partir ?

Pierre, apparemment absorbé par la télévision, me laissa seule avec Candice dans la cuisine. Elle se tourna vers moi, un regard insistant et doux dans les yeux. Elle n'attendait pas que je lui demande. Elle savait que j'avais besoin de parler. Et je n'avais pas vraiment envie de cacher ce que je ressentais.

"Ça va avec Lenie ?" me demanda-t-elle doucement.

Je soupirai, les mots m'échappant avant même que je puisse les retenir. "Je ne sais pas... Depuis qu'on a parlé des vacances, elle devient un peu... distante. Elle a l'air de se renfermer, et je ne comprends pas pourquoi. Elle ne m'a rien dit à propos de ses inquiétudes, alors que je vois bien qu'il y a quelque chose. Meme si Julien m'a parler de ces vacances chez ces grands-parents."

Candice haussait légèrement les épaules, puis plongea ses yeux dans les miens. "On en a un peu parlé, elle m'a dit qu'elle avait peur, en fait... Elle a peur de ce qui va se passer si elle part. Elle a toujours passé ses vacances chez ses grands-parents en Espagne, depuis qu'ils sont à la retraite, et cette année, c'est différent."

Je la regardai, confuse. "Différent, comment ?"

Elle inspira profondément, comme si elle se préparait à me confier quelque chose de délicat. "Elle m'a dit que, si elle partait pendant ces deux mois loin de toi, elle avait peur que tu t'éloignes, que tu te lasses, et que tu trouves quelqu'un d'autre. Elle a l'impression qu'à chaque fois qu'elle s'éloigne, tu te détaches un peu plus."

Je ressentis une étrange sensation de froid dans ma poitrine. Une sorte de lourdeur qui se déposa sur mes épaules. Je n'avais jamais imaginé que Lenie puisse penser cela. Que ses doutes et ses peurs soient aussi présents.

Candice baissa les yeux, comme si elle pesait ses mots. "Elle m'a aussi dit que même si elle est sûre de ce qu'elle ressent, elle fait ça pour se rassurer. Pour s'assurer qu'elle ne sera pas laissée de côté. C'est un peu comme si elle avait besoin de vérifier tout le temps que tu n'allais pas la quitter."

Je restai silencieuse un moment, digérant tout ce que Candice venait de me dire. C'était tellement difficile à entendre, mais en même temps, cela avait du sens. Je pouvais voir Lenie, si fragile et incertaine derrière sa façade de confiance.

Candice me fixa, un petit sourire désolé sur les lèvres. "Si elle savait que je t'ai tout dit, elle me tuerait... Mais je crois qu'il fallait que tu saches. Parce que cette première fois, elle est importante. Et toi aussi, tu mérites de comprendre ce qu'elle traverse."

Je hochai doucement la tête, incapable de formuler une réponse immédiate. Tout semblait plus clair maintenant, mais il y avait aussi cette douleur, cette crainte que les choses n'évoluent jamais dans la direction que j'espérais. Et pourtant, il fallait que je fasse un effort, que je sois présente pour elle, malgré ses peurs. Il fallait qu'on parle, qu'on se comprenne mieux, sinon tout ça risquait de nous échapper.

Je pris une profonde inspiration et répondis enfin, d'une voix calme mais résolue : "Je vais lui parler. Si elle a peur de ça, alors je dois lui montrer que ce n'est pas ce qui m'inquiète. Que je suis là, peu importe où elle est. Que je ne vais pas la laisser partir, même si elle est loin pendant un moment."

Candice me sourit, comme si elle était soulagée que j'aie compris.

Je restais un instant silencieuse après que Candice ait fini de parler. Ses mots résonnaient dans ma tête, et je les laissais s'installer doucement dans mon esprit. Lenie a peur que je me lasse d'elle... Je ne pouvais pas m'empêcher de sentir une petite douleur dans ma poitrine en entendant ça.

J'avais l'impression d'avoir échoué d'une certaine manière, même si Candice m'assurait que Lenie n'avait pas vraiment confiance en elle-même. Est-ce que j'avais montré des signes qui pouvaient laisser penser que je pourrais me détourner d'elle ? Est-ce que mes propres incertitudes, mes propres hésitations, avaient laissé cette brèche ouverte ? Je me sentais coupable, mais je n'avais jamais voulu que Lenie se sente ainsi, vulnérable, fragile.

Je pris une profonde inspiration, me redressant dans la cuisine et fixant Candice. "Je comprends pourquoi elle m'a pas parlé de tout ça... elle a toujours eu un peu de mal à exprimer ses peurs, surtout quand ça touche à nous. Mais... je ne savais pas que c'était si profond." Je laissai échapper un soupir et secouai la tête. "Je ne veux pas qu'elle pense que je vais me détourner d'elle. Jamais."

Candice me regarda avec un sourire qui semblait presque désolé. "C'est juste qu'elle a peur, Hele. Elle a peur de tout ça, et elle a peur de la distance. Mais si tu lui montres que tu tiens vraiment à elle, ça ira."

J'hochai la tête, m'accordant un moment de réflexion. Je savais que la situation était délicate. Lenie avait juste ses propres peurs, comme tout le monde. C'était normal. Mais je voulais être sûre de lui montrer que je n'avais pas l'intention de la laisser partir avec cette crainte en tête.

"Je vais lui parler, Candice", dis-je finalement, ma voix déterminée. "Je ne veux pas qu'elle parte en pensant que tout peut s'effondrer entre nous à cause de quelques semaines loin l'une de l'autre."

Candice me sourit chaleureusement, comme si elle savait que j'avais fait le bon choix. "Je suis sûre qu'elle a besoin de ça. Mais prends ton temps, laisse-lui un peu d'espace aussi. Elle a sûrement besoin de se poser elle-même ses questions avant de te les partager."

Je lui rendis son sourire, bien que mon esprit soit déjà ailleurs. Je vais lui montrer. Je vais te montrer que je ne te quitterai pas, que ce soit avec ou sans vacances. 

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