Chapitre 32 : Vers une Nouvelle Complicité

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Chapitre 32 : Vers une Nouvelle Complicité

Lenie se pencha doucement vers Clara, un sourire malicieux sur les lèvres. Elle lui secoua délicatement l'épaule, murmurant :

« Clara, réveille-toi. Il est temps d'aller dormir. »

Clara grogna, la tête enfouie sous l'oreiller.

« Non, pas maintenant, je dormais bien ! » répondit-elle d'une voix pâteuse, la frustration palpable.

Helena, assise sur le canapé, ne put s'empêcher de sourire en voyant la scène. Le regard de Lenie s'illumina de complicité. Malgré les événements de la soirée, un sentiment de légèreté flottait entre elles, apportant un petit moment de normalité dans leur relation toujours un peu fragile.

« Allez, juste cinq minutes de plus ! » supplia Clara, mais Lenie secoua la tête, déterminée.

« Si tu veux être en forme demain, tu dois te lever maintenant. »

Leur échange se transforma rapidement en une petite bataille de câlins, Clara tentant de se recroqueviller dans son coin tandis que Lenie essayait de la tirer du lit. Helena observa avec amusement, se sentant à la fois heureuse et nostalgique de ces moments simples où le sérieux était mis de côté.

Au fond d'elle, elle espérait que ces instants de complicité ne feraient que renforcer leur lien. Même si aucune parole n'avait été échangée sur le film d'horreur, cette légèreté, cette camaraderie, leur permettait de retrouver une connexion, même fugace.

« Bonne nuit, Lenie ! » lui souhaitai-je, un sourire complice sur les lèvres, malgré le silence qui planait encore entre nous. J'aurais aimé la prendre dans mes bras, mais je savais que ce geste était encore trop précoce.

Après que Lenie et Clara se furent dirigées vers ma chambre, je m'installai sur le canapé, cherchant à oublier mes pensées en me perdant dans un film. Depuis plusieurs semaines, trouver le sommeil était devenu un défi, et je comptais sur cette distraction pour m'aider à m'endormir. Mais les minutes défilaient sans que je puisse fermer l'œil, l'intrigue du film n'arrivant pas à captiver mon attention.

Alors qu'il ne restait qu'une petite demi-heure de film, une ombre apparut soudain dans l'encadrement de la porte. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, et je faillis faire une crise cardiaque.

« Tu m'as fait une de ces peurs, Lenie ! » m'écriai-je, la main sur ma poitrine, tentant de calmer ma respiration.

« Désolée ! Je ne voulais pas te faire peur, » répondit-elle, visiblement gênée. Elle fit mine de repartir, mais je ne voulais pas la laisser partir.

« Attends ! Qu'est-ce qui se passe ? »

Après un moment d'hésitation, Lenie se retourna, le regard un peu coupable.

« Je n'arrive pas à trouver le sommeil, » avoua-t-elle, sa voix à peine un murmure.

Son admission me toucha. Je voulais l'aider, même si je ne savais pas comment.

« Viens regarder la fin du film avec moi, » proposai-je, faisant de la place à côté de moi sur le canapé. « Peut-être que ça t'aidera. »

Lenie hésita un instant avant de s'approcher et de s'asseoir à mes côtés. Nos épaules se frôlèrent, et une chaleur familière m'envahit. La tension habituelle entre nous semblait s'être atténuée, laissant place à une douce complicité.

Je me perdis dans mes pensées, observant Lenie s'endormir paisiblement à mes côtés. Elle avait l'air si sereine, la lumière de la télévision dansant doucement sur son visage. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un mélange de perplexité et d'inquiétude face à la situation. Devrais-je la réveiller pour qu'elle rentre dans la chambre, ou la laisser dormir ici, à mes côtés ?

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