Chapitre 81 : Entre Tensions et Réconforts
Le soleil brillait haut dans le ciel, mais moi, je ne ressentais que l'ombre de l'inquiétude. Les examens approchaient à grands pas, et avec eux, cette pression insidieuse qui s'immisçait dans nos vies. Ce mercredi après-midi, après l'entraînement de basket, je savais que j'allais devoir affronter Lenie. Nous n'avions que quelques heures ensemble avant que ses parents ne lui demandent de rentrer. Je devais l'anticiper.
Je l'observais pendant l'entraînement, son jeu était nerveux, comme si elle jouait contre une adversaire invisible. À chaque panier qu'elle ratait, je voyais un petit bout de son enthousiasme s'effacer. Le gymnase était bruyant, rempli de rires et de cris, mais dans ma tête, tout était silencieux. Mes pensées tourbillonnaient autour d'une seule question : comment aborder la conversation avec elle sans créer de nouvelles tensions ?
Lorsque l'entraînement prit fin, je m'approchai d'elle, espérant lui donner un peu de soutien. Mais elle avait déjà cette lueur d'énervement dans le regard.
« Tu sais que mes parents veulent que je rentre tout de suite après l'entraînement ? » lança-t-elle en s'éloignant de moi, ses bras croisés sur sa poitrine.
« Oui, je sais, mais ils s'inquiètent pour toi. Avec les examens qui arrivent, ils veulent juste s'assurer que tu es prête, » répondis-je, un peu trop calmement à mon goût.
« Ça ne te dérange pas, toi ? » rétorqua-t-elle, son ton devenant plus aigü. « Tu ne comprends pas que je ne vais pas avoir le temps de te voir ? »
Je pris une inspiration, me forçant à garder mon calme. « Je comprends très bien, Lenie. Mais je comprends aussi leurs préoccupations. »
Elle se tourna brusquement vers moi, son regard tranchant comme une lame. « Tu es toujours de leur côté, n'est-ce pas ? Tu ne réalises même pas à quel point tu vas me manquer. »
Sa frustration était palpable, et je sentis une tension s'installer entre nous, un mur invisible se dresser. Je pouvais presque toucher son angoisse, cette peur de l'abandon qui l'étouffait. Je m'avançai un peu, cherchant à la rassurer. « Écoute, après les examens, on aura tout le temps pour être ensemble. »
« Peut-être que je n'en ai rien à faire des examens, Helena ! » s'écria-t-elle, le désespoir s'installant dans sa voix. « Je veux juste être avec toi. »
Je fis un pas vers elle, ma main se posant doucement sur son bras. « Lenie, je suis là. Tu me manques aussi. » Mon cœur battait la chamade, un mélange de peur et de désespoir. Je savais que mes paroles n'étaient pas suffisantes, mais je voulais qu'elle le ressente.
Ses yeux brillèrent d'une lueur de détresse, puis je l'attirai contre moi, l'enveloppant dans mes bras. « C'est fatigant, tout ça. Mais ça ne veut pas dire que je ne tiens pas à toi, » murmurai-je, ma voix douce et apaisante.
Elle se laissa aller un instant, puis la tension s'évanouit peu à peu. Je sentais son corps se détendre contre le mien, comme si elle cherchait refuge dans cet instant. Puis, d'un coup, elle s'éloigna, une lueur de tristesse dans les yeux.
« Je dois rentrer, » dit-elle, sa voix à peine audible.
Je la raccompagnai jusqu'en bas de l'immeuble, le silence pesant entre nous. Avant qu'elle ne parte, je pris son visage entre mes mains, la forçant à me regarder dans les yeux. « Envoie-moi un message quand tu es rentrée, d'accord ? Et fais attention à toi. »
Elle acquiesça, une ombre de sourire apparaissant sur ses lèvres. « Promis. »
Alors qu'elle s'éloignait, je restai là, le cœur lourd. C'était toujours un peu le même cycle entre nous : se rapprocher, puis se heurter à ces murs invisibles que nos vies construites avec tant de soin avaient érigés.
Une fois à l'intérieur, je me laissai tomber sur le canapé, l'esprit encore occupé par notre dispute. La sonnerie de la porte d'entrée me tira de mes pensées. Margot. Elle était venue pour parler.
Je l'entendis entrer dans le salon, son pas léger contrastant avec mon humeur maussade. Elle s'approcha de moi, l'air préoccupé. « Alors, qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle en s'installant à mes côtés.
Je haussai les épaules, feignant l'indifférence. « Pas grand-chose. Juste de la fatigue après l'entraînement. »
Margot me scruta, son regard perçant, puis elle tourna l'écran de l'ordinateur vers moi. « Je ne comprends pas, Hele. Pourquoi Virginie t'envoie-t-elle encore des mails ? »
Mon cœur se serra. Pourquoi maintenant ? Je n'avais pas envie d'aborder ce sujet, mais je ne pouvais pas fuir éternellement. « Je ne sais pas, » dis-je en évitant son regard. « Ça ne m'intéresse pas. C'est le passé. »
« Vraiment ? » soupira-t-elle. « Je pensais que vous aviez coupé les ponts. Je croyais que tu faisais tout pour être avec Lenie. »
Je sentis la chaleur m'envahir. « Margot, tu fais fausse route. Les mails de Virginie, je ne les ai même pas ouverts. C'est une période que j'ai laissée derrière moi. »
Elle fronça les sourcils, visiblement sceptique. « Mais tu es si distante avec nous. Ça fait des semaines que tu ne viens plus aux repas après les entraînements. »
Je baissai les yeux, réalisant que c'était vrai. Je m'étais trop concentrée sur Lenie, sur nous deux, au détriment des autres. « Je ne m'en étais pas rendu compte. J'essayais juste de me concentrer sur cette année, sur mes études. »
« Mais pourquoi ne pas prendre un peu de temps pour nous aussi ? » me questionna-t-elle. « C'est à cause de Lenie ? »
Je me sentis piégée, mais je n'allais pas laisser Margot croire qu'il y avait plus qu'une simple amitié entre Lenie et moi. « Non, entre Lenie et moi, c'est juste de l'amitié. » J'espérais qu'elle croirait mes mots.
Margot me regarda, le doute toujours présent dans ses yeux. « Je ne sais pas... » murmura-t-elle. « Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue comme avant. »
Je me sentais coupable, alors je lui proposai : « Que dirais-tu de dîner ensemble ce soir ? Juste nous deux, comme avant ? Ça pourrait être sympa de se faire une soirée chill. »
Elle sourit, visiblement rassurée par ma proposition. « D'accord, ça me va. J'aimerais bien qu'on se remette à parler de tout ça. »
Nous décidâmes de préparer un plat simple et de passer la soirée ensemble, comme au bon vieux temps. Alors que nous commençons à cuisiner, je ne pouvais m'empêcher de penser à Lenie, à la tension entre nous et à ce que l'avenir nous réservait. La promesse de moments passés ensemble après les examens flottait dans mon esprit, mais pour l'instant, je devais me concentrer sur l'instant présent, sur ma relation avec Margot, et sur la lutte intérieure qui me rongeait.
Le temps passa rapidement, et malgré les sourires et les rires, je savais que je ne pourrais jamais vraiment échapper aux sentiments qui se bousculaient en moi. Lenie me manquait déjà, et j'espérais qu'elle comprendrait que je ferais tout pour elle. Quand viendrait la fin des examens, ce serait notre tour de briser les murs qui nous séparaient, de rétablir ce lien unique qui nous unissait.
Alors que je regardais Margot préparer le repas, je me rendis compte que j'étais dans un tourbillon émotionnel, essayant de jongler entre mes obligations, mes sentiments pour Lenie et mes amitiés. Et malgré tout, je savais qu'il était temps d'avancer, de faire face à mes sentiments et de trouver un équilibre entre mes désirs et mes responsabilités.
La soirée se poursuivit avec des éclats de rire et des souvenirs partagés, mais au fond de moi, le poids de mes émotions restait présent. J'attendais avec impatience le moment où je pourrais retrouver Lenie, où nous pourrions enfin mettre de côté nos tensions et simplement profiter
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Ce que nous sommes.
FanfictionHello, nouvelle histoire Helenie dans un autre univers. Elle se retrouve en secondaire (Lycée pour les Français je pense) Ont du coup entre 16 et 18-19 ans. Extrait : Bang, un seul son, pas de cri, pas de traces de freinage, rien, juste se bang, u...