Chapitre 53 : La montée de la tension

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Chapitre 53 : La montée de la tension

Le soleil déclinait à l'horizon, baignant le terrain de basket d'une lumière dorée et chaude. Il était presque seize heures, et l'excitation palpable dans l'air me donnait des frissons. Le moment que nous attendions tous était enfin arrivé : le match décisif pour la qualification aux quarts de finales. Nous allions affronter les "Aiglons de Marseille", une équipe réputée pour sa rapidité et sa stratégie redoutable. Leurs supporters se faisaient entendre, rendant l'atmosphère encore plus électrique.

J'ajustai mes lacets pour la troisième fois, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Mes coéquipiers s'échauffaient autour de moi, chacun dans sa bulle, mais je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs à Lenie. Elle était concentrée, dribblant le ballon avec une précision incroyable, son visage marqué par la détermination. Mon cœur se serra à cette pensée, et je me sentis tiraillée entre l'envie de lui parler et la peur de briser cette concentration.

À cet instant, mon téléphone vibra dans ma poche. Je le sortis discrètement, espérant que ce ne soit pas un message qui perturberait encore plus mon esprit. C'était Maïa : « Je pense à toi pour ton match. J'aurais aimé être là. »

Le coup de sifflet du coach rompit mes pensées. Il était temps de passer aux choses sérieuses.

Le match commença à un rythme effréné. Les Aiglons prirent rapidement l'avantage, leur jeu offensif se révélant plus performant que prévu. Chaque tir réussi semblait m'arracher un morceau de ma concentration. Je scrutais le terrain, observant les mouvements de mes coéquipiers tout en tentant de trouver mon rythme. Djebril, notre capitaine, gardait son calme et encourageait l'équipe à chaque occasion.

« Allez ! On se ressaisit ! » cria-t-il, galvanisant notre énergie.

J'échangeai un regard avec Lenie, et pour un instant, le monde autour de nous disparut. Dans ses yeux, je vis la même détermination que je ressentais, un lien silencieux qui nous unissait sur le terrain malgré la tempête de sentiments qui grondait en moi. À chaque passe, chaque dribble, nous retrouvions cette complicité qui nous avait toujours aidées à surmonter les défis.

Les minutes filaient, et le score restait serré. Je réussis enfin à marquer un panier crucial, et je vis le sourire de Lenie se dessiner sur son visage. Cela me réchauffa le cœur, mais la tension ne faisait que monter. À cinq minutes de la fin, Victorien se blessa lors d'une tentative de rebond. Son cri de douleur résonna dans ma tête alors que je courais à ses côtés.

« Ça va aller, Vic ? » demandai-je, la peur dans la voix.

« Je vais juste rester en retrait un moment, » répondit-il, sa grimace trahissant sa douleur. Je savais que cela pesait lourd sur l'équipe.

Les dernières minutes du match étaient un tourbillon d'adrénaline. Nous avions un point de retard, mais je sentais que nous avions encore une chance. Lenie prit le ballon, dribbla habilement entre deux défenseurs, et me lança une passe parfaite. La balle était entre mes mains, et tout ralentit autour de moi. Je levai les yeux vers le panier, puis me concentrai sur le tir. Chaque muscle de mon corps était tendu alors que je tirai.

Le silence s'installa, puis le filet s'agita lorsque le ballon traversa le panier. Le public éclata en acclamations. Nous avions gagné. D'un seul point.

L'euphorie de la victoire nous enveloppa. En riant et en nous félicitant, mes coéquipiers entouraient Victorien, qui se tenait sur le côté, le sourire aux lèvres malgré sa blessure. Candice et Margot se joignaient à nous, encourageant l'équipe avec un enthousiasme contagieux.

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