Chapitre 97 : Au Rythme de nos Émotions
Je lui adresse un sourire reconnaissant, une légère nervosité me gagnant malgré moi. La maman de Lenie est sur le point d'arriver, et malgré l'assurance de Lenie — « Elle a vraiment hâte de te rencontrer, tu sais ? » — quelque chose en moi reste sur la défensive. Peut-être parce que, au fond, ce n'était pas aussi simple pour moi de rencontrer un membre de sa famille. Pas après tout ce que j'avais traversé avec la mienne, pas avec ce poids d'incertitudes.
Lorsque Mme Vacher franchit finalement le seuil, il y a un silence qui s'installe brièvement. Elle dégage cette aura chaleureuse et douce, le genre de présence qui inspire confiance sans rien forcer. Elle salue tout le monde, échange quelques mots avec Margot et Candice, puis son regard se pose sur moi.
Elle m'étudie un instant, sans agressivité mais avec une intensité calme. Je me sens soudainement très exposée. Elle me sourit enfin, avec une douceur qui me surprend.
« Helena, n'est-ce pas ? » Elle incline la tête légèrement. « Lenie m'a beaucoup parlé de toi. »
Je hoche la tête, un sourire poli accroché à mes lèvres, tout en essayant de contrôler ce léger malaise.
Je lui souris, glissant un regard complice vers Lenie. « J'ai beaucoup entendu parler de vous aussi, » dis-je, avec une pointe de malice.
Mme Vacher sourit doucement, avant d'accepter mon invitation à s'asseoir avec nous, observant les derniers ajustements que chacun termine autour de la table. Candice, Margot et Clara commencent à ranger les cours et les verres, tandis que Pierre, Louis et Julien plient les tables pour les ranger dans un coin de la pièce. Mme Moreau semble enchantée de voir Lenie si bien entourée, et son regard s'attarde un instant sur moi, comme si elle percevait quelque chose entre sa fille et moi, malgré nos gestes discrets.
Peu à peu, les amis prennent congé, nous laissant seules avec la maman de Lenie. Je propose alors de cuisiner des pâtes bolognaises, et, avec enthousiasme, Lenie accepte. Nous nous mettons en action dans la cuisine, Lenie et moi, préparant les oignons, les carottes et la viande sous le regard intrigué de sa mère. Elle nous observe, un sourire amusé aux lèvres.
« Eh bien, Lenie, tu es bien plus active ici qu'à la maison, on dirait ! » plaisante-t-elle.
Je ris, jetant un coup d'œil complice à Lenie, qui lève les yeux au ciel, un sourire aux lèvres. « Helena cuisine si bien que je me sens obligée d'aider, » réplique Lenie, faussement vexée, en coupant les carottes.
Sa mère continue de nous observer, un regard presque bienveillant, puis se tourne vers moi, la voix douce. « Helena, vivre seule, ça ne doit pas être simple, non ? Comment tu t'en sors ? »
Je prends une légère inspiration, essayant de ne pas laisser transparaître le petit pincement que sa question provoque en moi. « C'est parfois un peu... difficile, mais je m'adapte. J'ai mes amis, et ça aide beaucoup, » dis-je en lançant un regard vers Lenie. Sa main frôle discrètement la mienne, un geste de soutien qui ne passe pas inaperçu aux yeux de sa mère.
Mme Vacher hoche la tête, un sourire empreint de douceur au coin des lèvres. « Je suis ravie que Lenie ait trouvé quelqu'un comme toi, Helena. C'est important, surtout à cet âge, d'être bien entourée. »
Je baisse un peu la tête, touchée par ses mots. « Merci, madame. »
Elle change ensuite de sujet, curieuse de connaître mes projets. « Et toi, Helena, qu'est-ce que tu aimerais faire après cette année ? »
Je réfléchis un instant, pesant mes mots. « Je ne sais pas encore tout à fait, j'hesite encore. »
Elle acquiesce en silence, semblant apprécier la sincérité de ma réponse. Le repas se poursuit dans une atmosphère légère et détendue. Mme Vacher partage des anecdotes amusantes sur Lenie enfant, et nous échangeons des regards complices, éclatant parfois de rire. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens entourée d'une chaleur familière, presque maternelle, et ça me fait un bien fou.
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Ce que nous sommes.
FanfictionHello, nouvelle histoire Helenie dans un autre univers. Elle se retrouve en secondaire (Lycée pour les Français je pense) Ont du coup entre 16 et 18-19 ans. Extrait : Bang, un seul son, pas de cri, pas de traces de freinage, rien, juste se bang, u...