Ce que nous sommes.

Chapitre 82 : Une Soirée Éclaircie

Chapitre 82 : Une Soirée Éclaircie

Le soleil commençait à se coucher, projetant des ombres dorées sur le chemin tandis que Lenie et moi, toutes deux excitées par la perspective de notre première nuit de puis qu'on était ensemble. Ces parents avaient finalement donné leur accord pour qu'elle dorme chez moi, et l'anticipation de passer cette soirée ensemble m'envoyait des papillons dans le ventre.

En entrant dans le magasin, je ressentais cette ambiance familière, un mélange de bruit et d'odeur de produits frais, qui m'apaisait. Nous avons commencé à errer entre les rayons, Lenie prenant soin de remplir notre panier avec quelques snacks, comme si chaque petit détail comptait pour cette nuit.

Nous avons fait la queue à la caisse, et là, la voix de la caissière m'a tirée de mes pensées. C'était une ancienne partenaire de basket, quelqu'un que je n'avais pas vue depuis des lustres. Elle avait toujours été plus charmante que moi, et je pouvais voir dans ses yeux qu'elle me reconnaissait.

« Helena ? Je ne peux pas croire que c'est toi ! Tu te souviens de moi ? »

Je savais exactement qui elle était, mais alors que Lenie se tenait juste à côté, je fis semblant de ne pas la reconnaître. « Euh, non, désolée. »

La caissière ne semblait pas prête à me laisser tranquille. Elle insista, avec un sourire complice. « Allez, tu te souviens de cette nuit torride qu'on a passée ensemble ? »

La chaleur monta à mes joues. Je n'avais aucune envie que Lenie entende ça. J'étais sur le point de riposter lorsque la voix de Lenie, claire et déterminée, résonna dans le magasin.

« Mon cœur ! »

Mon cœur fit un bond. Ce mot résonnait en moi de façon inédite, et je pouvais sentir mes joues s'empourprer. Lenie, avec son regard intrigué, m'attrapa par le bras. « Tu avais dit qu'il te restait encore pas mal de choses à faire, non ? »

Je pouvais lire l'agacement sur son visage. Elle n'aimait pas que la caissière flirte avec moi, pas du tout. Je devinais aussi qu'elle avait interprété ce moment comme un affront, et j'avais envie de rire, mais je savais que cela ne ferait qu'aggraver les choses.

Sur le chemin du retour, Lenie s'acharna sur la caissière, imitant sa voix, « Oh, Helena, souviens-toi de notre nuit torride ! » Sa voix était chargée de sarcasme, et j'avais du mal à me contenir, même si je devais faire bonne figure. À l'intérieur, je riais, mais je maintenais mon sérieux, me concentrant sur la route, consciente que cela ne ferait qu'énerver davantage Lenie.

Une fois arrivées chez moi, nous déposâmes nos sacs sur la table. Lenie était toujours dans sa tirade, quand je réalisai que la meilleure façon de l'apaiser était de la tirer vers moi. Je l'enveloppai dans mes bras et l'embrassai doucement. À ma surprise, elle se figea un instant, puis ses épaules se détendirent. Je sentais son corps réagir, et j'espérais que cela l'aiderait à oublier cette caissière intrusive.

« Désolée pour ça, » murmurai-je en me détachant, croisant son regard. « Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. »

Lenie secoua la tête, mais un léger sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres.

« C'est juste... » Elle prit une profonde inspiration. « Je n'aime pas que les autres flirent avec toi. »

Je ne pouvais m'empêcher de sourire, heureuse de voir qu'elle tenait autant à moi.

Je regardais Lenie, concentrée, découper le saucisson et le fromage avec application, le regard vissé sur ses gestes précis. Pendant ce temps, je lançai le four pour préchauffer et m'approchai d'elle pour l'aider. Une fois les assiettes prêtes, Lenie les emmena au salon, les posant sur la petite table basse. De mon côté, j'attrapai deux verres et des sodas dans le frigo.