Chapitre 98 : Un Dîner et Trois Petits Mots

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Chapitre 98 : Un Dîner et Trois Petits Mots

Je suis assise à mon bureau, mon cœur battant la chamade alors que je me prépare pour le dîner chez les parents de Lenie. Samedi soir avant le début des examens. Mes mains tremblent légèrement, et je me surprends à me demander pourquoi je ressens une telle anxiété. C'est juste un dîner, après tout. Mais c'est chez ses parents, et cela change tout.

Je prends une profonde inspiration et me regarde dans le miroir. Mes cheveux sont coiffés en une simple tresse, et je porte un pull doux qui me donne un air décontracté mais mignon. Je veux que Lenie soit fière de moi, même si, au fond, je me sens comme une petite fille perdue. Je suis prête, même si je sais que chaque geste, chaque mot que je prononcerai sera scruté.

Une fois prête, je me dirige vers l'appartement de Lenie, un léger tremblement dans le ventre. J'arrive devant la porte et frappe légèrement. Lenie m'ouvre avec un sourire radieux qui me réchauffe instantanément le cœur.

« Prête pour le show ? » me demande-t-elle avec une pointe d'humour.

« Prête à survivre, oui, » rétorquai-je en lui rendant son sourire.

Elle prend ma main, et je sens immédiatement un peu de ma nervosité s'évanouir.

En entrant dans leur maison, je suis accueillie par l'odeur alléchante des plats cuisinés. Les murs sont décorés de photos de Lenie à différentes étapes de sa vie, et une douce mélodie émanant de la cuisine me met à l'aise. Mais mon cœur s'emballe de nouveau lorsque je croise le regard de Monsieur Vacher, le père de Lenie, qui s'appuie sur le plan de travail.

« Ah, voilà l'invitée d'honneur ! » s'exclame-t-il en se tournant vers nous. Il est jovial, avec un grand sourire, et je me rends compte que je dois m'attendre à un peu d'humour. « Alors, Helena, j'espère que tu es prête à subir un petit interrogatoire, parce que je suis le chef de la sécurité ici. »

Lenie roule des yeux, mais son sourire trahit sa fierté. « Papa, arrête, » dit-elle en plaisantant.

Je rigole, essayant de me détendre. « Je suis prête, Monsieur Vacher. »

Le dîner commence, et les conversations fusent autour de la table. Lenie m'explique des détails sur sa famille, et je suis soulagée de voir que sa mère, Madame Vacher, est aussi chaleureuse et accueillante que la derniere fois que je l'ai vue.

Mais au fur et à mesure que le repas avance, Monsieur Vacher s'attaque à mes réponses avec une série de questions.

« Alors, Helena, qu'est-ce qui t'a attirée chez elle ? »

Sa question me prend un peu de court, mais je lui réponds avec honnêteté. « Eh bien, je trouve qu'elle est incroyablement intelligente et amusante. Elle est... enfin, je me sens bien avec elle. »

Lenie me sourit d'un air complice, mais son père n'en a pas fini. « Et tu es sûre que tu ne joues pas avec ses sentiments ? C'est un point essentiel pour moi. »

Lenie se laisse tomber dans sa chaise, exaspérée. « Papa ! » s'écrie-t-elle, mais je lui fais signe de ne pas s'inquiéter.

« Je comprends votre inquiétude, Monsieur Vacher. Je suis ici pour Lenie, et je prends ça très au sérieux, » dis-je, en prenant une gorgée de mon verre pour masquer ma nervosité.

Le père de Lenie hoche la tête, semblant satisfait de ma réponse. Mais je peux voir l'inquiétude sur le visage de Lenie, et j'essaie de lui faire un clin d'œil pour la rassurer.

Après le plat principal, Monsieur Vacher raconte une anecdote hilarante sur Lenie petite, faisant rire tout le monde, et j'essaie de profiter du moment. Mais je sens encore la tension de son père, et je suis heureuse lorsque Lenie propose d'aller dans sa chambre pour discuter un peu.

Elle me prend par la main, et, à peine la porte de sa chambre refermée, je me retrouve dans ses bras.

« Désolée pour mon père, » murmure-t-elle en me regardant dans les yeux, son sourire lumineux.

« Oh, ça va, » dis-je en riant. « J'ai survécu, n'est-ce pas ? »

Nous restons enlacées un moment, savourant la douceur de notre proximité. Je regarde autour de sa chambre, remplie de souvenirs et d'affiches de ses films préférés. Puis, Lenie se détourne un peu, l'air pensif.

« Helena, est-ce que tu... » commence-t-elle, mais je l'interromps en plongeant ma main sous son menton pour l'attirer à moi.

« Quoi ? »

« Je voulais juste te demander... » Elle semble hésiter.

Avant que je ne puisse poser davantage de questions, elle prend une profonde inspiration. « Est-ce que ce que tu m'as dit dans ton dernier vocal, tu le pensais vraiment ? »

Je fronce les sourcils, n'ayant aucune idée de ce dont elle parle. « De quoi tu parles ? »

Elle me regarde intensément. « Du... des trois petits mots. »

Soudain, le rouge me monte aux joues. « Oh ! » Je me redresse, gênée. « C'était sorti tout seul, je suis désolée... »

Lenie me fixe, un sourire amusé aux lèvres. « Non, attends. »

Elle fait une pause, puis, avec une détermination douce, elle dit : « Je t'aime, Helena. »

Ses mots flottent dans l'air, et mon cœur rate un battement. Je me sens comme si le sol s'était dérobé sous mes pieds.

Je la regarde, incapable de croire ce que je viens d'entendre. « Quoi ? » bafouille-je, encore rouge.

« Oui, je t'aime, et je le pensais vraiment, » dit-elle, plus assurée.

Je suis submergée par ses paroles. Elle se penche un peu en avant, son regard sérieux. « Helena, je veux que tu le saches. J'ai peur, c'est tout nouveau pour moi, mais je ressens vraiment quelque chose de fort. »

Je ne sais pas quoi répondre. Mon cœur est un tourbillon d'émotions. Je me rapproche d'elle, ma main glissant doucement sur sa joue. « Je t'aime aussi, Lenie, » dis-je, ma voix tremblante.

Elle sourit, un éclat de bonheur dans ses yeux, puis elle se jette à nouveau dans mes bras, et je la serre contre moi, savourant la chaleur de son corps et la douceur de ce moment.

Nous restons là, enlacées, profitant de cette douceur avant de retourner à la réalité. La nuit a été belle, mais maintenant, tout devient parfait.

« C'est drôle de penser que ça a commencé avec des interrogatoires sur nos sentiments, » dis-je en riant doucement.

Lenie éclate de rire à son tour. Nous nous installons confortablement sur le lit, encore enlacées, et je me sens si heureuse d'être ici avec elle, à cet instant. Je n'aurais jamais pensé qu'un simple dîner chez ses parents pourrait mener à tout cela.

Mais là, allongées dans son lit, tout ce que je ressens, c'est un bonheur immense. 

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