Ce que nous sommes.

Chapitre 105 : Alors, vous faites quoi pour les vacances.

Chapitre 105 : Alors, vous faites quoi pour les vacances.

La salle de classe où se déroulaient les oraux de français était baignée d'un calme presque solennel. Les élèves passaient un par un, chacun avec son lot d'appréhension, de nervosité. Lorsque Lenie entra avant moi, je sentis une petite pointe d'inquiétude pour elle. Elle avait tendance à se perdre dans ses pensées, et cet examen ne faisait qu'ajouter à sa tension.

Lenie s'installa devant l'examinateur, et je suivais ses mouvements depuis ma place dans la salle, tentant de rester concentrée sur mon propre sujet. La question qu'elle avait pioché avant mon entrée portait sur les grandes sagas littéraires contemporaines, comme Harry Potter, Hunger Games, Narnia. Lenie prit une profonde inspiration avant de commencer sa réponse. Sa voix était un peu hésitante au début, mais elle parvint à enchaîner quelques arguments, parlant de l'impact de ces histoires sur la jeunesse, des valeurs transmises, et de l'importance de la lutte contre les injustices, thème central de ces œuvres.

Malgré quelques bafouillements, elle se reprit assez vite et répondit de manière juste aux questions de l'examinateur. Il semblait même satisfait de certaines de ses observations. Je sentais mon cœur se détendre peu à peu. Elle s'en sortait bien, mieux que ce qu'elle semblait penser. Quand elle eut terminé, elle me lança un regard, et je lui souris en guise d'encouragement.

Mes doigts avaient tremblé légèrement en tirant le petit papier plié avant que Lenie ne commence son examen, et lorsque je l'ouvris, je découvris que mon sujet portait sur la place des émotions dans la littérature romantique du XIXe siècle. Un thème vaste et riche, que j'appréciais particulièrement, ce qui me rassura un peu. Je me concentrai et m'installai pour noter quelques idées principales, structurant dans ma tête l'essentiel de ce que j'allais dire.

Je parlai de la manière dont les émotions étaient amplifiées dans le romantisme, de l'expression de la passion, de la mélancolie et de la rébellion. J'abordai des auteurs comme Victor Hugo et George Sand, en soulignant comment leurs œuvres exploraient les méandres de l'âme humaine. Mes réponses semblèrent captiver l'examinateur, ce qui me donna un regain de confiance pour répondre aux dernières questions.

En sortant de la salle d'examen, je respirai enfin pleinement. Le plus gros était derrière moi. J'aperçus Julien qui attendait son tour, et, dans un élan de solidarité, je lui lançai un sourire rassurant en levant le pouce pour lui souhaiter bonne chance. Puis, je traversai le couloir jusqu'à apercevoir Lenie, qui discutait avec Clara, l'air préoccupée.

Je m'approchai d'elles, et Lenie m'adressa un regard inquiet. « Je crois que j'ai complètement raté, » murmura-t-elle, visiblement abattue.

Je secouai la tête, lui prenant doucement la main pour la rassurer. « Pas du tout ! Tu as très bien géré, Lenie. Je t'ai vue, et tu as réussi à transmettre des idées intéressantes. Les bafouillages, ça arrive, et l'examinateur a l'air d'avoir apprécié ce que tu disais. »

Lenie sourit légèrement, même si son inquiétude n'était pas complètement dissipée. « Merci, » murmura-t-elle en me regardant avec une lueur de reconnaissance dans les yeux.

On s'adossa ensemble contre le mur, nos épaules se touchant, attendions le reste du groupe pour le dernier examen qui était mathématique jeudi à 13h. Il était prévu que tout le monde dorme à la maison se soir pour réviser jusqu'à tard et de reprendre assez tôt mercredi matin.

Après l'examen de français, tout le monde semblait avoir besoin d'une pause. La tension était encore palpable, mais la perspective de finir cette semaine d'examens nous donnait une sorte de légèreté. Nous décidâmes de nous rendre au Quick pour un petit repas avant de retourner chez moi pour la dernière révision de la semaine : les mathématiques.