Chapitre 57 : La Victoire et le trop plein d'émotion.

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Chapitre 57 : La Victoire et le trop plein d'émotion.

Le soleil brillait haut dans le ciel, projetant une chaleur presque étouffante sur le terrain extérieur. Le match qui allait décider de notre place en demi-finale approchait à grands pas, et je sentais l'adrénaline monter en moi. Nous étions prêts, du moins en apparence. Mais je savais que la pression pesait lourd sur nos épaules. Ce n'était pas juste un match, c'était l'aboutissement de semaines d'efforts, de sueur, et de moments partagés en équipe.

Victorien était enfin prêt à jouer. Lui qui avait longtemps douté de lui-même semblait avoir trouvé la confiance dont il avait besoin. Mais ce n'était pas seulement le match qui me perturbait aujourd'hui. Une autre tension flottait dans l'air, une que j'avais du mal à ignorer : celle entre Lenie et moi. Depuis quelques jours, chaque regard échangé, chaque geste non formulé, semblait lourd de sens. Et je ne savais pas comment gérer tout cela, ni où cela allait nous mener.

Le sifflet retentit, et nous étions partis. Djebril, comme à son habitude, dirigeait notre équipe avec brio. Ses passes précises, ses directives claires, nous maintenaient tous concentrés. Lenie, de son côté, se déplaçait avec une grâce et une rapidité impressionnante, déjouant la défense adverse avec une facilité presque déconcertante. Elle semblait à l'aise, presque insouciante, mais je pouvais voir dans ses yeux la même détermination qui bouillonnait en moi.

Victorien, quant à lui, était enfin à la hauteur de ses capacités. Il avait longtemps hésité, douté de lui-même, mais aujourd'hui, il se révélait. Chaque passe, chaque tir était précis, contrôlé. Il était dans son élément, et cela nous donnait un avantage considérable.

Nous avions déjà 15 points d'avance quand la mi-temps arriva, mais je savais que rien n'était joué. J'avais appris que dans le sport, comme dans la vie, tout pouvait basculer en un instant. Alors, quand tout le monde se regroupa autour de Djebril, haletant et essoufflé, je pris la parole.

« On est à deux doigts de la demi-finale, » dis-je, essayant de capter l'attention de tout le monde. « Il reste 20 minutes. Et même si on a 15 points d'avance, rien n'est encore gagné. On ne peut pas se relâcher maintenant. On doit rester concentrés, parce que tout peut changer très vite. »

Les regards autour de moi étaient déterminés, mais je pouvais aussi voir l'épuisement dans leurs yeux. Djebril approuva d'un signe de tête, et j'espérais sincèrement que mes paroles suffiraient à nous maintenir dans le jeu jusqu'au bout.

La deuxième moitié du match commença, et nous étions plus déterminés que jamais. L'équipe adverse semblait avoir perdu de son énergie, tandis que nous continuions de dominer le terrain. Lenie enchaînait les paniers avec une agilité déconcertante, tandis que Victorien, plus sûr de lui que jamais, contribuait à augmenter notre avance. Djebril et moi maintenions la cohésion de l'équipe, anticipant chaque mouvement, chaque attaque adverse.

À la fin, il n'y avait plus de doute possible. Nous avions écrasé l'équipe adverse, et le score parlait de lui-même. C'était une victoire écrasante, et avec elle venait la satisfaction de savoir que nous étions en demi-finale. Les cris de joie éclatèrent autour de nous, et avant même que je ne puisse réagir, Lenie se jeta dans mes bras. C'était bref, mais suffisant pour que je sente cette tension entre nous monter encore d'un cran.

Après le match, il était temps de nous préparer pour la soirée de célébration. Sans vestiaires à disposition, nous retournâmes tous à nos chambres respectives pour nous changer. Je pris une douche rapide, laissant l'eau chaude détendre mes muscles endoloris. En sortant, je me regardai dans le miroir, repensant à la journée. Cette victoire, c'était plus que ce à quoi je m'attendais. Mais il y avait aussi cette tension avec Lenie... Je ne savais pas encore quoi en penser, ni comment aborder ce qui se passait réellement entre nous.

Mon téléphone vibra, m'annonçant une nouvelle notification. C'était une vidéo de Julien, qui nous souhaitait bonne chance pour la suite. Son sourire radieux à l'écran me fit sourire à mon tour. Julien avait toujours ce don de me faire sentir à l'aise, même dans les moments de doute. Cependant, quelque chose semblait avoir changé chez lui. Il paraissait plus léger, plus heureux.

Nous nous retrouvâmes tous pour un dîner bien mérité. L'ambiance était détendue, tout le monde discutait du match, des stratégies à adopter pour la demi-finale. Le repas battait son plein, et entre deux bouchées, Djebril proposa d'appeler Julien pour lui donner des nouvelles.

« Hé Julien, tu aurais dû être là ! » lança Victorien, un sourire malicieux sur les lèvres. Pierre filmait tout avec son vlog, capturant les éclats de rire et les discussions animées.

Julien répondit avec enthousiasme, mais soudain, une voix féminine se fit entendre à l'arrière-plan. « Julien, tu viens ? » La silhouette d'Amélie apparut brièvement à l'écran, et elle le rappela par un surnom affectueux.

Un silence stupéfait s'installa autour de la table, avant que les garçons n'éclatent de rire. « Ah, Julien, t'es devenu un vrai canard maintenant ! » s'exclama Victorien en plaisantant.

Les filles, elles, sourirent avec complicité. « C'est trop mignon, vous êtes ensemble ! » Candice semblait ravie.

Julien rougit légèrement à l'écran, tentant de rire de la situation. « Ouais... c'était censé être une surprise, mais Amélie est un peu trop rapide. »

Après le dîner, direction un bar local pour fêter notre victoire. L'ambiance était encore plus légère que durant le repas, et tout le monde profitait de la soirée. Je sentais l'atmosphère s'échauffer, non seulement à cause de l'alcool, mais aussi à cause des événements de la journée. Cependant, ma concentration était ailleurs. Chaque fois que je croisais le regard de Lenie, cette tension entre nous devenait presque palpable. C'était comme une corde tendue, prête à se rompre à tout moment.

Lenie se rapprocha de moi alors que nous sortions du bar pour respirer un peu d'air frais. « T'as été incroyable aujourd'hui, tu sais ça ? » murmura-t-elle à mon oreille. Son souffle chaud contre ma peau me fit frissonner.

« Toi aussi, » réussis-je à répondre, bien que ma voix me trahisse légèrement.

Elle me sourit, mais il y avait autre chose dans son regard ce soir-là, quelque chose que je n'avais pas vu depuis longtemps. Et je savais que cette tension, qui avait plané sur nous toute la journée, allait bientôt éclater.

En revenant à l'hôtel, j'avais à peine refermé la porte de ma chambre que Lenie sortit :

« Julien et Amélie... ils sont trop mignons ensembles, tu trouves pas ? » demanda-t-elle, un sourire au coin des lèvres.

« Oui, c'est vrai, » répondis-je, tentant de garder un ton neutre.

Il y eut un silence entre nous, mais pas un silence inconfortable. C'était comme si nous attendions toutes les deux quelque chose. Lenie s'approcha alors, ses yeux ancrés dans les miens. Je pouvais presque sentir le battement de mon cœur s'accélérer.

« Helena... » Sa voix était douce, presque un murmure. « J'ai très envie de t'embrasser. »

Avant que je ne puisse répondre, elle se pencha vers moi et ses lèvres trouvèrent les miennes. C'était un baiser doux au départ, mais il devint rapidement plus intense, comme si tout ce que nous avions refoulé se libérait enfin. Mon esprit se brouilla, et je ne pus que me laisser porter par ce moment. Le monde semblait s'effacer autour de nous, ne laissant place qu'à nous deux. 

Note de fin :

Est ce que je vous régale pas depuis quelques jours ? ^^

Sinon, petite aparté, qui est en congé et passe son temps sur le live de Michou ? J'avoue que c'est grâce a sa que vous avez la blinde de chapitre de publier. Je profite d'écouté son live pour peaufiner et relire mes chapitres. 

Sinon, si vous suivez des streameurs, vous regardez qui ? 


Vous avez vu Kaizen ? Vous en avez pensé quoi ? 

Ce que nous sommes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant