Ce que nous sommes.

Chapitre 25 : Écoutes et Révélations

Chapitre 25 : Écoutes et Révélations

Je marchais dans le couloir, mes pensées tournant en rond comme une spirale sans fin, lorsque j'entendis des voix familières qui résonnaient au bout du couloir. Candice, Clara et Lenie. Je m'approchai discrètement, curieuse de ce qu'elles pouvaient dire.

— Est-ce que c'est définitivement fini entre toi et Helena ? demanda Candice.

Je me figeai sur place. Leur conversation m'intéressait, mais j'étais aussi nerveuse d'entendre ce qui se disait.

— Je ne sais pas... J'espère que ce n'est pas le cas, répondit Lenie, sa voix trahissant une pointe de tristesse. Je tiens toujours à elle, mais tout est si compliqué.

— Et Julien ? Clara reprit, visiblement intriguée. Tu es avec lui maintenant ?

Je ne pouvais m'empêcher de ressentir une petite piqûre de jalousie. Pourquoi ne pouvait-elle pas être aussi ouverte avec moi ?

À cet instant, une silhouette se dessina derrière moi. Julien.

— Tu écoutes aux portes, Helena ? demanda-t-il avec un sourire taquin, bien qu'un air de malaise flottât dans l'air.

Je me retournai, surprise par sa présence.

— Ce n'est pas ce que tu crois, dis-je en me redressant. J'étais juste...

— Juste en train d'écouter, confirma-t-il en levant les mains en signe de paix. Ce n'est pas bien, tu sais.

Je lui lançai un regard noir, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire.

— Qu'est-ce que tu espères, Julien ? lui demandai-je, frustrée par son attitude.

Il prit un moment avant de répondre, les mains enfoncées dans les poches de son sweat.

— J'ai compris, ces derniers temps, que Lenie n'est pas amoureuse de moi. J'étais juste un gamin amoureux, prêt à tout. Mais une conversation avec Louis m'a fait réfléchir. Je ne veux pas être celui qui complique encore plus les choses.

— Ça ne change rien à ce qui s'est passé entre nous, dis-je, ma voix tremblante. Ce n'était pas juste une simple altercation, Julien. C'était une agression.

Il baissa les yeux, visiblement gêné.

— Je sais. Je suis désolé, Helena. J'ai agi comme un idiot, et je m'en rends compte maintenant. Je voulais juste te dire que je ne voulais pas être un obstacle entre toi et Lenie.

Ses mots semblaient sincères, et pour la première fois, je voyais une fragilité en lui qui me touchait.

— Je... je ne sais pas si je peux te croire, dis-je, hésitant.

Il retendit sa main vers moi, une invitation à enterrer la hache de guerre.

— Je suis vraiment désolé. Si tu veux qu'on recommence sur de bonnes bases, je suis là.

Je regardai sa main, puis ses yeux, cherchant une lueur de vérité. Après une seconde d'hésitation, je pris sa main dans la mienne.

— D'accord, Julien. Mais cela ne signifie pas que tout est résolu.

Il hocha la tête, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres.

Je venais juste de relâcher la main de Julien quand Pierre apparut au bout du couloir. Son regard se posa sur nous, et un sourire amusé étira ses lèvres.

— Eh bien, qu'est-ce qui se passe ici ? demanda-t-il en s'approchant. On dirait que les choses ont bien changé ces derniers temps.

Il frappa du poing celui que Julien lui tendait, ajoutant un petit air de camaraderie qui me fit un peu sourire, malgré la tension ambiante.